Non ce n’est pas un hasard, ni une obsession.
Si je publie deux articles sur Gazprom à la suite sur ce blog, c’est bien que le géant gazier russe est partout et met les bouchées doubles pour acquérir des parts de plus en plus importantes d’actifs dans le domaine énergétique.
Alors que Gazprom avait récemment laissé sous entendre qu’il pourrait bien profiter du report de la fusion entre Suez et GDF, l’opérateur russe vient d’annoncer qu’il souhaitait acheter des centrales électriques en Europe.
L’appétit de Poutine semble sans limite, nous voilà prévenus.. tandis que les élections présidentielles russes de 2008 approchent à grands pas.
Le géant gazier russe Gazprom étudie « une série de projets » qui pourraient lui permettre de devenir actionnaire de sociétés de production d’électricité en France, Allemagne, Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, a déclaré jeudi le responsable de sa filiale Gazprom Marketing and Trading, Vitali Vassilev dans un entretien à la revue « Gazprom » diffusé jeudi. « Gazprom étudie actuellement une série de projets dans lesquels nous pouvons jouer un rôle d’actionnaire », a-t-il ajouté.
« Nous ne nous intéressons pas seulement à la livraison de gaz et la vente d’énergie électrique mais aussi à une participation dans la génération d’électricité », a poursuivi le responsable qui vient d’ouvrir un bureau de Gazprom Marketing and Trading à Paris. Pour rappel, cette société a été créé en octobre 2004 à Londres pour servir la stratégie d’expansion mondiale de Gazprom et son rapprochement avec l’utilisateur final sur les marchés d’Europe occidentale.
Concernant le gaz, M. Vassilev a estimé que le marché français est le plus prometteur tant par le volume (50-55 milliards de m3 par an) que par ses perspectives de développement.
« Gazprom a déjà des relations de longue date avec Gaz de France pour l’approvisionnement en gaz (12 milliards de m3 par an) et nous ne voulons sous aucun prétexte endommager nos relations avec notre partenaire traditionnel. Néanmoins en plus de nos activités existantes, nous avons décidé d’entamer en France un travail avec le consommateur final », a déclaré le responsable.
Le marché français demeure cependant « un des plus complexes, du fait que, pour parler pudiquement, il est le moins libéralisé », a regretté M. Vassilev.
En novembre dernier, le vice-président du géant gazier russe, Alexander Medvedev, s’était dit intéressé par des achats d’actifs dans le transport et la distribution de gaz en Europe, et par un renforcement de ses capacités de stockage en France.
« Si des possibilités devaient apparaître pour l’acquisition d’actifs notamment pour la distribution, le transport (en Europe), nous allons les étudier », avait-il dit lors d’un déjeuner de presse à Paris pour le lancement officiel de sa filiale française de vente directe de gaz. Le groupe vise notamment des actifs qui seraient cédés par Suez et Gaz de France après leur fusion, en fonction des « conditions économiques de l’offre » et « conformément à la réglementation dans les pays où ces processus auront lieu ». « L’autre priorité très importante pour nous (est) le stockage sous-terrain de gaz », a ajouté M. Medvedev. « Nous sommes intéressés à renforcer nos capacités de stockage en France ». « Il y a déjà des projets qui sont en cours avec l’Autriche, le Royaume-Uni et la Belgique. Nous serions très heureux s’il y avait la même possibilité avec la France », a-t-il expliqué.
Il s’agirait de développer les capacités de stockage dans le cadre d’un projet commun avec GDF, dont les structures gèrent aujourd’hui l’ensemble du stockage de gaz en France, avec un autre partenaire, ou encore de manière indépendante, a précisé le président de la filiale française de Gazprom.
Le géant gazier russe, qui ne veut pas dépendre seulement de Gaz de France, à qui il fournit 20% de son gaz, a démarré ses livraisons directes en France en octobre. Le groupe vise la vente directe de gaz aux industriels et aux entreprises commerciales de grande ou moyenne taille.
Source : AFP
A lire également :
. Gazprom profite du report de la fusion GDF/Suez
. Copé à Moscou : pour un groupe GDF/SUEZ de taille face à Gazprom
. Poutine et gaz : gagnant-gagnant avec l’UE ?
. GDF/Gazprom:contrat via gazoduc Nord Stream
Gazprom diversifie ses actifs énergétiques européens (Gazeta.Ru)
11:56 | 12/ 01/ 2007
MOSCOU, 12 janvier – RIA Novosti. Le monopole du gaz tourne ses regards non pas vers les réseaux de distribution du gaz, mais vers les centrales électriques du Vieux Monde. Cet intérêt est compréhensible, car l’énergie électrique y coûte trois fois plus cher qu’en Russie. Par ailleurs, Gazprom s’assure ainsi un marché d’écoulement stable pour son gaz.
