Clearstream: Chirac n’aurait reçu aucune convocation

ChiracminceL’ancien président Jacques Chirac, dont l’immunité prend fin samedi à minuit, « n’a reçu aucune convocation » des juges instruisant l’affaire Clearstream comme l’affirme au contraire le Canard Enchaîné, a déclaré mardi l’entourage de l’ancien président.

Pour rappel, Philippe Rondot, 70 ans, spécialiste du renseignement a mené en 2004 une enquête parallèle sur des listings falsifiés de Clearstream, qui semblaient compromettre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy. La saisie de ses notes dans le cadre de la procédure a révélé d’autres affaires sans rapport avec ces faux listings, notamment des documents des services secrets français faisant état de l’existence d’un compte bancaire détenu par Jacques Chirac au Japon. Le bureau de Tokyo de la DGSE, menant en 1996 une enquête de routine sur le banquier Soichi Osada, ami de l’ancien maire de Paris, a fait état d’un compte bancaire détenu par Jacques Chirac crédité de 300 millions de FF.

L’entourage de Jacques Chirac a opposé un démenti à l’article du Canard Enchaîné. « Le président Jacques Chirac n’a reçu aucune convocation », a-t-on assuré.

Selon l’hebdomadaire satirique, les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons ont convoqué pour lundi 18 juin l’ancien président pour l’interroger notamment sur les carnets du général Philippe Rondot, où figurent des annotations telles que « instruction du PR », qui pourrait signifier « président de la République ».

Interrogé par l’AFP, l’avocat de l’ancien président, Me Jean Veil, avait déjà affirmé ne pas être au courant. « Je suis extrêmement surpris qu’une telle convocation puisse exister », s’est-il contenté d’indiquer. De source judiciaire parisienne, on ne disposait non plus « d’aucune information en ce sens ».

Dans l’affaire Clearstream, des dépositions et des éléments matériels laissent penser que Jacques Chirac a demandé en 2004 à Dominique de Villepin de faire mener par le général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement, une enquête parallèle sur les faux listings Clearstream, qui semblaient compromettre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy. Ces listings se sont avérés être des faux, mais ont entraîné en 2004-2005 des vérifications judiciaires menaçantes pour les personnes concernées.

Les éléments concernant le rôle de Jacques Chirac résident dans la première audition du général Rondot, qui a expliqué, avant de se rétracter que Dominique de Villepin se réclamait du président quand il lui a commandé l’enquête. Dominique de Villepin a démenti. Sur des notes du général Rondot saisies par les juges, le militaire avait consigné ce propos de Dominique de Villepin : « si nous apparaissons, le PR et moi (président de la République-NDLR), nous sautons »

Sont mis en examen pour le moment Jean-François Gergorin, ancien vice-président d’EADS, qui a remis les listings à la justice et son ancien collaborateur Imad Lahoud, soupçonné d’avoir fabriqué les faux.

Lundi, le général Philippe Rondot a été auditionné au pôle financier. Ces documents faisaient état de l’existence d’un compte bancaire détenu par Jacques Chirac au Japon, avec quelque 300 millions de francs, soit environ 45 millions d’euros. Une information immédiatement démentie par le suspect, qui n’a jamais apporté de preuve concrète, d’autant qu’elle figure dans des documents des services secrets français de 1996 versés au dossier Clearstream.

Selon la nouvelle loi sur le statut du chef de l’Etat, Jacques Chirac cesse de bénéficier de l’immunité attachée à son ancienne fonction un mois après sa fin de mandat, soit le 16 juin à minuit.

A noter par ailleurs que la parution d’un livre sur l’assassinat en février 2005 du banquier français

(5 commentaires)

  1. EADS tourne la page des « Lagardère Boys »
    Donné partant depuis longtemps, Jean-Paul Gut, l’actuel n°2 d’EADS, chargé de la stratégie, du marketing et de l’international, quittera effectivement le groupe aéronautique en octobre prochain. Lui succèdera Marwan Lahoud, l’actuel patron du fabricant de missiles MBDA.
    L’affaire traînait depuis de longues semaines, sinon des mois. Donné partant d’EADS depuis l’arrivée de Louis Gallois à la co-présidence du groupe aéronautique, Jean-Paul Gut, 46 ans, le n°2 chargé de l’international, du marketing et de la stratégie, quittera effectivement la maison-mère d’Airbus le 1er octobre. Il est cependant remplacé dès à présent par son ex-partenaire du comité de pilotage Aerospatiale-Matra, Marwan Lahoud, 41 ans, l’actuel patron du fabricant de missiles MBDA.
    Officiellement, Jean-Paul Gut justifie son départ en invoquant des divergences de vue sur la réorganisation du groupe. En clair, ce dernier militait pour une centralisation plus poussée là où le duo Gallois/Enders plaide pour le maintien des prérogatives commerciales des grandes branches opérationnelles (Airbus, Eurocopter, Astrium). En outre, alors que les indemnités de départ de Noël Forgeard ont déclenché une vive polémique, Jean-Paul Gut indiquait lundi dans les colonnes du Figaro qu’il ne touchera pas de « parachute doré », mais juste ses indemnités légales prévues dans son contrat : soit 2,8 millions d’euros, correspondant à 2 ans de salaire au vu des 24 années d’ancienneté.
    « C’est le coup d’envoi d’un vaste remaniement du top management, note pour LExpansion.com un expert parisien de la valeur EADS. Jean-Paul Gut était trop étiqueté « Noël Forgeard ». Il était donc prévisible qu’il parte à plus ou moins brève échéance, à l’instar aussi des autres « Lagardère Boys » des années quatre-vingt-dix, tels Jean-Louis Gergorin ou Philippe Camus, qui ont présidé à la naissance d’EADS. Déjà perturbée par sa direction bicéphale, la firme ne pouvait en plus se permettre très longtemps d’abriter en son sein des baronnies et des bastions ».
    Sur le papier, Marwan Lahoud voit l’intitulé de son futur poste reconfiguré. Il sera responsable de la stratégie et du marketing. Ce quadra d’origine libanaise qui dirigeait depuis quatre ans MBDA, la filiale missiles du groupe européen, sera lui-même remplacé par Antoine Bouvier, PDG d’Astrium
    http://www.lexpansion.com/art/17.0.159018.0.html#48020

