Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse mardi.
La persistance de températures au-dessus de la normale dans le nord-est des Etats-Unis, région qui consomme le plus de produits de chauffage au monde entraîne une plus faible demande d’huile de chauffage et de gaz naturel augmentant par conséquent les stocks.
L’Iran maintient cependant une certaine tension sur les cours alors que la situation au Nigéria pourrait réveiller les craintes des courtiers.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février a perdu 1,31 dollar, clôturant à 61,10 dollars.
Les cours avaient ouvert en légère hausse mais ont vite inversé leur tendance, tombant jusqu’à 60,50 dollars le baril en séance.
A Londres, sur l’IntercontinentalExchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord a lâché 1,32 dollar terminant à 61,10 dollars sur l’échéance de février.
Le mouvement de baisse était amplifié mardi par de plus faibles volumes, au lendemain de la fête de Noël.
Même si Téhéran a affirmé mardi qu’elle commencerait en février la première étape de la production du combustible nucléaire pour des besoins industriels, les achats de brut devraient rester limités.
Si certes, les opérateurs vont demeurer attentifs à la suite donnée au dossier, aucune réaction majeur du marc hé n’est à prévoir tant que l’Iran ne prend pas des mesures concrètes visant à restreindre ses exportations de brut aux pays occidentaux. Compte-tenu de sa dépendance par rapport à la manne pétrolière et la récente demande du Président iranien Ahmadinejad en vue d’obtenir une rallonge budgétaire, cette éventualité est fort peu probable.
Certains analystes estiment même « limitées » les sanctions décidées au cours du week-end à l’encontre de Téhéran. Adoptée à l’unanimité, la résolution adoptée samedi par le Conseil de sécurité de l’Onu impose à l’Iran des sanctions économiques et commerciales dans des domaines soigneusement délimités: enrichissement d’uranium, retraitement, projets liés aux réacteurs à eau lourde et développement des missiles balistiques.
Les sanctions contre l’Iran pourront bien demeurer d’un niveau assez faible, les Etats-Unis, premier importateur de brut, n’ayant pas intérêt à perdre ainsi une source d’approvisionnement, et de diminuer l’offre mondiale.
Mais le marché pourrait bien être soumis à de nouvelles tensions compte-tenu des nouveaux troubles auxquels est confronté actuellement le Nigéria.
Un groupe militant séparatiste armé de la région pétrolifère du delta du Niger (sud) a notamment menacé dimanche « d’intensifier ses attaques » de manière quotidienne pour « chasser les compagnies pétrolières » étrangères.
Le marché attend désormais la publication, mercredi, du rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE).
Le DoE avait annoncé la semaine dernière un recul trois fois plus important que prévu des stocks de pétrole brut mais les courtiers ont imputé cette baisse à des retards de livraison dans le Golfe du Mexique, provoqués par des brouillards persistants.
Source : AFP
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