Comme l’a déclaré mercredi Vitali Vassiliev, directeur général de Gazprom Marketing & Trading Limited (GM&T), la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont déjà des projets analogues : la livraison de gaz naturel et de quotas des émissions de gaz carbonique en échange de l’énergie électrique. Gazprom entend participer à toutes les étapes de la production de l’énergie électrique, a-t-il fait remarquer.
A la fin de l’année dernière, GM&T a commencé à vendre de l’électricité et des émissions de CO2 en Grande-Bretagne. « Nous avons conclu une transaction avec la centrale électrique Deeside, producteur britannique indépendant. A partir de cette année, nous lui fournirons du gaz et des autorisations pour les émissions de CO2 en échange de son électricité que nous vendrons sur le marché », a déclaré Vitali Vassiliev. Ce schéma est plus avantageux que les seules livraisons de gaz aux centrales électriques.
Gazprom considère la coopération avec Deeside comme une transaction pilote et envisage d’appliquer des schémas de ce genre dans d’autres pays d’Europe occidentale. Mais le monopole juge prématuré de dévoiler les détails du projet et les montants des investissements.
Gazprom acquiert des compagnies étrangères de distribution du gaz pour parvenir au consommateur final. « En acquérant des actifs étrangers électriques, le monopole assure également l’écoulement de son gaz », indique Konstantin Gouliaïev, expert du groupe d’investissement Région.
« L’achat de centrales électriques européennes est très avantageux pour Gazprom. Si, en Russie, un kilowatt coûte 400 à 500 dollars, son prix dans les pays de l’UE est de 1000 à 1500 dollars », explique l’analyste de la compagnie d’investissement Brockercreditservice Irina Filatova. De plus, les conditions de vente d’électricité en Europe sont plus commodes. « Dans l’UE, les règles du jeu sont établies. Le marché européen de l’électricité est libéralisé, ce qu’on ne peut pas dire du marché russe, a ajouté Irina Filatova. Chez nous, les prix sont libres sur moins de 10% du marché de gros ». La libéralisation totale du marché russe de l’énergie électrique n’aura lieu que dans 4 à 5 ans.
Gazprom est prêt a acheter 40% d’Enipower pour 2.7 mds $ !!
MILAN (AFP) – Gazprom is ready to pay 2.7 bln usd to buy 40 pct of Eni SpA’s electricity generation unit Enipower, the daily MF said, citing the Russian bank MDM.
However, Gazprom’s ultimate objective is to obtain a majority stake in the company, it added.
If this is not possible, the Russian group is ready to buy some of Enipower’s eight power plants, the newspaper said.
In November, Eni chief executive Paolo Scaroni said a cooperation agreement signed with Gazprom could led to the sale of minority stake in Enipower to the Russian group.
MF also said Gazprom has agreed to take part in a consortium composed of Eni, Enel SpA and Russia’s ESN to buy Yukos unit Arctic Gas Co.
j’aime bcp la dernière phrase … effectivement Eni est deja partenaire avec GAZPROM
attention à GDF / SUEZ …
ATTENTION …
pour rappel … à l’epoque rachat de Suez par GAZPROM semblait imporobable et inacceptable mais …
————————–
2- Alliance potentielle avec ENEL dans la reprise de Suez
Les dirigeants de Gazprom ont également rencontré vendredi le PDG de l’électricien Enel, Fulvio Conti. Enel serait en effet « en discussions avancées » avec « plusieurs groupes français » intéressés par la branche environnement de Suez, le groupe italien, s’il venait à acquérir Suez, pourrait être amené à revendre certains actifs.
Prêt à lancer son OPA et s’étant déjà assuré son financement, le groupe s’intéresserait exclusivement à Electrabel, filiale d’électricité belge de Suez.
La semaine dernière, certains faisaient écho de « marques écrites d’intérêt » de la part de groupes internationaux. Etaient évoqués les noms du russe Gazprom mais aussi, la banque australienne Macquarie ou le fonds Terra Firma.
Mi-mars, le minsitre de l’Energie, Marc Verwilghen, avait également précisé que Gazprom était intéressé par le marché belge de l’énergie, notamment l’approvisionnement, le stockage en gaz naturel liquide et le hub de Zeebrugge, véritable plaque-tournante des flux gaziers en Europe.
cf.
GAZPROM pourrait s’allier avec ENI et ENEL
Vous imaginez de quelle arme disposerait POUTINE s’il arrivait à acquérir « le hub de Zeebrugge, véritable plaque-tournante des flux gaziers en Europe. »
Pas grave puisqu’avec le réchauffement climatique on n’a plus besoin de se chauffer. Et ce n’est pas fini car le meilleure reste a venir 🙂
Je parle pour le meilleure du pire bien sur 😉
oui , mais la situation est déjà « pas mal » dans le coté du pire, bien sur …