Le réchauffement climatique est loin de ne faire que des heureux. Si les marchands de glace peuvent se réjouir en été, et Usa et Canada envisager de nouvelles voies maritimes pour le pétrole, les ventes de fourrures, en particulier les peaux de vison, ont souffert de l’hiver clément, baissant de 50% en volume et de 20% en prix, a indiqué mardi Kopenhagen Fur, la première maison de ventes aux enchères dans le monde.
Brigitte Bardot était très certainement loin d’imaginer que le bouleversement climatique l’aiderait un jour dans son action de protection des animaux.
Les ventes de fourrures se sont réduites comme des peux de chagrin durant cet hiver clément.
« Nous avons constaté lors de cette vente de février, qui s’achève mercredi, que 50% seulement des trois millions de peaux de vison ont été vendues, alors qu’elles l’étaient toutes en février 2006″, a déclaré à Erik Ugilt Hansen, président de Kopenhagen Fur.
« La raison de l’extrême prudence des acheteurs, venus du monde entier pour s’approvisionner pour les collections 2008, est que les fourrures se vendent mal sur le marché du détail à cause des conditions climatiques », a-t-il expliqué.
« L’hiver a été clément un peu partout, aux Etats-Unis, en Chine, en Corée du Sud, au Japon, en Russie et dans le reste de l’Europe », a relevé M. Hansen qui dirige également l’association danoise regroupant 2.000 éleveurs de visons.
Mais il dit ne pas être « préoccupé » par les changements climatiques et espérer le « retour d’un hiver plus froid dans les semaines à venir », qui se manifeste déjà aux Etats-Unis et en Russie.
Il a rappelé qu’en 2006, « les marchands de manteaux de fourrures avaient écoulé tous les invendus des mois précédents en quelques semaines ».
La saison 2005/2006 avait été une saison record pour les éleveurs de peaux de vison au Danemark. Le prix moyen de la peau de vison s’était élevé à 309 couronnes (41,4 euros) contre 240 couronnes en 2004/2005.
Kopenhagen Fur détient 40% des parts sur le marché mondial du vison et organise cinq ventes par saison en présence de centaines d’acheteurs.
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