Pauvre dollar, pourrait-on presque dire, dans une poussée de nostalgie. Il ne se passe pas un jour sans une mauvaise nouvelle à son sujet.
Dans un interview publié dimanche par la revue « Emerging Markets », le gouverneur de la banque centrale iranienne Tahmasb Mazaheri indique que la quasi-totalité du pétrole iranien est maintenant vendue en d’autres devises que le dollar.
Le processus « est presque à 100% achevé« , a affirmé M. Mazaheri en ajoutant que la banque centrale avait également pris des « mesures concrètes » pour réduire la part du dollar dans ses réserves de changes. L’utilisation du billet vert dans « presque toutes les transactions commerciales » avec l’Iran a également cessé, a-t-il précisé. « Nous avons fait de notre mieux pour diversifier nos ressources, nos instruments (monétaires) et nos réserves (de changes) pour maximiser le bénéfice retiré de nos actifs », a indiqué Tahmasb Mazaheri.
Le précédent gouverneur de la banque centrale, Ebrahim Sheibani, avait fait part en mars 2007 de la décision de l’Iran d’arrêter de vendre son pétrole en dollars pour répondre aux mesures de rétorsion américaines gelant les avoirs en dollars d’entreprises iraniennes accusées de soutenir le terrorisme.
En décembre 2006, le ministre iranien de l’Economie avait déclaré qu’à la suite des restrictions décidées par les banques américaines, l’Iran avait décidé de réduire « au minimum » sa dépendance au dollar dans ses échanges commerciaux et ses réserves en devises. Constatant que les banques américaines entravaient les transactions de l’Iran en dollars, Téhéran avait décidé à la mi-novembre d’effectuer ses échanges dans d’autres devises et réduire au minimum l’utilisation du billet vert.
Début octobre, le ministère du Pétrole iranien avait indiqué que 85% du pétrole était déjà vendu en devises autres que le dollar. « A l’heure actuelle, 65% de la vente du pétrole se fait en euros et 20% en yens », avait ainsi déclaré Seyed Mohammad Khatibi, vice-président de la Société nationale du pétrole iranienne (NIOC). « Seulement 15% de la vente du pétrole se fait en dollar et nous sommes en train de remplacer progressivement cette part avec des devises plus crédibles », avait-t-il ajouté.
Depuis 2004, « la valeur du dollar a baissé entre 30 et 35% », a-t-il dit, par conséquent, conserver nos capitaux en dollar signifie une baisse importante de nos avoirs. Nous avons donc décidé de remplacer le dollar par d’autres devises ».
Pour rappel, l’Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole et le deuxième de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Source : AFP
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Les trois articles du dossier sur la bourse du pétrole en Iran :
je peux me tromper……mais si les autres puissances pétrolières suivent l’exemple de l’iran, nous assisterons alors a la décadence, et sans issue, des etats-unis
C’est en toutcas , ce que cherche à faire l’Iran via sa mesure et le message qui y est associé.
Depuis longtemps les argentiers du monde entier, tirent l’alarme.
Le dollar devrait être évalué à 50 centimes d’euro… au plus haut!
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo Rato, a estimé lundi qu’il existait un risque de « chute brutale » du dollar, liée à une perte de confiance dans les actifs libellés dans cette monnaie
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=4739601
« Pauvre dollar, pourrait-on presque dire, dans une poussée de nostalgie. Il ne se passe pas un jour sans une mauvaise nouvelle à son sujet. »
Vieille histoire : depuis 1913, date de création de la FED (Banque centrale US), le dollar a perdu plus de 90% de sa valeur …