Laurel et Hardy maçons

Laurel_et_hardyL’autre jour, je regardais derrière chez moi, une maison en construction. Deux maçons y travaillaient, ou plutôt essayaient d’y travailler. car visiblement leur expérience « bâtiment » était plus que courte, sinon inexistante. Aprés quelques minutes de discussion,  j’appris que, tous deux, venaient direct de l’Anpe, où ils étaient inscrits deux jours plus tôt, mais que, ni l’un, ni l’autre n’avait la moindre expérience, la moindre idée, de ce qu’était le bâtiment. Le spectacle était réjouissant, hésitant entre les branquignols, Charlot, et Laurel et Hardy.
Effectivement, ils n’y étaient pour rien, et étaient loin de poser entre 3 et 4 palettes de moellons à eux deux, mais étaient plus prés d’une, sans l’atteindre. On aurait pu s’attendre à ce que leur employeur, marie un maçon expérimenté et un débutant, non. Deux débutants. Eux-mêmes trouvaient la situation réjouissante, et s’attendaient à être remerciés sous peu…

Et puis, en discutant, à droite et à gauche, je me suis aperçu que l’anpe envoyait des offres de maçons, à droite et à gauche, sans aucun discernement. Je résume :
– à un invalide,
– à une jeune femme (1.60 métre et pesant bien 50 kilos), le sac de ciment ou le moellon, aurait eu moins de mal à la porter que le contraire,
– à un tourneur, de 50 ans, qui venait juste d’être licencié. Et, ce n’est que ce dont j’ai été mis au courant… Aprés, on a le secret de la baisse du chômage, dont Villepin était si fier, que nos anciens croient sans discernement non plus, et que l’on va sans doute généraliser.
Double avantage : on case un ou deux types. On éjecte de l’anpe dix fois plus « parce qu’ils ne veulent pas travailler ». Inutile de vous dire que j’ai une confiance extrémement limitée dans la fiabilité de la construction que j’ai vu s’érigé (pas trés rapidement). Mais enfin, le crépi rattrapera bien le bombé du mur…