Honnêtement, on pouvait s’en douter un peu. Connaissant la soif de pouvoir de Nicolas Sarkozy, il n’était pas totalement irraisonné de s’inquiéter d’un éventuel usage très personnel – voire très élargi – que le candidat UMP à l’élection présidentielle aurait pu faire de ses prérogatives de ministre de l’Intérieur.
L’association Ordinateurs-de-vote.org va encore plus loin, mettant en doute la fiabilité des machines à voter alors qu’environ 1,5 million d’électeurs de 82 communes de France utiliseront des ordinateurs de vote lors de l’élection présidentielle.
I – Appel citoyen « à vérifier la conformité des machines à voter »
Ordinateurs-de-vote.org a lancé vendredi « un appel solennel à l’ensemble des électeurs pour vérifier que les machines à voter présentes dans les bureaux de vote sont conformes aux conditions d’agrément édictées par le ministère de l’intérieur ». L’association, qui milite depuis 2005 contre le vote électronique, soupçonne les fabricants d’avoir livré des machines qui ne respectent par les règles de sécurité imposées par le ministère de l’Intérieur.
Si des cas de non-conformité avec les 114 clauses techniques édictées par la Place Beauvau étaient repérés, l’association inciterait les votants à entamer un recours juridique pour contester « la sincérité du vote».
Ce groupe d’informaticiens dénonce depuis plusieurs semaines l’opacité du fonctionnement des machines à voter et l’impossibilité de vérifier les résultats fournis.
A 9 jours du premier tour, le 13 avril, son président Pierre Muller se félicitait devant la presse du « quasi-consensus des candidats » sur la question. Seule personnalité favorable : Nicolas Sarkozy, à la tête du ministère de l’Intérieur lorsqu’il a agréé les trois modèles de machine diffusés en France.
Le site internet www.ordinateurs-de-vote.org a lancé le 28 février une « pétition pour le maintien du vote papier« , qui avait recueilli vendredi 58.854 signatures. Demandant « des états généraux sur l’amélioration de l’organisation des élections, sans préjugés quant à l’opportunité d’utiliser ou non l’informatique« , les animateurs du site estiment qu’ « un ordinateur peut afficher une chose et enregistrer tout autre chose ».
« Nous ne sommes pas paranoïaques, nous ne disons pas qu’une fraude se prépare. Mais nous estimons qu’une fraude indétectable est possible faute de procédure de vérification fiable » résume Jean-Didier Graton, président de l’ECCI, un Institut de recherche privée en sécurité des nouvelles technologies.
Depuis des mois, l’association adresse des courriers au ministère de l’Intérieur, mais dit n’avoir reçu aucune réponse. La Cada, la Commission d’accès aux documents administratifs, répond pour sa part que à « l’utilisation des rapports d’agrément pourrait compromettre le bon déroulement des élections », tandis que le Conseil constitutionnel rappelle que « l’utilisation des machines à voter pour les élections, notamment présidentielles, est autorisée par le législateur depuis 1969».
Le ministère de l’Intérieur souligne que les machines, toutes fabriquées à l’étranger, sont parfaitement fiables et qu’elles n’ont pas connu de problème depuis leur lancement en 2003.
Chantal Enguehard, docteur en informatique et chercheuse au CNRS dans le domaine du vote électronique, n’est pas d’accord: « La fraude peut être massive et indétectable, et perpétrée par n’importe qui », déclare-t-elle. « Le 22 avril au soir tout le monde dira ça s’est bien passé. Evidemment, puisque personne ne pourra dire s’il y a eu fraude ! », s’exclame-t-elle. « L’élection sera serrée, il y aura donc contestation des résultats. Avec ces ordinateurs de vote, on va droit à la crise politique. Quel intérêt? », estime-t-elle encore.
En réponse à un questionnaire envoyé par Ordinateurs-de-vote.org, Nicolas Sarkozy estimait le 12 avril dernier que : « le ministère de l’intérieur doit devenir un point de passage entre les communes et les fabricants afin de vérifier à chaque fois que les modèles vendus bénéficient bien d’un agrément ». Petite phrase qui laisse penser que « certaines machines livrées par les fabricants ne sont peut être pas conformes aux exigences du ministère de l’intérieur », notent les représentants de l’association.