  2. Et pour rappel
    Marwan Lahoud était Chief Executive Officer (CEO, l’équivalent de PDG) du leader européen dans le secteur des missiles MBDA (MBDA Missile Systems). Les actionnaires de MBDA, créée en 2002, sont EADS (37.5%), BAE Systems (37.5%) et Finmeccanica (25%).
    Il est le frère d’Imad Lahoud, le trader-informaticien au c

  3. Décès d’Hughes de Lasteyrie, actionnaire à l’origine de l’affaire Rhodia
    AFP 14.07.07 | 18h04
    Hughes de Lasteyrie, actionnaire minoritaire du groupe chimique Rhodia, à l’origine d’enquêtes judiciaires sur des agissements ayant abouti à la ruine de nombreux actionnaires, est décédé subitement vendredi à Paris, a annoncé son entourage samedi.
    M. de Lasteyrie avait notamment porté plainte en 2004 pour « présentation de de comptes inexacts, diffusion d’informations fausses et mensongères ». Il avait notamment accusé les dirigeants du groupe chimique d’avoir dissimulé pendant des années le niveau d’endettement du groupe.
    « La brutale disparition de M. de Lasteyrie n’est pas de nature à interrompre les procédures engagées par la société Valauret, qu’il dirigeait », indique un communiqué.
    Sa famille « a pris toutes les dispositions pour que la justice soit en mesure de donner la suite qui convient à toutes ces procédures », précise-t-on de même source.
    Depuis 2004, plusieurs plaintes ont amené les autorités judiciaires à ouvrir une série d’enquêtes sur le groupe Rhodia et les agissements de ses anciens dirigeants et administrateurs ainsi que ceux de son actionnaire principal, Rhône-Poulenc (devenu Sanofi-Aventis).
    Ces enquêtes ont été confiées aux juges Henri Pons et Jean-Marie d’Huy, rappelle-t-on de même source. La veille de son décès, M. de Lasteyrie était entendu par la Police Judiciaire, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur d’éventuels enrichissements personnels d’intervenants aux dossiers, ajoute le communiqué.
    A lire absolument « mort d’un banquier » sur le meurtre de STERN pour comprendre
    encore une mort « bizarre » …
    avant mon depart en conges, j’essaie de faire un topo

  4. Clearstream: quand Lahoud fréquentait ministres actuels et un proche de Sarkozy
    Imad Lahoud, soupçonné d’avoir falsifié les fichiers Clearstream, fréquentait en 2004 et 2005 l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée François Pérol et les actuels membres du gouvernement Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Woerth, selon un rapport policier.
    Dans un rapport de quatre pages remis en 2008 aux juges d’instruction de l’affaire Clearstream et révélé samedi par le JDD, les policiers de la Division nationale des investigations financières (Dnif) ont recensé les frais de réception et de restauration remboursés à M. Lahoud par son ancien employeur, EADS, en 2004 et 2005, pour un montant total proche de 16.000 euros, selon plusieurs sources proches du dossier.
    Comme révélé durant le procès par les avocats de Dominique de Villepin, Imad Lahoud a ainsi déjeuné quinze fois avec François Pérol, qui était à l’époque directeur-adjoint du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie.
    Pour la défense de Dominique de Villepin, ces rencontres pourraient tout aussi bien démontrer que c’est Nicolas Sarkozy qui s’est servi de l’affaire contre l’ancien Premier ministre, et non l’inverse.
    M. Lahoud aurait également, selon les policiers, organisé le 25 février 2004, quelques semaines avant l’envoi de listings falsifiés à la justice, une réception à laquelle participait M. Pérol, Gilles Grapinet, conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et le beau-frère de M. de Villepin, Michel Piloquet.
    Le 5 mai 2005, c’est l’actuel ministre du Budget Eric Woerth, qu’invite M. Lahoud, dont l’épouse, Anne-Gabrielle Heilbronner, dirige alors le cabinet de M. Woerth. De même, l’actuelle secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a partagé à deux reprises avec son époux, à l’époque cadre chez EADS, la table de M. Lahoud.
    M. Lahoud a également déjeuné avec Bernard Casanova, alors proche de Bernard Squarcini, l’actuel patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et Brigitte Henri, qui travaillait alors avec le directeur central des Renseignements généraux (DCRG), Yves Bertrand.
    http://www.lesechos.fr/depeches/france/afp_00186545-clearstream-quand-lahoud-frequentait-ministres-actuels-et-un-proche-de-sarkozy.htm

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