Merci pour ce texte, qui montre la chute des prix immobiliers de façon moins noire que d’habitude ! On nous explique souvent que la pierre qui dégringole entraîne la consommation et donc le moral avec elle. Dans les pays anglo-saxons, où l’on peut s’endetter grâce à sa maison (merci l’hypothèque !), il est clair que moins vaut la maison, moins on peut emprunter pour consommer, mais dans les autres pays ?
« L’effondrement actuel de l’immobilier pourrait avoir des côtés positifs aussi bien sur un plan moral que sur un plan pratique. D’une part, cela démontre qu’à vouloir toujours plus d’argent, on se brûle les doigts et d’autre part, cela rend le marché plus accessible pour les tout jeunes acheteurs. Cette chute ne pénalise guère les aînés qui ont profité de l’envolée des prix et n’auront pas de problème en revendant pour acheter plus petit. Source : Seniorscopie
Pour plusieurs générations, l’augmentation perpétuelle des prix de l’immobilier était un signe de bonne santé de l’économie américaine. Mais aujourd’hui, la valeur des foyers américains s’effondre. Des économistes l’avaient prédit depuis des années mais personne ne voulait les croire.
Etant donné que la plupart des Américains sont propriétaires, le pays se porte mieux quand les prix de l’immobilier grimpent. Cependant, l’effondrement de l’immobilier pourrait avoir des conséquences bénéfiques.
Tout d’abord sur un plan moral. Les crédits immobiliers à risque représentaient de l’argent facile, trop facile et les personnes qui pensaient que les prix continueraient de grimper indéfiniment se sont montrées beaucoup trop optimistes. Plus l’ascension est phénoménale, plus la chute est violente. L’effondrement de l’immobilier peut donc permettre aux gens d’ouvrir les yeux et peut-être de comprendre qu’à trop vouloir d’argent, on se brûle les doigts.
Ensuite sur un plan pratique. Le pays se porte peut-être mieux quand les prix de l’immobilier grimpent mais l’économie est plus saine si les prix chutent. En effet, dans le marché de l’immobilier, on peut dénombrer trois catégories de personnes : il y a les personnes, souvent les plus jeunes, qui essaient d’acheter leur première maison, il y a ensuite les personnes approchant de la cinquantaine, déjà propriétaires et qui s’apprêtent ou ont pour projet de vendre leur maison pour en acheter une plus grande et donc plus chère ; et puis il y a enfin les personnes beaucoup plus âgées qui, elles, veulent vendre pour acheter quelque chose de plus petit.
Une croissance importante des prix ne profite donc ni à la première, ni à la deuxième catégorie. Les tous jeunes acheteurs sont le plus souvent financièrement impuissants face à la montée en flèche des prix. Quant aux cinquantenaires déjà propriétaires, revendre leur maison pour en acheter une plus grande ne sera pas si facile puisque le prix des maisons les plus grandes augmentent probablement beaucoup plus vite que celui de la maison qu’ils possèdent déjà. La flambée des prix ne profite donc qu’aux propriétaires les plus âgés. Quand on pense qu’ils ont tiré profit de la montée des prix pendant la majeure partie de leur vie, ils ne sont donc pas les plus à plaindre si au bout d’un moment les prix chutent. L’effondrement de l’immobilier représente donc une aubaine pour les acheteurs les plus jeunes et les moins riches. »
Oui c
Merci PY !
J’ai tjs pensé que l’effet richesse marchait en effet dans les pays anglo-sax et leur système d’hypothèque rechargeable mais pas tellement ailleurs, chez nous.
Ta dernière phrase : BUSH a dit, pas de pitié pour les spéculateurs us ! ils ne seront aidés
Si même Bush le dit !
En disant cela il s
Bonjour,
En soit, une chute même sévère des prix de l’immobilier n’a dans l’absolu rien de dramatique, même pour des jeunes qui ont acheté très haut et qui revendent quelques années plus tard pour s’agrandir.
En effet, le bien qu’ils entendent vendre aura baissé mais le bien à acquérir, plus grand et plus cher, aura lui aussi baissé. Donc le différentiel à financer est plus faible que sur un marché très cher.
Là où le bât blesse (et j’ai quelques exemples du début des années 90 en tête), c’est lorsque la baisse et la moins-value sur le bien à vendre ont « consommé » l’apport personnel initial et que le ménage en question n’a pas pu significativement épargner entretemps pour reconstituer cet apport personnel en vue de la souscription d’un nouveau prêt.
Si de plus, les banques restreignent les conditions d’octroi de crédit en relevant par exemple les seuils d’apport personnel, notre ménage très endetté peut potentiellement se retrouver dans une situation fâcheuse.
En conclusion, ceux qui sont le plus fragilisés par les alea immobiliers sont ceux qui savent aujourd’hui que leur actuel sera trop juste à moyen terme (5 ans env.) qui:
1) se sont endettés à 80-90-100-110%
et (le « et » est important)
2) qui après avoir payé leurs mensualités d’emprunt n’ont plus de quoi épargner pour se reconstituer le cas échéant un apport personnel en vue du prêt suivant
ou qui ne peuvent compter sur une donation à défaut d’épargner.
Parmi les acheteurs de 1990, ceux qui ont réuni les sitautions 1) et 2) n’ont plus eu qu’à se serrer avec l’arrivée d’un ou de plusieurs enfants en attendant que le marché se détende.
En couple avec un enfant dans un studio pendant 5 ans….mummmmmm ou alors il faut reporter le bébé, c’est un autre choix sur lequel je vous laisse juge.