Safran : pas de rapprochement prévu avec Thales

Dans un entretien publié lundi dans La Tribune, le président du directoire de Safran Jean-Paul Herteman affirme que « l’opération Safran-Thales n’existe pas », démentant les rumeurs de fusion entre les deux groupes.

Il assure par ailleurs que son groupe « résiste bien à la baisse du dollar ».

– Pas de fusion mais des partenariats limités

« Ce n’est pas un sujet central aujourd’hui« , répond le patron du groupe de moteurs et équipements aéronautiques et d’électroniques, interrogé sur les avantages et les inconvénients d’un groupe Safran-Thales. « Il n’y a pas de contact » non plus avec Zodiac, également présent dans les équipements aéronautiques, ajoute M. Herteman, alors que des spéculations sur un rapprochement entre les deux groupes ressurgissent régulièrement.

Il affirme en revanche envisager des partenariats pour des opérations plus limitées, jugeant qu’il n’est « pas très raisonnable de continuer à avoir des concurrences franco-françaises dans certains domaines« . « On devrait s’efforcer très vite de mettre cela sous une forme harmonieuse« , souligne M. Herteman.

Les partenariats avec Thales pourraient notamment concerner l’optronique, une des activités principales de Sagem défense sécurité (groupe Safran) indique-t-il, tout en précisant « il n’y a pas que Sagem et Thales ».

Il évoque aussi un rapprochement avec la SNPE dans la propulsion pour missiles et fusées en déclarant que « la France est le seul pays au monde dans lequel le motoriste et le propergoliste sont séparés. Même si cela a bien fonctionné, ce serait sûrement mieux autrement. »

Pourtant, les rumeurs d’un mariage entre les deux groupes de défense Safran et Thales circulent toujours. La Tribune affirmait même récemment que le dossier pourrait même connaître un tournant à la mi-novembre. Fin octobre, le quotidien annonçait ainsi que Francis Mer, président du conseil de surveillance de Safran, et Denis Ranque, PDG de Thales, pourraient déposer un dossier commun d’ici la fin du mois de novembre. La Défense et Bercy ne seraient pas sollicités dans cette affaire, ‘l’Elysée pilotant l’opération, d’après le journal économique et financier, qui ajoute que ce rapprochement recevrait la bénédiction de la Délégation Générale pour l’Armement (DGA).

– Des rumeurs de pressions faites par l’Elysée

En septembre dernier, le magazine Challenges affirmait pour sa part que Nicolas Sarkozy pousserait à une fusion entre les deux groupes français d