III » Les partis politiques s’inquiètent également
Ces dernières semaines, l’ensemble des grands partis engagés dans la course présidentielle – à l’exception de l’UMP- se sont prononcés contre l’utilisation de ces machines à voter .. par 1,5 millions d’électeurs répartis dans 82 communes et 1 600 bureaux de votes.
Rapportés aux nombres de voix exprimées en 2002, les suffrages enregistrés par ces machines pourraient représenter près de 5% des votes.
Dès le 7 janvier, le PCF jugeait que « la fraude lors des élections par vote automatisé devient possible et relativement simple à organiser, et peut être conçue pour être indétectable« . Les Verts suivaient le 4 février.
Le 16 février, le député PRG Roger-Gérard Schwartzenberg écrivait à Nicolas Sarkozy – alors ministre de l’Intérieur – pour demander également un « moratoire » motivé par « les risques que ces machines font courir à la sincérité du scrutin« . Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou renchérissait le 8 mars dans l’hebdomadaire Politis: « il faut refuser cette évolution et suspendre toute utilisation ».
Le PS mettait en avant dès le 27 mars « l’absence de fiabilité » et « les risques de fraude et d’erreurs massives et indétectables« . Enfin, Marine Le Pen a récemment déclaré n’avoir « pas confiance » dans le scrutin électronique.
A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le député-maire UDF André Santini, rallié à Nicolas Sarkozy, a lancé le vote « 100% électronique » pour la présidentielle mais se retrouve contesté par le PS, le PCF, les Verts et l’UDF. La mairie a assuré avoir « pris toutes les précautions juridiques » pour l’utilisation de machines « agréées par le ministère de l’Intérieur », « répondant à 114 exigences techniques ». Yves Jégo, député-maire UMP de Montereau (Seine-et-Marne) où le vote électronique sera également mis en oeuvre, juge ces préventions « surréalistes ». « Trafiquer les ordinateurs de vote est 100 fois plus difficile que n’importe quel bourrage des urnes qu’on a bien connu dans certaines communes de la banlieue rouge d’Ile-de-France« , glisse-t-il.
III Les griefs relevés
Les opposants à l’ordinateur critiquent « les prétextes par lesquels on essaie de faire accepter le vote électronique ». A commencer par l’économie de papier. « Fabriquer un ordinateur c’est très polluant », relève Chantal Enguehard, maître de conférences en Informatique. « Comparé à 15 grammes de papier par électeur, la priorité serait douteuse ! »
L’autre point litigieux concerne l’accessibilité aux personnes handicapées. Gérard Uzan, chercheur en ergonomie à Paris-8, dénonce des appareils qui n’ont pas fait l’objet de travaux ou de tests préalables sur la question. Les études menées par l’université de Metz ont pointé les difficultés des personnes âgées ou handicapées, peu à l’aise avec des écrans.
Vient s’ajouter par ailleurs la question du scrutateur dont Chantal Enguehard déplore l’absence lorsque les bureaux de vote utilisent l’ordinateur« : « il n’est pas possible de vérifier les résultats ! » Un défaut appuyé par Jean-Didier Graton, expert-consultant en sécurité des TIC et assesseur lors du vote des Français de l’étranger de 2006. Il n’a « pas été en mesure de certifier la sincérité du vote». « La dématérialisation plus l’anonymat, ça ne marche pas », conclut-il.
«Nous ne sommes pas sûrs que les ordinateurs vendus et livrés dans les communes sont les mêmes que ceux qui ont reçu l’agrément», indique Jean-Didier Graton, « des retours du terrain semblent montrer des différences ». Les militants proposent donc aux électeurs concernés par les machines de les contacter afin de vérifier si les machines qu’ils ont reçues sont bien agréées. Dans la négative, ils les invitent à déposer un référé. Des internautes ont d’ailleurs anticipé la démarche en créant un modèle de référé.
Les experts en informatique planchent actuellement sur une dizaine de caractéristiques techniques litigieuses qui pourraient être soulevées avant et après la tenue du scrutin. Pour exemple, la conception d’un modèle de machine à voter fonctionnant sur Windows XP et qui ne disposerait pas d’une « mémoire inaltérable » comme l’exigent les services du ministère de l’intérieur, pourrait être mise en cause.
Sources : AFP, www.marianne2007.info, 20minutes, News.fr
A lire également :
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. Moscou défend le candidat Sarkozy… et ses intérêts
. Sarkozy et les gènes:négation du contexte économique
. Sarkozy: le ministre de l’Intérieur méconnaît Al Qaida
« Celui qui vote ne décide rien, celui qui compte les votes contrôle tout » Josef Staline
Je ne vois pas bien ce que ceci viens faire dans un blog sur la finance, et encore moins en quoi Sarkozy peut être mis en cause. Ce blog fait campagne contre un candidat ?
