Energie et habitat II

Depletion_schemaIl y eut une émission à la BBC, montrant clairement les limites du libéralisme, et de la révolution Thatchérienne. Le directeur d’une compagnie gazière allemande dit clairement qu’en cas de pénurie de gaz, les britanniques pourraient aller se faire voir… Quelque fut le prix qu’il voudraient ou pourraient donner pour le gaz.
Information à comparer avec l’auto-satisfaction sarkozienne sur le « traité simplifié » (on s’aime bien, mais à la première occasion on s’…)

En réalité, plusieurs pays déjà, à des époques différentes ont du subir des déplètions pétrolières et énergétiques. Elle ne sont pas récentes, et on a plusieurs cas de figures différents, avec toutes des changements fondamentaux sur les conditions de vie et de logements des habitants :
effondrement de l’état, les habitants se débrouillent, et souvent le gouvernement espère une baisse drastique de la population (Zimbabwé, par exemple, mais  pas seulement), les populations généralement s’enfuient dans les campagnes,
– effondrement de la population, maintien de l’état : cas nord-coréen,
– les modèles de transition réussie : Zaïre de 1977 à 1979 : « puni » par le FMI, le pays en deux ans, multiplie sa production alimentaire par deux, voit ses périphéries de villes se doter de ceintures vertes, et les marchés sont bien approvisionnés. La production industrielle augmente de 50 %.
La « punition » est levée en 1979, hélas, pour le Zaïre.
Plus prés de nous, Cuba en 1989 voit sa consommation de pétrole baisser de moitié.
L’agriculture passe du stade industriel, exportateur et intensif à un stade … encore plus intensif, paysan et biologique. La ration passe de 2600 calories à 1600 avant de remonter à la normal.
Le paysage des alentours des villes est fondamentalement bouleversé. Là aussi, une ceinture verte s’est (re)mise en place.
Donc penser les villes, penser l’immobilier n’est pas une chose évidente.
Les habitants des grandes villes, les plus chères seraient sans doute, les plus touchées, étant les plus étendues, elles comprendraient vite ce qu’est l’éloignement, avec ou sans transport publics..
La moyenne de déplacement pour les aliments est de… 2400 km. Une aberration.  Les premières modifications concerneront  les réductions de  chauffage pour l’habitation, en même temps qu’un retour à l’autosuffisance alimentaire locale.
Petite précision , car si certains ont compris tout de suit, d’autres visiblement n’ont pas intégré la leçon : Quand on parle de « réchauffement climatique » chez nos hommes politiques, c’est un nom codé, politiquement correct pour « épuisement des réserves fossiles », il ne faut pas affoler le populo.

(4 commentaires)

  1. Eh oui tant que le citoyen lambda n’aura pas compris que le debat sur l’energie va bien plus loin que « comment vais-je payer ou mettre du gasoil pour aller bosser » ,ou tant qu’il croira qu’il suffit d’installer a prix d’or une pac comme moyen de chauffage ou un chauffe eau solaire le tout sans se poser la question des besoins pour etre a l’abris ,et bien on continura a aller droit dans le mur et en chantant en plus!

  2. Et la bombe atomique dans tout ça! Il faut que je vérifie l’abris construit dans les 70’s dans mon jardin et relance ma production de champignon de Paris.

  3. «  »Malgré quatre ans marqués par des prix du pétrole élevés, ce rapport prévoit une hausse des tensions sur le marché au-delà de 2010 », a ajouté l’AIE. « Il est possible que le point critique pour l’offre puisse être retardé – mais pas de beaucoup ».
    ce qui me scie, ce sont les incredules qui croient le JT sur parole. Pourtant, la plupart des données énergétiques sont facilement consultables sur internet, et ne sont meme pas secretes…

  4. C’est clair, il n’y a pas de problèmes climatiques mais un problème énergétique et comme « les dirigeants » se font dessus d’annoncer ça à la « populasse », ils préfèrent la bonne vieille technique de la culpabilisation.
    La populasse n’y est pour rien, elle a suivi, telle un troupeau (De Gaulle ?), un modèle égoïste et confortable (pourquoi changerait-on puisqu’on est bien).
    Pour le plus grand bonheur d’une petite minorité qui a (pour le moment) réussi son coup.
    Par contre, ça risque de lui péter à la tronche ! Et avec le chaos pour tout le monde …
    C’est injuste (d’où la rage sensible de mon dernier post sur Energie et habitat I)
    Et je me sens impuissant à écrire sur ce blog …

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