La terre a de nouveau tremblé mardi à 01h09 du matin dans la région de Bâle. La secousse a atteint une magnitude de 3,2 sur l’échelle de Richter et s’est produite au même endroit que celles du 8 décembre et du 6 janvier.
Ce 3ème séisme en un peu plus d’un mois est lui aussi lié au projet de centrale géothermique « Deep Heat Mining » de Geopower. D’autres séismes peuvent encore se produire jusqu’à ce que l’eau injectée dans la roche en profondeur n’exerce plus de pression. Il en reste encore deux tiers dans le sol. Le canton doit décider à la fin du mois de l’avenir du projet.
Le projet de recherche en énergie « Deep Heat Mining » doit donner naissance d’ici 2009 à la première centrale géothermique de Suisse. La chaleur captée en profondeur devrait permettre d’alimenter 2700 ménages en chauffage et 10’000 autres en électricité. Il s’agit de capter la chaleur à 5000 mètres de profondeur, où des sondages ont révélé des températures de 200 degrés.
La chaleur est captée en injectant de l’eau dans le sol où elle se réchauffe avant d’être pompée à la surface. Elle peut ensuite servir à la production de chaleur ou d’électricité sans émission de gaz à effet de serre. La géothermie n’est actuellement utilisée que dans les régions volcaniques où d’importantes quantités de chaleur peuvent être captées à une faible profondeur.
Cependant, tout est loin d’être rose dans la mise en oeuvre du projet. Les plaintes déposées contre l’entreprise Geopower s’accumulent au Ministère public bâlois. «Nous en avons déjà reçu 185 pour menace alarmant la population et dommage à la propriété, et cela avant la troisième secousse de mardi», a déclaré mercredi son porte-parole Markus Melzl.
Pour le moment, le Ministère public rassemble et examine les plaintes pour en juger le bien-fondé. «En raison du caractère inédit d’un séisme provoqué par l’homme, nous comptons demander une expertise juridique auprès d’une université», a expliqué M. Melzl. Il s’agira notamment de déterminer s’il faut retenir pour les faits reprochés «la négligence ou le dol éventuel». Une fois le bien-fondé des plaintes établi, il s’agira de déterminer les responsabilités, qu’il s’agisse de l’entreprise ou des autorités mandataires.
Sur le plan civil, Geopower a reçu déjà 650 demandes de dédommagements depuis la première secousse en décembre. «Il s’agit essentiellement de fissures dans les murs», a indiqué mercredi une porte-parole. Le député-maire de Saint-Louis (Haut-Rhin), Jean Ueberschlag (UMP), a exigé l’arrêt définitif des « expériences » géothermiques à Bâle, responsables selon lui de nombreux dégâts aux biens. « On n’a pas le droit de jouer à pile ou face la sécurité de nos populations », a-t-il écrit la semaine dernière dans une lettre adressée au préfet du Haut-Rhin et aux autorités suisses.
Une nouvelle secousse avait touché Bâle le 6 janvier vers 8h19. Le Service sismologique suisse a enregistré un tremblement de terre de 3,1 sur l’échelle de Richter. Son épicentre est situé à proximité du projet de centrale géothermique responsable d’un premier séisme de magnitude 3,4 début décembre. Si aucun blessé n’est à déplorer après ce séisme, la population à proximité de l’épicentre, aux environs immédiats du forage, a dû clairement ressentir le phénomène. Une secousse également ressentie en Allemagne voisine. A noter également que ce séisme est intervenu trois semaines après une réplique de magnitude 2,5 consécutive au tremblement de terre du 8 décembre.
Le séisme initial avait entraîné de vives critiques à l’égard des autorités et des responsables du projet géothermique, interrompu provisoirement. Le gouvernement bâlois doit se prononcer sur sa poursuite à la fin du mois. L’arrêt des travaux occasionne chaque jour des surcoûts de plus de 100’000 francs suisses, payés par les partenaires du projet, dont Axpo et les cantons des deux Bâle, de Zurich, de Genève et du Tessin. Au total, ceux-ci ont déjà investi près de 60 millions de francs dans le projet budgeté à 80 millions au total.
Selon les éléments connus actuellement, le phénomène est lié à l’injection d’eau dans le sol, a indiqué le service sismologique. C’est la première fois qu’une centrale commerciale utilise la méthode «Hot fractured rock» qui consiste à injecter de l’eau dans le sol où elle se réchauffe avant d’être pompée à la surface.