« Je ne vois pas bien ce que ceci viens faire dans un blog sur la finance, et encore moins en quoi Sarkozy peut être mis en cause. Ce blog fait campagne contre un candidat ? »
OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!
TOUS CONTRE SARKOZY !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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ouais, blog finance appartient à un mec qui manifestement utilise ses blogs contre sarkozy et souvent pour des analyses internationales dignes du reseau voltaire .
Merci TOM !!!!!!!! 🙂 🙂 🙂
blog finance appartient à DES hommes qui ne filtrent pas l’info et qui laissent LIBRES leurs blogueurs.
Après si vous pensez que quelqu’un qui se fait elir avec des moyens dignes d’une république banannière , n’aura aucune velleite sur la direction du monde éco et financier et impact sur grosses boites comme TOTAl, GDF, AREVA en s’accordant notamment avec Poutine …. je vous conseille de lever votre cou d’autruche 😉
Dur de penser que la liberté de la presse ne peut être exercée véritablement ou presque par des gens qui n’ont pas besoin de leur rémunération de leur travail pour vivre et manger.
La plupart des journalistes sont tenus par le « chomage » …nous par le sommeil 🙂 et le temps
Quand on voit les irrégularités qui ont entaché les élections américaines, il me semble plus que normal de se poser quelques questions, quel que soit ses propres opinions politiques. Merci pour cet article détaillé et argumenté. Après, libre à chacun d’apporter des contre-arguments pour faire avancer le débat.
merci Michel 🙂
effectivement nous sommes ouverts à toutes les critiques du moment qu’elles sont argumentées.
OK, ben , je vois pas ce qui permet sous couvert de parler de machines, de glisser que Sarkozy est du genre poutine…
Merci d’argumenter vos diffamations avant de reclamer des contre arguments
PS je crois qu’en hollande, les machines à voter existent depuis 10 ans et ne posent pas de probleme.
ceci dit, personnellement je crois que c’est la mefiance de certains français vis à vis de toute technologie ou nouveauté qui est un probleme pour la france. pas les machines.
Mais en effet, si cela doit conduire à faire peser des soupcons sur l’election du president(e), alors renonçons aux machines qui font peur aux mormons de france qui croient au theses du complot mondial à la reseau voltaire ) un peu trop facilement.
Peux-t’on expliquer pourquoi il n’y a plus aucun sondage avec Bayrou au second tour depuis près de 8 semaines alors qu’il était systématiquement donné comme grand gagnant si il arrivait au second tour que ce soit contre Sarkozy ou Royal ?
Ces 2 derniers sont maintenant à égalité au second tour dans les sondages sans doute pour détourner l’attention.
j’ ai également des serieux doutes sur les sondages, Bayrou aussi je crois …
cf.
dessin de Plantu dans l’Express 🙂
Les machines à voter qui devaient être utilisés pour l’élection présidentielle à Issy-les-Moulineaux ont été remplacés lundi parce qu’elles n’avaient pas été agréés par le ministère de l’Intérieur nous apprend le journal Le Monde.
« Il y a de nouvelles machines de vote à Issy depuis lundi, qui ont reçu l’agrément du ministère en 2005. Les machines qu’avait Issy jusque-là comportaient une option, un boîtier déporté qui permet de lancer une séquence de vote sans que le président du bureau de vote n’ait besoin de se lever, qui n’a pu être agréée à temps par le ministère de l’Intérieur », a expliqué Denis Murthon, directeur commercial d’ES&S Europe, société fabriquant les ordinateurs de vote Ivotronic.
Dans un communiqué, la municipalité d’Issy-les-Moulineaux assure à à ses électeurs de la compatibilité des machines avec le Code électoral.
« La ville d’Issy-les-Moulineaux confirme que les machines à voter qui seront utilisées dimanche 22 avril pour le 1er tour de l’élection présidentielle sont bien agréées par le ministère de l’Intérieur et certifiées par le bureau de contrôle Veritas », affirme-t-elle.
PARIS, 22 avr 2007 (AFP) –
Daniel Guérin, conseiller régional MRC d’Ile-de-France a annoncé dimanche avoir saisi le Conseil constitutionnel sur des « dysfonctionnements » du scrutin présidentiel « liés à l’implantation de machines à voter » à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).
