Exceptionnellement, à la demande de Marie suite à plusieurs interrogations (inquiétudes?) semble-t’il de votre part, je vous propose une petite analyse rapide de Natixis, dont l’appel récent au marché (datant de début Décembre) a sans doute amené quelques uns d’entre vous à entrer au capital, poussé peut-être par votre banquier…
Quoiqu’il en soit, si le prix proposé à l’époque avait suscité quelques remous parmi les professionnels, ceux-ci réclamant une OPO sous les 20 euros, tout les nouveaux actionnaires se retrouvent à priori en pertes potentielles à l’heure actuelle, en raison d’une part de la chute récente des marchés, mais également en raison des récents résultats publiés par la valeur, et des craintes de répercussions possibles des difficultés des entreprises américaines exposées aux crédits à risque.
La valeur a en effet enregistré une chute importante jeudi dernier, en raison notamment de coûts jugés élevés pour le rapprochement entre Natexis et les Caisses d’Epargne. Mais ce n’est pas la seule raison, puisque des craintes sont apparues suite aux déboires des sociétés américaines de crédit à risque.
Tout le secteur bancaire à la bourse de Paris a été affecté, et si un rebond est enregistré ce matin, c’est uniquement en raison de spéculations de rapprochement autour d’ABN Amro.
Pourtant, Natixis explique n’être que très peu présent sur le marché des crédits à risques américains : (source Reuters) » Natixis a une exposition limitée au marché des crédits hypothécaires « subprime » aux Etats-Unis dans le cadre de son activité de titrisation et n’anticipe pas que la crise actuelle de ce segment de marché ait un impact sur ses comptes, a déclaré Dominique Ferrero, directeur général de la banque.
Anthony Orsatelli, membre du directoire, a souligné pour sa part que la titrisation de prêts immobiliers résidentiels américains représentait à peine 0,4% des revenus de Natixis.
L’exposition du portefeuille de la banque au seul segment « subprime » est de 1,4 milliard de dollars, soit moins de 0,5% de ses engagements et est entièrement couverte par des collatéraux, a-t-il précisé.
Parmi celle-ci, figurait une ligne de 770 millions de dollars sur New Century Financial, un des principaux
facteurs du secteur actuellement au bord de la faillite. »
La récente désaffection du secteur financier pourrait donc sembler démesurée, ou en tout cas ne doit pas être ramenée à ce seul problème des crédits US. Il faut aussi dire que les valorisations des sociétés du secteur avaient atteint des niveaux importants, et cette baisse est plutôt saine et logique.
A quoi s’attendre maintenant ? D’un point de vue fondamental, la confiance a été entamée sur le secteur dans son ensemble, et cela prend souvent du temps pour revenir à des jours meilleurs. La valorisation a certes baissé, mais ne peut justifier à elle seule des achats à bon compte. Par contre, des perspectives de rapprochement dans le secteur, à l’image des nouvelles de ce matin sur ABN Amro, pourrait tout à fait aider à soutenir les cours, et faire patienter dans l’attente d’un retour à des flux de nouvelles plus positives.
D’un point de vue graphique, la situation est délicate, avec une fragilisation jeudi d’un support CT/MT relativement important sur 17.9. En cas de cassure rapide, direction le support suivant sur 17, puis un support beaucoup plus intéressant sur 16 euros (premier support vert). Un rebond est attendu dans les prochaines semaines, en direction d’un premier niveau de résistance important vers 19.4/19.55, et 20.2 en extension. Seul un passage rapide au dessus de ces niveaux pourrait redonner des perspectives plus favorables à CT.
Attention en cas de cassure du premier support vert, avec une forte probabilité de dégradation plus importante de la tendance à MT, avec comme objectif suivant le support LT vert à proximité des 13 euros.
Pour les investisseurs CT, une sortie de précaution en cas de rebond technique vers 19.5/20 serait préférable, quitte à revenir plus tard sur la valeur au niveau des supports mentionnés ci-dessus.
Pour les investisseurs LT, il n’y a pour l’instant pas de réelle crainte à avoir, tant que le niveau des 16 euros est préservé. Danger en dessous.
Avertissement : L’auteur ne possède aucune action ni aucun intérêt direct ou indirect dans la société analysée, pouvant fausser l’objectivité de son analyse. Cette analyse est effectuée en toute bonne foi, mais elle ne saurait engager la responsabilité de l’auteur. Les informations, graphiques, chiffres, opinons ou commentaires rédigés s
Super, on a compris que sauf à LT, => niet
Disons que pour ceux qui n’en n’ont pas, il y a mieux a faire ailleurs. Pour ceux qui en ont, on peut conserver pour l’instant, mais attention en cas de cassure des supports actuels.
Michel, écoute l’émission sur la bourse, c dans l’air