Suez confirme son intérêt pour le nucléaire civil

Epr La question de l’investissement dans les centrales nucléaires de troisième génération EPR trouvera une réponse en 2009 pour Suez, et ce pour l’ensemble de l’Europe. Pour la France, la décision d’investir dans la technologie développée par Areva devrait être prise dans l’année à venir ou en 2009, soit quelques mois après la fusion avec GDF, attendue pour le premier semestre 2008. Selon Gérard Mestrallet, PDG de Suez, l’ambition « est de détenir et d’exploiter d’ici 2020 en Europe, une ou plusieurs centrales EPR, de 3ème génération, dans les pays où ce sera à la fois possible et souhaitable. Actuellement, nous sommes dans des phases de réflexion et d’analyse des opportunités. La décision sera prise probablement en 2009 ».

Pour le moment, l’énergie nucléaire représente 22,8% de la production d’énergie de la société, soit en troisième position derrière les turbines gaz-vapeur et les centrales thermiques. Les énergies renouvelables représentent quant à elle une part de seulement 11% du total. En France, une demande d’autorisation pourrait être déposée pour la construction d’une centrale de troisième génération dans la Drôme. Mais outre la France, Suez compte bien conserver ses positions en Europe tout en devenant de plus en plus autonome par rapport à ses fournisseurs, mais aussi étendre ses activités à d’autres pays comme les Etats-Unis et le Moyen-Orient grâce aux centrales de nouvelle génération, qui intéresseraient déjà le Qatar et les Emirats arabes unis.

Suez cherche par là à acquérir de nouvelles positions et à maîtriser ses qualités d’exploitant. En Chine, par exemple, bien que le groupe manifeste son intérêt par le biais du traitement des eaux et des déchets, il n’entend pas développer, pour l’heure, de projets d’investissements dans des centrales nucléaires car il lui serait impossible de maîtriser la commercialisation de l’électricité.

Source: Reuters