Ségolène Royal : pas d’interdit sur les 35 heures

SarkozyseilliereaubryEnfin les candidats à l’élection présidentielle nous fournissent quelques indices sur la politique qu’il compte mener au cas ou leur rêve d’enfance se réaliserait : à savoir devenir Président de la République française.

Si Ségolène Royal ne compte pas son temps actuellement , se lançant à fond dans la campagne, cela ne l’empêche pas de s’occuper de celui des autres.

Et ce en toute liberté, puisque qu’elle affirme ne rien s’interdire au sujet des 35 heures.

Dans un entretien à « la Voix du Nord », Ségolène Royal déclare vouloir se laisser une large marge de manoeuvre en matière de durée du temps du travail. « Je ne m’interdis rien dans ce domaine », affirme ainsi la candidate socialiste à l’élection présidentielle en réponse à une question sur les 35 heures.

« Les 35 heures constituent un progrès social important et ont créé des emplois, mais elles ont aussi créé un certain nombre de problèmes », ajoute Ségolène Royal en disant souhaiter « discuter avec les organisations de salariés et d’employeurs ».

Enfin, rappelons tout de même que l’initiative aussi louable soit-elle ne lui revient pas forcément, puisque notamment la CFTC, selon laquelle « la priorité du prochain quinquennat sera le plein emploi et la cohésion sociale« , va soumettre 14 questions économiques et sociales aux candidats à la présidentielle ayant les 500 parrainages requis, a annoncé mercredi son président Jacques Voisin. Interrogé sur d’éventuelles craintes face aux propositions des candidats à l’Elysée, M. Voisin les a qualifiées de « déclarations d’intentions jusqu’alors », mais a admis « des inquiétudes sur des sujets comme les heures supplémentaires, les 35 heures, le service minimum », évoqués par le candidat UMP, Nicolas Sarkozy.

« Je veux que les entreprises aient l’agilité pour conquérir des marchés extérieurs », déclare par ailleurs Ségolène Royal qui s’est rendu vendredi à Lille et à Roubaix, où elle a notamment rencontré Martine Aubry, la maire de Lille. Interrogée sur les déclarations de la candidate socialiste, qui juge l

(3 commentaires)

  1. Y a un grand homme un jour qui a dit
    les moments ou on ment le plus c est pendant la guerre et pendant les elections.
    Si vous croyez que en 5 ans un homme ou une femme pourra redresser la situation que certains laches oops politicien ont laisser apparaitre. Ca se voit tout de suite que Me Royal ne connait strictement rien au monde de l entreprise elle n a aucune mesure concrete ni efficace en vue.
    Quand a superSarkozy croyez vous reellement qu il fera tout ce qu il dit? Son bilan sur la securite routiere est a prendre avec pincettes car les chiffres sont commes ils sont (modifiables..) croire a un homme qui est a l origine de l eclatement des banlieues…

  2. L’accord sur les 35 heures a été obtenu en contrepartie d’importants avantages pour les employeurs :
    Gel des salaires pendant plusieurs années et souvent suppression des primes.
    Annualisation du temps de travail et flexibilité accrue des salariés.
    Aides et subventions qui coûtent à la collectivité 20 milliards d

  3. Le patronat inquiet pour les allégements de charges
    En s’appropriant la proposition de la Cour des comptes de limiter les allégements de charges aux bas salaires et aux PME, François Bayrou risque fort de faire renaître dans le patronat une crainte ancienne : celle que les entreprises aient à payer deux fois les 35 heures. Une première fois lors de leur instauration en 1998, une seconde avec la possible remise en cause, fût-elle partielle, d’exonérations accordées pour compenser les hausses du salaire minimum liées aux lois Aubry.
    Les inquiétudes patronales ont été ravivées par la publication en juillet 2006 du bilan critique que les magistrats financiers ont dressé d’exonérations coûteuses – 25 milliards d’euros -, et à l’efficacité pas toujours démontrée.
    Dans un pays qui cherche à réduire son déficit public, elles se nourrissent aussi de la volonté exprimée à plusieurs reprises par les candidats du PS et de l’UMP de conditionner davantage les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations, aux créations d’emplois ou à l’augmentation des salaires, pour Nicolas Sarkozy, au fait d’exporter, pour Ségolène Royal.
    « Ne passons pas d’un Etat providence à une illusion d’entreprise providence. Toute augmentation de charges aujourd’hui n’est pas supportable pour nos entreprises », avait pourtant, prévenu, dès le 12 décembre 2005, la présidente du Medef, Laurence Parisot. « Qu’est-ce que 20 milliards d’allégements face aux 283 milliards d’euros de prélèvements obligatoires que les entreprises françaises ont sur les épaules ? », s’exclamait-elle, le 19 décembre 2006.
    Le 25 janvier, devant quelque 6 000 entrepreneurs réunis à Paris, Mme Parisot se faisait plus incisive : « Les allégements doivent devenir purement et simplement des abattements. Et cela pour la bonne raison qu’ils ne sont que la juste compensation de l’invraisemblable coût infligé aux entreprises par les 35 heures. »
    L’affirmation était un peu rapide. Les 20 milliards d’allégements sont loin de s’expliquer uniquement par les 35 heures. Selon la Cour des comptes, en septembre 2001, 12,9 millions d’emplois salariés en bénéficiaient, dont 6,2 millions au titre de la ristourne Juppé sur les salaires inférieurs à 1,3 smic, et autant au titre des 35 heures. Depuis, l’allégement Fillon (2003) a fusionné les deux dispositifs et on ne sait plus ce qui relève de l’un ou de l’autre.
    En revanche, il est vrai que les entreprises françaises apparaissent handicapées par l’importance de leur « coin fiscal », le rapport entre le salaire net et l’emploi « chargé ». Et ce handicap s’aggravera avec toute hausse du coût du travail qu’entraînerait la suppression des exonérations.
    Actuellement, selon l’institut de conjoncture COE-Rexecode, le taux de cotisations sociales patronales totales (Sécurité sociale, retraites complémentaires, Assedic, etc.) va de 18 % au niveau du smic à 44 % pour 1, 6 smic et au-delà selon le niveau de salaire.

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