Un soldat yéménite, souffrant apparemment de « troubles émotionnels », a tué une employée étrangère de la firme pétrolière américaine Oxy et blessé grièvement six autres samedi, dont le directeur américain de cette firme au Yémen.
Dans un premier temps, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que deux employés étrangers d’une compagnie pétrolière avaient été tués samedi et quatre autres blessés par un soldat.
Le soldat a ouvert le feu sur le groupe à sa descente d’un hélicoptère affrété par la firme Occidental Petroleum Corporation (Oxy) et qui venait d’atterrir sur un site pétrolier dans la province de Shabwa, dans le sud-est du Yémen, ont indiqué des témoins.
Dans un communiqué publié par l’agence officielle Saba, un porte-parole du ministère de l’Intérieur a fait état de la mort d’une femme ingénieur indienne.
Dans un premier temps, une source de sécurité à Oxy avait annoncé qu’un employé philippin, touché dans l’attaque, avait succombé à ses blessures durant son évacuation du lieu de la fusillade. « Il n’y a eu qu’un seul tué. Le Philippin n’est pas mort mais il est dans un état grave », a-t-on souligné dans la soirée à l’hôpital militaire de Sanaa où les victimes de l’attaque ont été admises.
A Los Angeles, un porte-parole d’Oxy, Richard Kline, a confirmé à l’AFP la mort d’une seule des sept victimes de l’attaque, qui a succombé à ses blessures, sans préciser sa nationalité. Il y a eu « un mort, un ressortissant étranger non-américain qui est un sous-traitant à Occidental », a dit M. Kline, ajoutant que six survivants à la fusillade étaient dans « un état stationnaire ou dans un état satisfaisant ».
Outre l’Américain, deux Britanniques, dont un agent de sécurité, un pilote tunisien et son copilote de nationalité yéménite qui étaient au commande de l’hélicoptère, ont été « grièvement blessés » dans la fusillade, selon des sources de sécurité citées par l’agence Saba.
L’assaillant, identifié comme Jamil al-Raai et qui faisait partie de la garde du site d’Oxy, s’est mis à tirer de « manière hystérique », avant d’être à son tour blessé et maîtrisé par d’autres soldats qui ont ouvert le feu sur lui. On ignore pour le moment si le meurtrier avait des affinités religieuses ou idéologiques, s