Ancien maire adjoint de cette ville, Daniel Guérin affirme dans un communiqué qu’en milieu de matinée, il fallait y attendre « de 45 minutes à plus d’une heure et demie » pour pouvoir voter et que « de nombreux électeurs ont fait demi tour et renoncé à voter ».
M. Guérin reproche au maire UMP Didier Gonzales d’avoir « décidé, unilatéralement et sans consultation du conseil municipal et des habitants, d’imposer ces équipements pour la première fois dans la commune », et dénonce, dans un courrier faxé au Conseil constitutionnel, une « atteinte au droit de vote ».
Ca continue …..
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depeche AFP publiée par la SUISSE … et repris par Wikio
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Protestations contre le vote électronique à Issy-Les-Moulineaux
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Vote électronique au premier tour de la présidentielle le 22 avril 2007 à Issy-les-MoulineauxPierre Verdy(AFP)Nombre d’électeurs pestaient dimanche contre les machines à voter électroniques installées à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), où des files d’attente d’une demi-heure à une heure étaient signalées dans plusieurs bureaux de vote.
« Beaucoup de personnes âgées ne comprennent pas comment ça marche. C’est pas compliqué, mais ça déroute. Alors on annule, on recommence, les autres attendent », a expliqué un électeur, Antoine Gros, 40 ans, au bureau numéro 8 du Collège Henri Matisse.
« Il n’y a qu’une seule machine et ça va beaucoup moins vite qu’avec les quatre ou cinq isoloirs qu’on avait avant », a-t-il ajouté.
Le scrutin de l’élection présidentielle a commencé dimanche avec plusieurs minutes de retard dans quelques bureaux de vote de Reims, en raison d’un problème de branchement de plusieurs machines à voter électroniques, a-t-on appris auprès d’un adjoint au maire.
« Le branchement doit se faire sur des lignes sécurisées. Nos responsables de bureaux les ont placées sur une ligne générale. C’est pour cela qu’il y a eu un peu de retard dans trois bureaux de vote », a expliqué à l’AFP l’adjoint chargé des élections, Roger Vache.
Radio France Bleue Champagne, alertée par des électeurs mécontents, a répertorié cinq bureaux où le vote a commencé en retard. Les 100.226 électeurs inscrits à Reims sont tous appelés à voter au moyen de machines électroniques dans les 94 bureaux.
« Ce retard a duré très peu de temps, peut-être un quart d’heure. Depuis tout est rétabli », a ajouté l’adjoint.
Mais dans certains bureaux, l’utilisation des machines a provoqué des files d’attente.
« Comme on sent une inquiétude par rapport à une éventuelle fraude, on prend parfois une précaution supplémentaire. On note sur un registre le numéro de la carte qu’on leur remet pour aller voter. Ca allonge le temps d’attente », a expliqué à l’AFP un autre adjoint présent dans un bureau, Mario Rossi.
« C’est un vrai bazar on y comprend rien », lachait en riant une retraitée, Suzanne Antoine, 70 ans, en sortant de ce bureau d’un quartier populaire. « Vous mettez votre carte et c’est marqué: +continuez+. Mais il n’y a rien qui s’allume. J’y suis arrivé quand même. Mais j’aime autant comme c’était avant ».
« C’est pratique. Ca va plus vite », tempérait une autre électrice, Clémence, 20 ans.
Un médecin de 58 ans, Robert Trétou, s’inquiètait quant à lui du fait que la machine délivre à l’électeur un ticket avec l’heure de son vote: « Je pense que l’on pourrait retrouver qu’untel a voté à telle heure et savoir ce qu’il a voté éventuellement. On peut même faire des statistiques pour savoir quelle catégorie de gens votent en fin ou en début de journée et avoir une orientation sur leur vote ».
et faire des études « marketing » … pour le 2d tour ???
en tout cas , je peux vous dire avec les stats du blog en direct que les gens suivent ENORNEMENT et cherchent à avoir infos sur sites étrangers
Même au sein du monde scientifique, la méthode a ses opposants. A Metz, des essais effectués sur deux des trois types de machines agréées par le ministère de l’Intérieur dans un laboratoire de l’université Paul Verlaine ont montré que quatre personnes de plus 65 ans sur sept ne sont pas arrivées pas à voter, selon des chercheurs.
