Après mon premier post sur le sujet, et une petite digression lors du second post, voici donc la suite…
Dans ce premier post, j’avais posé quelques questions générales : peut-on investir dans la pierre via la bourse? Y-a t’il des valeurs qui suivent de près les variations des prix ? Est-ce une bonne idée de transférer ses anticipations et analyses vers la bourse ?
Nous avons déjà vu que ce fier aux seuls indices immobiliers n’est pas une solution, puisque ceux-ci ne représentent qu’une part du marché, et souvent bien plus liée à du récurrent qu’à une activité cyclique et liée aux alés du marché immobilier.
Pour retrouver les acteurs de la construction, comme Bouygues, Kaufman et Broad, les Nouveaux Constructeurs, et bien d’autres encore, il faut aller jeter un oeil du côté de la construction lourde, bâtiment et matériaux de construction pour Bouygues (avec des Lafarge, St Gobain, Eiffage ou Vinci), ou du côté de la construction individuelle pour K&B ou les Nouveaux Constructeurs, mais on tombe alors dans la catégorie des « produits ménagers » (eh oui !), avec Bic, Seb ou encore Guy Degrenne… Sans commentaire !
Avec un tel constat et celui du premier post, il ne sert donc pas à grand chose de se fier aux indices sectoriels pour investir dans l’immobilier, et il vaut mieux donc aller piocher au gré de la cote les valeurs qui nous semblent les plus intéressantes et représentatives, quitte à laisser de côté les plus petites.
L’investissement dans la pierre via la bourse, c’est donc possible, même si cela demande de sélectionner les valeurs une par une, ce qui va d’ailleurs vite devenir pénalisant pour les petits portefeuilles en raison des minimums de frais de transaction par ligne… Passons, en cherchant bien, il doit sûrement exister des fonds qui ont effectué ce travail, mais cela se paye bien sûr avec les droits d’entrée, les frais de gestion, une réactivité moindre et une plus grande opacité.
Toutes ces valeurs de l’immobilier suivent-elles toutefois les prix de l’immobilier, et une anticipation baissière sur les prix se répercuterait-elle sur le cours des actions ?
Comme vu dans mon second post, il est déjà bien délicat de vouloir spéculer à la baisse sur une durée relativement importante, mais soit, on pourrait simplement vouloir savoir si c’est au moins le moment de prendre ses bénéfices, et aller investir ailleurs pour ceux qui ont eu la chance d’acheter ce type de valeurs il y a quelques années déjà.
Et là, il faut se pencher plus en détail sur les différentes activités de ces sociétés, et identifier quels en sont les leviers, et ce qui fait monter ou baisser les cours. Lourd travail d’analyse fondamental, que je ne pourrai effectuer ici, d’autant que les sociétés de l’immobilier au sens large sont très variées, mais on peut au moins donner quelques éléments de réponse, et analyser l’évolution des cours ces dernières années.
Une première constatation, les cours de bourse de ces sociétés ont globalement bien plus monté que les prix (c’est dire !) sur la même période. Le cours de K&B est ainsi passé de 10 euros en moyenne en 2000 à 45 en 2006, pas mal alors que le CAC par exemple n’a pas encore retrouvé ses niveaux de l’an 2000… Nexity, qui elle n’a été introduite en bourse que fin 2004, a déjà vu son cours multiplié par plus de 3. Nous l’avons vu, il en est de même pour l’indice « immobilier » (cf graphique ci-dessus).
La bourse étant bien connue pour anticiper, est-ce que cela signifierait que les prix et la rentabilité de l’immobilier peuvent continuer à augmenter ?
A vos claviers, et à très bientôt pour la suite de ce post.
A vos commentaires, et à bientôt pour la suite du précedent post. Image
L’immobilier via la bourse : une fausse bonne idée ? (1)
L’immobilier via la bourse : une fausse bonne idée ? (2)
L’immobilier via la bourse : une fausse bonne idée ? (3)
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Immobilier : les investisseurs professionnels
Immobilier papier : des conseils comme ceux-là…
Immobilier : comprenez-vous la stratégie de Terreïs, alliée de Foncia ?
Immobilier : faut-il encore croire aux foncières ?
