On passe d’une crise immobilière,
à une crise bancaire,
puis à une crise politique,
puis… ?
Le désavantage et l’avantage de l’immobilier, c’est que cela concerne tout le monde (ici au début du siècle dernier, il y avait bien un type qui habitait dans un -grand- tonneau, mais c’était l’exception).
La crise, d’abord US, a subi quelques soubresauts, en France, en Allemagne, mais c’est la succursale anglaise de l’Empire qui semble mal en point avec Northern Rock.
Il faut être clair, à l’heure actuelle, Northern Rock n’a aucune chance de s’en sortir. 24 milliards de £ de dépôts, 1.5 déjà retiré, le mouvement de panique ne peut que se continuer. Et s’amplifier.
La plupart des clients, surtout petits ne perdront que peu, mais personne n’accepte de perdre tant soit peu, et personne n’acceptera de voir fondre son patrimoine sans réaction.
Déjà G. Brown est mis sur la sellette. la « prospérité » britannique blairiste était dû à cette bulle. Il en porte l’entière responsabilité.
Le terme de « nuit des longs couteaux » convient, car il correspond à une période légendaire de l’histoire britannique.
Northern Rock ne peut plus ni accorder de prêt, et recevoir des dépôts semble surréaliste, son utilité en tant que banque semble réduite à zéro, et il semble impossible de voir un acquéreur se pointer, si on ne lui certifie pas l’actif…
Le degré de civilisation, réel, ou supposé ne préserve en aucun cas de l’effondrement économique, qui n’est pas réservé au Zimbabwé, à l’ Argentine ou à la Russie.
Elle ne préserve non plus en aucun cas des troubles politiques.
On sait quand ils commencent…