En outre, des quatre déficients visuels placés dans des conditions idéales (pas de bruit ni de pression), un seul a réussi son vote, selon Gabriel Michel, du Laboratoire de psychologie de Lorraine, qui a réalisé ces tests avec trois autres chercheurs, dont un Français, un Canadien et un Brésilien.
Source LCI
Les machines à voter électroniques ont provoqué dimanche grogne et retards – fréquemment une heure ou plus d’attente – dans plusieurs villes de France, certains élus ou électeurs criant à la « catastrophe » et réclamant l’abandon du système.
« Conformément à nos prévisions, le vote électronique est une catastrophe à Noisy-le-sec (Seine-Saint-Denis). Le PS, Les Verts et le PCF demandent son retrait » pour le deuxième tour, ont déclaré ces trois partis, alors que des protestations fusaient un peu partout à travers la France.
Ces élus ont noté des retards « de une à deux heures », affirmant que « de nombreux électeurs, découragés par des dysfonctionnements, n’ont pu voter ou ont renoncé à le faire. »
Les machines à voter électroniques connaissaient dimanche leur baptême du feu, pour un scrutin présidentiel.
Au total, ce sont 1,5 million d’électeurs, sur 44,5 millions d’inscrits, qui ont été ainsi invités à exprimer leur voix par ces machines, dans 82 communes de plus de 3.500 habitants qui s’étaient portées volontaires pour ce système.
A Issy-les-Moulineaux et Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, des attentes d’une heure étaient signalées, et des électeurs mettaient en doute la sécurité du système.
« Ca fait deux fois que je viens, ça fait deux fois que je repars sans voter. C’est trop long », pestait Pierre Bascoulergue, jeune retraité, en sortant du bureau 32 d’Issy-les-Moulineaux, ajoutant n’avoir « aucune confiance » dans ces machines « incontrôlables ».
« Beaucoup de personnes âgées ne comprennent pas comment ça marche. C’est pas compliqué, mais ça déroute. Alors on annule, on recommence, les autres attendent », expliquait un autre électeur de la même ville, Antoine Gros, 40 ans, au bureau 8 du collège Henri Matisse.
A la mairie, on expliquait les files d’attente par « une participation énorme ».
A Reims, des retards étaient signalés à l’ouverture de certains bureaux, en raison d’un problème de branchement des installations. Ailleurs dans la ville, c’est l’utilisation de la machine qui a provoqué des retards.
« Un vrai bazar, on y comprend rien », lâchait en riant une retraitée, Suzanne Antoine, 70 ans.
« Vous mettez votre carte et c’est marqué: +continuez+. Mais il n’y a rien qui s’allume. J’y suis arrivée quand même. Mais j’aime autant comme c’était avant », a-t-elle confié.
Un des douze candidats à l’Elysée, Philippe de Villiers, a lui aussi tempêté contre les machines à voter.
« Machine de hasard, machine à tricher », a-t-il dit en votant aux Herbiers, dans son département de Vendée.
Et un conseiller régional MRC d’Ile-de-France, Daniel Guérin, a annoncé avoir saisi le Conseil constitutionnel sur des « dysfonctionnements » du scrutin liés aux machines à voter de Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne.
Des chercheurs de Metz affirment, étude à l’appui, que ces machines posent « d’énormes problèmes », notamment aux seniors et aux handicapés.
Un électeur d’Issy-les-Moulineaux a raconté à l’AFP avoir vu des gens sortir de la file d’attente pour venir en aide à des personnes âgées qui ne comprenaient pas la marche à suivre, allant jusqu’à voter à leur place.
L' »urne électronique » comporte plusieurs boutons permettant de voter pour le candidat de son choix et un bouton « vote blanc ».
Le ministère de l’Intérieur souligne que les machines, toutes fabriquées à l’étranger, sont parfaitement fiables et qu’elles n’ont jamais connu de problème depuis leur lancement en 2003.
CELA PROMET ….je pense que c’est le 1er mais pas le dernier plus pb à Marseille …
on est mal barré
Sarko a du appele André Santini, maire d’Issy pour faire un « geste » de bonne foi ….
http://www.santini-andre.com/
METZ, 22 avr 2007 (AFP) – 13h25
Les machines à voter posent problème, selon des chercheurs messins
Deux des trois types de machines à voter électroniques avec lesquelles 1,5 million de Français expriment dimanche leur suffrage vont poser « d’énormes problèmes » aux seniors et aux aveugles, selon des chercheurs à Metz.