Immobilier : Kaufman & Broad, les commandes chutent
Immobilier : les institutionnels et les foncières délestent à fond
Le Sénat (4) fixe le régime fiscal de la nouvelle épargne immobilière
USA, la FED et les taux (1) : les titres des immobilières plongent depuis deux mois…
Merci pour le post.
D’une manière générale, les valeurs immobilières sont quasi toutes surévaluées par rapport à leurs actifs et cela principalement dûe à la spéculation qui entoure le secteur au niveau boursier depuis 2002.
Nulle doute que la bulle des valeurs immobilières se dégonflera d’ici peu dès qu’un signe de ralentissement / baisse sera plus évident qu’aujourd’hui. Il suffit de voir les progressions des valeurs comme Klepierre, Orco, Bail et autre pour se rendre compte que la bulle internet de 2000 s’est transformé en bulle immo de 2007 car à la différence d’une maison qui est bien réelle même moins cher, un titre peu perdre 90% de sa valeur ou plus !
Etant donné les valorisations, il est possible parier sur le retournement du marché immobilier en utilisant le SRD, cad vendre à découvert les valeurs, et nul doute que le dégagement massif risque d’être bien plus brutal que le marché physique de la pierre.
Les arbres ne montent pas au ciel et tout excès est un jour corrigé, en réel comme en virtuel !
Bon vent
Trouvé sur Boursorama ce soir :
NEXITY
Nexity affiche un chiffre d’affaires 2006 en hausse de 20,1%, à périmètre comparable, à 1,855 milliards d’euros, dans le haut de la fourchette des perspectives. Un résultat qui reflète la croissance de l’ensemble des pôles du Groupe et notamment la puissance du marché des primo accédants chez Nexity, soit une croissance de 29,1% en volume. Sur le 4éme trimestre, le chiffre d’affaires est ressorti à 580,3 millions d’euros, en croissance de 6,8%, sous l’effet de la progression de l’ensemble des pôles : Logement (+4,8%), Tertiaire (+18,5%) et Services et Franchises (+6,3%).
SELOGER.COM
Le groupe SeLoger.com, numéro un français de l’immobilier sur Internet, a enregistré une progression de son chiffre d’affaires de 52,7% sur 2006 à 37,606 millions d’euros. Le groupe a conforté sa position de leader avec plus de 1,355 million d’annonces en décembre 2006 contre 673.000 un an plus tôt. Sur l’année, le groupe compte 9359 clients facturés soit 12029 agences immobilières, ce qui équivaut à un taux de pénétration du marché de l’ordre de 36%.
De quoi conforter la suite de l’article présent que je suis en train de rédiger, et que je vous livrerai sans doute demain ou jeudi.
Etienne, nos deux posts se sont croisés 🙂
Attention, toutes les foncières ne sont pas si chères que cela, si toutefois les anticipations se confirment. Les chiffres publiés ce soir en tout cas par Nexity par exemple montrent encore une excellente tendance… jusqu’à quand ? C’est bien là le problème, et le SRD, dont le coût est d’au moins 1% mensuel, peut finir par coûter très cher si le timing n’est pas bon. Je vous invite à relire mon second post sur le sujet (vous trouverez le lien ci-dessus)
Une telle évolution de cours fait effectivement bien penser à une bulle, mais jusqu’où va continuer la hausse ? Bien malin qui pourrait le dire, et tant qu’aucun signe tangible de retournement n’a été donné, méfiance…
« Il a jamais dit ça va s’effondrer, il dit juste : vous êtes investisseur ? Placer ailleurs le rendement est meilleur! »: justement, Jey, pour placer ailleurs, ils vont vendre massivement les immobilières, car il n’y a plus rien à gagner dessus.
Ici les analyses sont un peu plus techniques. Pour résumer, les analystes déconseillent d’investir sur l’or en 2015 tout simplement car les banques mondiales sont de nouveaux capitalisées (l’or n’est plus vraiment vue comme une valeur refuge). Ce qui préoccupe les banquiers internationaux se sont les crédits asiatiques (fait en dollars) et le fait que le dollar s’apprécie (risque de ne plus pouvoir payer les prêts). Peu de chance donc de voir l’or crever les plafonds en 2015.