Le Groupe Danone a demandé la suspension de sa cotation ce matin sur NYSE Euronext, avant de faire un communiqué annonçant une offre de rachat par son concurrent américain Kraft Foods pour sa branche de biscuits LU.
Le montant proposé s’élève à 5,3 milliards d’euros, à comparer au chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros dégagé par LU en 2007.
Danone précise que sont exclues « les participations du groupe dans les biscuits en Amérique latine (Bagley) et en Inde (Britannia) » (sic).
Alors, ça rapporte, le biscuit ?
Rappelons que les activités du Groupe Danone en 2006 se sont réparties de la façon suivante : pôle biscuits 15,6% du chiffre d’affaires, produits laitiers frais 56,4% et boissons 28%. En 2001, Danone avait profondément restructuré son pôle biscuits (LU, Jaffa, Mikado, Tuc, Ourson, Petit Déjeuner et Cracotte) en fermant sept usines en Europe, dont deux en France avec 1.816 postes supprimés à la clé, provoquant alors quelques remous médiatiques…
Alors pourquoi se séparer de cette activité ? Sa croissance a plafonné à 3,1% en 2006, à comparer aux 14,8 % pour les boissons et 9,2% pour les produits laitiers. La concurrence féroce des marques de distributeurs sans doute.
Une affaire banale de cession d’activité ? Eh bien pas tout à fait. Car la presse s’est fait écho de ce rachat depuis quelques jours : c’est ce qu’on appelle une rumeur.
La rumeur a été lancée le 28 juin par le magazine « Challenges » (et rapportée bien sûr le jour même sur le Blog Finance), décidément bien informé, qui cite le nom du racheteur potentiel, ainsi qu’un montant de transaction estimé à 3,5 milliards d’euros. Alors, à qui profite le crime ?
Aux actionnaires de Danone tout d’abord. Depuis cette information, son action a pris 7,15%, excusez du peu ! Mais on pourrait penser aussi aux syndicats de Danone, qui ont reproché depuis à la direction du groupe son « manque d’information » et de « négliger les institutions représentatives du personnel ». Histoire sans doute de commencer les hostilités, les rachats entraînant souvent un cortège de fermetures d’usines et de licenciements.
Alors, cette suspension de cotation, contrainte et forcée ou jeu de dupes ? L’Autorité des marchés financiers a bien dû s’émouvoir de cette affaire et en faire part à Franck Riboud, le flamboyant PDG de Danone. Diantre, avec une capitalisation de plus de 32 milliards d’euros, il y avait de l’argent à se faire rapidement pour un investisseur averti – euh pardon – avisé !
La suspension de cotation, suivi d’un communiqué annonçant officiellement la cession a clos le débat. L’affaire est finie, au moins sur le terrain de la rumeur et peut-être d’éventuels délits d’initiés.
Gageons que la prochaine étape se placera d’emblée sur le terrain de l’emploi.
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merci J Philippe 🙂
Excellent l’article ci-dessus! Mais l’A.M.F. a bien du travail, le fait-elle comme il faut? A-t’elle les moyens suffisants?
Quand à BN il doit céder un actif pas très rentable et sans doute à bon prix. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat!
[…] activiste Nelson Peltz
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