La chancelière allemande Angela Merkel a félicité dimanche Nicolas Sarkozy pour sa victoire, se déclarant certaine qu’avec lui « l’amitié franco-allemande » continuerait à « être le fondement » permettant d' »assurer durablement paix, démocratie et bien-être en Europe ».
Angela Merkel dit par ailleurs vouloir compter sur le « moteur » franco-allemand pour l’aider à relancer le projet de constitution européenne pendant la présidence allemande de l’UE.
Angela Merkel a félicité chaleureusement Nicolas Sarkozy pour sa victoire convaincante aux élections présidentielles françaises, lui souhaitant par ailleurs « chance et succès au nouveau président français pour la réalisation de sa mission, lourde de responsabilité », indique la chancellerie dans un communiqué. Décidement, beaucoup de voeux de bonne chance pour Nicolas Sarkozy, alors que la colère gronde déjà dans les rues des différentes villes importantes de province et dans la capitale.
« Précisément dans une phase aussi décisive qu’aujourd’hui pour l’Europe, il est important de poursuivre la coopération étroite, confiante et intensive entre l’Allemagne et la France », a ajouté le communiqué de la chancellerie.
Mme Merkel, dont le parti l’Union chrétienne-démocrate (CDU) est proche de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) de Nicolas Sarkozy, « se réjouit de pouvoir rencontrer prochainement M. Sarkozy pour un échange de vues ». M. Sarkozy avait indiqué qu’il se rendrait rapidement en Allemagne après son élection.
A l’instar de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel est issue de la mouvance conservatrice, et elle a fait de la relance du projet de constitution européenne une priorité de la présidence allemande de l’UE. Les électeurs néerlandais et français l’ont rejeté lors de référendums en 2005, et Merkel compte sur le soutien du nouveau président français pour réaliser son objectif.
Le président de la République allemande, Horst Köhler, a « exprimé le souhait, comme tous mes concitoyens, que nos deux pays poursuivent leur coopération particulièrement étroite et confiante ». « Nous ne pouvons répondre aux grands défis de notre temps qu’ensemble et dans une Europe forte. Et cela dépendra particulièrement de l’engagement européen de la France sous votre direction. Vous avez pour cela le plein soutien de l’Allemagne ».
Le ministre-président de Bavière, Edmund Stoiber (CSU, Union chrétienne-sociale, conservatrice), a souligné que le nouveau président français était « un ami de la CSU » et « partageait pleinement nos vues sur toutes les questions décisives ». M. Sarkozy comme la CSU bavaroise s’oppose en effet à une adhésion de la Turquie à l’Europe. Le futur président conservateur français « sera un moteur dynamique pour insuffler l’élan d’une nouvelle France », a estimé M. Stoiber.
Sources : AFP, Reuters
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Vladimir Poutine a embarqué jeudi soir la chancelière allemande Angela Merkel pour une croisière sur la Volga qui ne figurait pas au programme de leur rencontre.
Le président russe et la présidente en exercice de l’Union européenne s’étaient retrouvés à Samara pour un dîner de travail à la veille du sommet entre l’UE et la Russie.
D’après un membre de la délégation allemande, ils ont assisté à un concert de musique classique à l’issue de ce dîner. « Puis Poutine a annoncé spontanément qu’il souhaitait poursuivre ces discussions. Ils se trouvent actuellement à bord d’un bateau sur la Volga », a-t-il ajouté.
Le dîner de travail a porté sur l’accord de partenariat stratégique que l’UE et la Russie tentent de négocier. Mais les discussions sont gelées du fait d’un veto de la Pologne – en rétorsion à l’embargo russe sur les importations de viande polonaise.
Ce dossier n’est que l’un des nombreux problèmes entravant les relations entre Moscou et les Vingt-Sept.
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