Des essais effectués sur ces machines agréées par le ministère de l’Intérieur dans un laboratoire de l’université Paul-Verlaine de Metz ont montré que quatre personnes de plus 65 ans sur sept n’étaient pas parvenues à s’en servir, ont indiqué ces chercheurs.
En outre, sur quatre déficients visuels placés dans des conditions idéales (pas de bruit ni de pression), un seul a réussi son vote, selon Gabriel Michel, du Laboratoire de psychologie de Lorraine, qui a réalisé ces tests avec trois autres chercheurs, dont un Français, un Canadien et un Brésilien.
« Les machines à voter que nous avons pu étudier vont poser d’énormes problèmes d’accessibilité aux populations sensibles, comme les seniors, et aux déficients visuels, et seront pour elles une vraie source de discrimination », a estimé M. Michel dans un communiqué.
« Nous avons mis en évidence que la procédure de vote était trop complexe et que l’ergonomie des machines (écran tactile, touches en relief et dialogue vocal) n’était pas adaptée à de nombreux handicaps », a-t-il ajouté.
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« Nous estimons qu’avec ces machines, 25% des électeurs risquent de se tromper de candidat, de ne pas arriver au bout de leur vote ou de rebrousser chemin.
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Ce qui représente pour cette élection pas moins de 375.000 électeurs », a estimé le chercheur, qui préconise « l’interdiction du vote électronique en France, comme l’ont fait de nombreux autres pays ».
LONDON (Thomson Financial) – Conservative Nicholas Sarkozy looks set to face Socialist Segolene Royal in the presidential run-off, following the first round of the French elections.
Sky news, citing unofficial exit polls, reported that Belgium radio station RTBF was predicting Sarkozy would win 28 pct of first-round votes, with Royal taking 25 pct. Belgium news agency Belga gave Sarkozy 30 pct of the vote, with Royal trailing on 23 pct, according to Sky.
Swiss agency ANSA, however, reported that the two were tied in an unoffical poll, with 26 pct of the vote each.
With the margin for victory still very uncertain, the turnout in these elections has been the highest in decades, officials said.
French law forbids domestic media organisations from reporting likely results based onexit polls ahead of the closure of the last polling stations at 8.00 pm.
Des informaticiens mettent en garde contre le vote électronique
Pierre Verdy AFP
A trois jours du premier tour des élections municipales et cantonales, des informaticiens réunis en association citoyenne ont mis en garde jeudi contre le vote électronique, dont ils mettent en doute le « sérieux ».
Alors que 77 villes selon le ministère de l’Intérieur procéderont au scrutin via des machines, le collectif « Ordinateurs de vote » affirme que le vote électronique ne remplit pas toutes les conditions de conformité à la loi électorale et dénonce son « opacité ».
L’association dénonce notamment le manque de contrôle extérieur quant à la conformité des machines et la possibilité théorique de comptabiliser une partie des votes enregistrés par un candidat au bénéfice d’un autre.
Mais elle se félicite de la décision en janvier du ministère de l’Intérieur de ne pas accorder à de nouvelles communes l’autorisation de recourir aux machines à voter pour le double scrutin de mars. Le ministère « a compris que les générations de machines actuelles ne garantissaient rien de sérieux », a souligné Jean-Didier Graton, expert consultant en sécurité des technologies de l’information.
« Le vote électronique est encore du domaine de la recherche, il n’est pas au point scientifiquement », affirme Chantal Enguehard, maître de conférences en informatique au CNRS.
Le collectif souligne ainsi que le premier fournisseur de machines à vote en France, le néerlandais Nedap, est celui-là même qui équipe les Pays-Bas, pays novateur en la matière en Europe mais où un retour au vote papier est à l’étude en raison des risques d’erreur soupçonnés…
C’est un « matériel risible en termes de sécurité », estime François Grieu, expert en cartes à puce. Il note qu’il est ainsi possible pour un informaticien « de modifier le logiciel sans que ce soit détectable » afin par exemple de « transmettre 10% des voix d’un candidat à un autre ».
M. Graton ajoute que la possibilité théorique existe aussi de « permuter (vers un autre candidat) le vote des déficients visuels », qui doivent s’équiper d’un dispositif supplémentaire.
Publié le 06 mars 2008 à 18h29 | 2008 AFP
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