La remarque d’un internaute m’a parue intéressante, et je me permets de la citer :
« bonjour,
menuisier de formation et maçon de métier,je vais bientot bâtir ma maison moi même . Habitant le sud ouest une pente de toit sera de 30 %.J ai donc opté sans hésitation pour la fermette qui est bien plus resistante qu une toiture traditionelle qui se déformera dans le temps ( affaissements etc etc).De plus en ce qui concerne la pause de fermette c’est bien plus simple.Le calcul des forces est soigneusement calculé et vous avez tres peu de risques de deformations.Certes pas de combles amenageables mais une duree dans le temps garanties. »
Ce qui m’améne à faire les remarques suivantes. En effet, si l’on ne veut pas tirer profit des combles, la fermette est possible. Le problème est une volonté d’usage. Si l’on y rajoute un petit garage, on est vite saturé dans une maison/appartement en surface. Mais cela est une volonté et un choix personnel, tout à fait respectable. Ce n’est pas celui que j’ai fait, mais baste.
En revanche, je ferais les observations suivantes. Je me méfierais des bois utilisés. Les sections utilisés permettent d’utiliser beaucoup de choses, et c’est (trop souvent) ce qui est fait. Trop souvent on utilise un bois bas de gamme, sur lequel tout peu arriver. Et vu l’épaisseur des sections, là encore, le travail de destruction peut-être trés rapide.
En ce qui concerne les calculs des forces, c’est totalement faux. Car si c’est un argument utilisé et utilisé, toute personne ayant travaillé en scierie (même le simple ouvrier n’ayant pas un cap) sait que le bois n’est pas modélisable mathématiquement, du moins avec une moyenne précision.
(Voir articles « éoliennes en Mélèze » ; et encore, le mélèze est un trés bon bois, qu’on ne doit pas trop utiliser en charpente, sinon pas du tout).
Le bois est une matière ayant été vivante, donc rien ne remplace l’oeil et l’expérience du professionnel. Qui peut être plus ou moins poussé par son patron. Pour remplir les objectifs, rien n’est plus simple que de changer les qualités…
« Il veut tant de premier choix ? Voilà ! ».
Je ne doute pas de la conscience professionnelle de cet internaute, mais moi, dans certains cas, j’ai vu des fermettes rester aux intempéries un mois, et voir poser des cerceaux, tellement ils étaient tordus…
Comme partout, le goût de la qualité, n’est pas forcément généralisé…
Et si enfin Mr Patrick Reymond se décidais à interrompre ses publications « au ras des pâquerettes » ?
« le bois n’est pas modélisable mathématiquement ? » Première nouvelle…. :
Le dimensionnement des structures en bois lamellé collé s’effectue actuellement conformément aux règles de calcul et de conception des charpentes en bois dites Règles CB 71 (NF P 21 701), complétées par les règles professionnelles du Syndicat National des Constructeurs de Charpentes en Bois Lamellé Collé, publiées dans un » Guide pratique de conception et de mise en
modelisable mathematiquement ? avec precision ? il y a un des deux mots en trop. ça peut être effectivement TRES solide… Mais la modelisation mathematique, il faut, il me semble un materiau homogéne. Pour avoir trier du bois en scierie, je peux affirmer sans risque de me tromper, que ça n’existe pas. je le triais en 4 catégories, mais tout à l’experience…