Accord imminent entre Eni et le Kazakhstan sur Kashagan

Karachaganak_kashagan_cpcLe consortium emmené par Eni et chargé du développement du gisement pétrolier géant Kashagan au Kazakhstan serait proche d’un accord basé sur une augmentation de la participation de la compagnie pétrolière publique kazakhe KazMunaiGas dans le projet.

Le Kazahstan et les opérateurs du projet avaient également annoncé la veille être convenus de parvenir à un accord définitif d’ici le 20 décembre sur leur différend. Une augmentation du rôle opérationnel de Kazmunaigas devrait également avoir lieu, le gouvernement kazakh ayant déjà fait savoir qu’il souhaitait que la société co-dirige le projet avec Eni.

La quasi-totalité du consortium exploitant le gisement pétrolier de Kashagan et dirigé par l’Italien Eni a accepté, pour régler le conflit l’opposant au gouvernement du Kazakhstan, d’augmenter la part du kazakh Kazmunaigas (KMG) dans le projet, a annoncé cette société dimanche.

Les deux parties s’opposent depuis un long moment sur la question des dépassements de coûts et des éventuels dédommagements liés au développement du projet. Ce gisement de la mer Caspienne constitue la plus importante découverte pétrolière réalisée depuis trente ans.

Le Kazakhstan reproche au consortium dirigé par Eni le report de 2005 à 2010 de l’exploitation du champ de Kashagan, la plus grosse découverte pétrolière depuis les années 1960, et le sur-coût du projet, dont le budget est passé de 57 à 136 milliards de dollars.

« Selon un nouveau protocole d’accord, tous les membres du consortium sauf un ont signé un accord de principe pour céder une partie de leurs participations dans le projet afin de porter (notre) présence au niveau d’un participant important », a déclaré KazMunaiGas dans un communiqué.

Une source proche du dossier avait indiqué vendredi que le Kazakhstan réclamait plus de sept milliards de dollars de dédommagements au consortium emmené par Eni en raison des retards dans le développement du gisement.

Actuellement Eni, le français Total, l’anglo-néerlandais Shell et l’américain ExxonMobil disposent chacun de 18,52% des parts du consortium. Suivent l’américain ConocoPhillips avec 9,26%, le japonais Inpex et Kazmunaigas avec chacun 8,33%.

Sources : Reuters, AFP

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