Si nous disposons encore de peu d’éléments, l’évènement pourrait avoir de lourdes conséquences, compte-tenu du poids économique et politique de l’Arabie saoudite, et tout particulièrement de ses relations avec l‘Iran, l’Irak et les Etats-Unis.
Un incendie s’est déclaré dimanche dans un gazoduc de l’est de l’Arabie saoudite, faisant des morts et des blessés, a annoncé le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco dans un communiqué.
Voilà qui pourrait augmenter les tensions déjà très vives dans la région, s’il s’avérait que l’incendie ne soit pas « totalement » accidentel … ce qui, le cas échéant, « n’arrangerait » pas le cours du pétrole.
L’incendie s’est déclaré peu après minuit, lors de travaux de maintenance sur le gazoduc reliant Haradh à Uthmaniyah, à 30 km de l’usine de traitement de gaz de Hawiyha, dans la Province orientale, riche en hydrocarbures, a précisé le communiqué.
« L’incident a causé un nombre de morts et de blessés », a ajouté Aramco sans préciser le nombre des victimes. Il se serait déclaré au moment où des ouvriers soudaient une plaque sur le gazoduc.
D’après Al-Arabiya, une chaîne de télévision à capitaux saoudiens émettant depuis Dubaï, l’incendie a fait 10 tués. Selon une source au sein de l’industrice pétrolière locale, le nombre de morts serait inférieur à 10.
Les mesures nécessaires ont été prises sur le réseau gazier pour assurer « la poursuite des approvisionnements », a encore indiqué Saudi Aramco. Le gaz acheminé par la conduite touchée est destiné au réseau local, comme l’ensemble de la production du royaume.
Ce sinistre intervient alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit ce week-end à Ryad, capitale du 1er pays producteur et exportateur de brut au monde. Vendredi, le cartel avait affiché malgré lui ses divisions sur les conséquences pour ses membres de la dépréciation du dollar. Deux pays aux antagonismes majeurs s’étaient alors démarqués : l’Iran et l’Arabie saoudite, soit les deux tendances émergentes au sein même du cartel : les pro et les anti-américains.
Pour rappel, l’usine d’Hawiya, qui n’a pas été affectée, est l’un des plus grands centres de traitement de gaz non associé en Arabie saoudite. Située à l’est de Ryad et au sud de Dhahran, principal centre pétrolier de la province orientale, elle jouxte le gisement pétrolier Ghawar, le plus grand au monde.
Lancée en octobre 2002 pour un coût total de 4 milliards de dollars, l’usine d’Hawiya assure chaque jour le traitement de 39,6 millions de mètres cubes de gaz non-associé, soit l’équivalent de 260.000 barils de pétrole.
En juillet, quatre ouvriers asiatiques (deux Philippins, un Indien et un Sri-lankais) avaient trouvé la mort lors d’un incendie dans le terminal pétrolier saoudien de Ras Tanoura (nord-est), lors de travaux de maintenance.
L’Arabie saoudite, dont le sous-sol recèle plus du quart des réserves mondiales de brut, dispose de réserves prouvées de gaz naturel de 6.760 milliards de mètres cubes, qui la placent au quatrième rang mondial.
Source : AFP
A lire également :
Arabie: 28 morts et 12 disparus dans l’incendie d’un gazoduc
RYAD – Vingt-huit personnes ont été tuées et douze sont portées disparues dans un incendie d’origine accidentelle survenu dimanche sur un gazoduc de l’est désertique de l’Arabie saoudite, a-t-on appris auprès du ministre saoudien du Pétrole et de la compagnie saoudienne Aramco.
Le ministre Ali ben Ibrahim Al-Nouaïmi a confirmé que l’incident avait fait 28 morts, ajoutant qu’il y avait également douze disparus. Il s’exprimait devant des journalistes lors du sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Ryad.
L’incendie s’est produit « dans un nouveau gazoduc » et n’a pas eu d’incidence sur la production ou la distribution du gaz, a-t-il ajouté.
Plus tôt, la compagnie nationale saoudienne avait annoncé « la mort jusqu’à présent de 28 travailleurs, dont cinq employés » d’Aramco, dans un communiqué qui laissait entendre que le bilan pourrait s’alourdir mais ne donnait pas d’informations sur d’éventuels blessés.
Le sinistre a coïncidé avec le sommet de l’Opep réuni samedi et dimanche dans la capitale d’un royaume qui est le premier producteur et exportateur de brut au monde.
Saudi Aramco a expliqué dans un communiqué que l’incendie était survenu à 00H25 (21H25 samedi) lors de travaux de maintenance sur un nouveau raccordement reliant Haradh à Outhmaniya, à 30 km de l’usine de traitement de gaz de Hawiyha (est), dans une région riche en hydrocarbures.
Ces travaux étaient menés par « un sous-traitant dans un secteur isolé » du désert saoudien, a indiqué la compagnie. Le communiqué ajoute qu’une commission technique a été mise sur pied par la direction de Saudi Aramco « pour enquêter sur les circonstances de l’accident afin de prévenir de tels incidents à l’avenir ».
Les mesures nécessaires ont été prises sur le réseau gazier pour assurer la poursuite des approvisionnements, a indiqué la compagnie, affirmant que l’incendie n’avait « pas eu d’incidences sur (ses) opérations de production et de distribution ».
Rien n’indique que l’incendie puisse être d’origine terroriste bien que l’Arabie saoudite soit en lutte avec les partisans du réseau Al-Qaïda depuis plus de quatre ans. En février 2006, elle a affirmé avoir mis en échec une tentative visant à faire exploser un complexe pétrolier, le plus grand au monde, à Abqaiq, dans la Province orientale.