Pour rappel, l’exploitation de la chaleur de la Terre est nommée géothermie. Cette chaleur découle principalement de la radioactivité naturelle de la roche de la croûte terrestre. La géothermie est la seule source d’énergie renouvelable pouvant être constamment utilisée en dehors de tous frais de stockage. L’usage d’une sonde permet d’utiliser la chaleur terrestre pour se chauffer. L’accès aux couches plus profondes permet aussi la production d’électricité (via une turbine et un générateur).
Plus de 99% de la masse de la Terre est à une température de plus de 1000 degrés. Seuls les 3 kilomètres de surface sont plus froids que 100 degrés. Pour la seule superficie de la Suisse, cela représente une puissance quasiment inutilisée de 3000 megawatts, ce qui correspond environ à celle de l’ensemble des centrales nucléaires suisses.
Sources : Swissinfo, 24heures.ch, tsr.ch
Encore un merveilleux résumé, merci.
Tremblement de terre : reste plus qu’un tsunami sur le lac … qui disparaitra à terme avec les glaciers.
effectivement, je n’y avais pas pensé ….
inquiétant …
Cf . carte :
le lac est loin … mais pas le RHIN avec très certainement des entreprises en bordure ….
Euh pardon : la carte
http://eur.i1.yimg.com/eur.yimg.com/i/fr/enc/jpeg/cartes/sc194f0.jpeg
La région de Bale est située dans une zone sismique avec plusieurs évènements de magnitude 3 tous les ans et a connu plusieurs tremblements de terre dont celui de 1356 considéré comme l’un des plus violents en Europe. Depuis cette date, les maisons sont à colombage dans la région car elles sont supposées mieux résister au tremblement de terre.
Sur le tremblement de terre du 8 décembre 2006 :
La terre a tremblé ce vendredi 8 décembre 2006 à 17h48 dans la région bâloise. Ce tremblement de terre de magnitude 3,5 , enregistré par le RéNaSS fait suite à une série de mouvements détectés depuis le mardi 5 décembre (72 séismes), 7 événements ont eu une magnitude comprise en 2 et 3.
Ce niveau de magnitude ne génère pas de dégâts significatifs sur les bâtiments.
Le rapport avec la géothermie est très loin d’être établi. Il faudrait prendre en compte les énergies mis en jeu, la localisation exacte et la profondeur des séismes.
http://eost.u-strasbg.fr/pedago/fiche2/bale1356.html
http://www.seisme.prd.fr/
http://www.seismo.ethz.ch/alarm/maps/KP200612081648.map.html
L’énergie géothermique en fort développement en Allemagne
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=3642
avec un beau schéma !
Risque de tsunami bien réel , en tout cas non nul
http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/culture_societe/musees__12_01_.html
Autour de l’an 563 – la date exacte prête à discussion – un tsunami aurait balayé les rives du lac. Certes, le séisme n’était pas comparable au phénomène asiatique du 26 décembre 2004 et le drame humain qui s’ensuivit
Mais tout de même. Suite à l’éboulement d’un pan de montagne dans le Chablais valaisan, un barrage se serait créé à l’embouchure du Rhône, qui, en cédant, provoqua un raz-de-marée dévastateur. Un scénario dont l’hypothèse d’une répétition ne laisse pas les chercheurs indifférents.
…..
vendredi 2 février 2007, 9h24
Nouveau séisme à Bâle à cause de la centrale géothermique
BALE (AP) – Interrompu après avoir causé une série de séismes à Bâle, le projet de construction de la première centrale géothermique à grande profondeur de Suisse continue de déclencher des secousses. Un nouveau tremblement de terre, d’une magnitude de 3,3 sur l’échelle de Richter, a été enregistré vendredi matin. C’est le quatrième séisme d’une magnitude de plus de 3 en l’espace de deux mois.
La secousse a été enregistrée à 4h54 par le Service sismologique suisse. L’épicentre était situé à proximité immédiate du site de la centrale dans le quartier de Petit-Huningue, selon un collaborateur du Service sismologique. Comme les précédents, ce séisme a été provoqué par les injections d’eau à forte pression dans le forage creusé à 5.000 mètres de profondeur, sur le chantier du projet « Deep Heat Mining » de la société Geopower Basel AG.
I just want to say I am very new to blogging and seriously liked you’re page. Most likely I’m want to bookmark your blog . You actually have very good well written articles. Bless you for sharing with us your web-site.
Hiya, have you ever in your life thought about to create about Nintendo or PS handheld?