En réalité, malgré tous les efforts, les mérites et les sacrifices des constructeurs, l’issue est toujours incertaine. Parce que les succés d’une opération immobilière, qui est aussi patrimoniale ( la constitution d’un avoir qui peut être transmis à la génération suivante) dépendant finalement de facteurs externes à la construction.
– Cela dépend de l’emploi local, de la pérennité ou non de l’usine locale, de l’industrie locale, de l’activité locale.
– Cela dépend d’une attractivité locale, d’une rue commerçante, d’un lieu de vie, de convivialité.
– les non-intégrés ne restent pas, et un abcés de « non intégrés », que ce soit au niveau d’un quartier, d’une rue, d’un lotissement, voir d’une ville, ça dévalue aussi, à terme, des hommes juxtaposés…
Hors vente à d’autres « non intégrés ». Mais comme ce qui fait le gros des ventes se fait, quand même par bouche à oreille, par marché de connaissance…On fait l’impasse sur le plus gros des ventes.
Un bon AI, d’ailleurs trouve des affaires, autant qu’il en vend. C’est le signe d’un marché déstabilisé, dans lequel l’AI se contente d’attendre le vendeur. Dans certains endroits, d’ailleurs, les AI vendent bien moins bien et moins chers que des particuliers, en gré à gré. Les gens se connaissent, savent souvent ce que veulent les voisins. C’est plus simple que de faire appel à un « marché » et à un « marchand » qui finalement ne fait appel qu’à de la presse, et des petites annonces…
Certains rient en voyant des petites affiches « à vendre », et pourtant, c’est comme cela que ça marche souvent le mieux. Cela veut dire la présence d’une demande locale. D’une vie locale, même si ce n’est pas à des prix délirants. D’un attachement…
Le mot est là, L’ATTACHEMENT des locaux à leur endroit. Là, on peut avoir une vraie vue patrimoniale à long terme. Là, si on vous dit, c’est mort, ce n’est pas vrai, même si le « marché » peut être encombré à certaine occasion, on s’aperçoit, 20 ans plus tard que tout est occupé, rebâti, entretenu…
Cette évolution est contraire aux « boumvilles« , qui oscillent beaucoup, entre valeur et non valeur, entre recherche et déprise, mais elle est difficilement quantifiable. Et certainement pas par un « marché » (c’est hors marché), ce sont des gens qui sont partis jeunes, et qui peuvent revenir à l’âge de retraite sur LEUR lieu.
Tout cela, c’est l’esprit de groupe, qui n’existe où qui n’existe pas…
Tient, d’ailleurs, je me souviens comment recrutait un cabinet immobilier, il y a 20 ans. Pour ses commerciaux, il ne regardait qu’une chose. L’implantation du commercial sur place, et ce, depuis plusieurs générations. Mais ce n’était pas en période de bulle…L’immobilier, ce n’est pas vendre des savonnettes…