« Challenges. La crise est-elle finie ?
Patrick Artus. Non, elle risque de durer au moins jusqu’à l’été 2008. Le pire est devant nous. La moitié de ces crédits aux ménages américains peu solvables, les fameux mortgage subprimes, ont été contractés en 2006 alors que les taux étaient très bas. Selon le mécanisme en vigueur, pendant deux ans, le taux est fixé à 2%, après, on passe à des taux «normaux» variables, tenant compte du risque. Cette période charnière du reset est meurtrière, c’est à ce moment-là qu’ont lieu les défauts de paiement et les mises en faillite personnelle. La suite demain, car il faut que je dorme moi aussi 😉 et la source est ici : Les Echos, «la crise risque de durer au moins jusqu’à l’été 2008»
Le montant des prêts subprime en reset était de 98 milliards de dollars au premier semestre 2007, il va passer à 198 milliards au second, et à 226 milliards au premier semestre 2008. Ces turbulences arriveront sans doute dans un contexte défavorable de ralentissement de la croissance américaine et de mauvais résultats des banques sur le second semestre 2007. »
Nouveaux licenciements liés à la crise du subprime aux USA
Si les emprunteurs arrivent à payer tant bien que mal leurs échéances au taux de 2% pendant deux ans, est-il judicieux pour la banque d’augmenter fortement le taux, avec le risque de cessation de paiement par l’emprunteur ?
Dans ce cas, la banque doit saisir la maison, la vendre (si possible) ce qui peut entraîner des frais et des moins values considérables, bref, tout le monde est perdant.
Le bon sens voudrait que l’augmentation du taux soit modérée et étalée dans le temps. A moins bien sûr que l’objectif réel de la banque soit de se constituer un portefeuille immobilier à bas prix…
Alfred,
Le problème tel que je le comprends est que l’organisme de prêt (qui n’est pas nécessairement une banque aux USA) a lui même emprunté à un organisme qui a emprunté ou titrisé une dette, et ainsi de suite etc… in fine les taux sont liés aux taux de la Fed qui ne risquent pas de descendre aux vues des tensions inflationistes et des pressions sur le dollar (si les chinois voient le dollar trop diminuer ils risquent de vendre tous leurs bons du trésor et entrainer une réaction en chaîne)… En d’autre termes, la Fed ne va pas injecter des milliards de dollars à 2% et faire de cadeaux à ces organismes qui ont pris des risques inconsidérés sous peine d’effondrement du dollar
Donc l’organisme prêteur a le choix entre :
1- Ne pas payer ses dettes (c-a-dire la faillite – ce qui commence à arriver)
2- Saisir et vendre la maison : c’est à dire faire des moins values considérables et accélérer l’effondrement du marché et in fine la faillite ou un write off considérable….
?
Tout à fait, Aizheng, tout à fait…
Tout à fait, Alfred !
A l’intérieur du message il y a des dizaines de liens en chinois ! mais ils ne passent pas à l’écran, mdr !
bref, Aizheng tu ne vas pas avoir de clics vers des sites 😉