L’évolution de la demande. III

Offre_et_demande_2Quand je parlais de « marché tendu », un internaute a cru que je parlais du marché parisien intramuros, c’est vrai, mais en partie seulement.
Quand on veut parler d’immobilier, il faut avoir en tête « structure sociale ». La structure sociale française est faite ainsi :
– pauvres : 15 %,
– classes populaires : 55 % (on parle et elle se vit comme « moyenne »),
– classe moyenne : 28 % (parle comme moyenne, se vit comme « riche »),
– les riches : 2 %.
Les riches ne sont pas assez nombreux pour avoir une réelle influence.

Ceux qui font et défont les quartiers, ce sont les 28 %, les classes moyennes. Leur afflux, ou au contraire leur fuite est le signal.
On les voient souvent partir, vendre un logement à 150 000 euros. Pour en reprendre un autre identique souvent, mais à 300 000.
Objectivement et économiquement, c’est idiot. Mais on est désormais « entre soi », gens de même milieu. Même voiture.
C’est ce qui fait que Paris intramuros est un pôle de répulsion pour les gens normaux (trop cher), mais ce phénomène existe ailleurs. Des adresses prestigieuses « où il faut être« sont la seule explication du prix…
Ce phénomène de distinction des prix est d’autant plus puissant qu’il ne doit rien à l’objectivité. Les éléments rationnels de choix y font défaut.

La moralité ? Certains logements sont vétustes et donc logiquement abandonnés. Certains SONT VECUS comme vétustes et déclassés, et remplacés par du même tonneau…

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