(20 commentaires)

  2. Il faut aussi rajouter à cette liste : la banque et l’assurance (traitements administratifs) et certaines activités du tertiaire.
    Le désert avance
    Claude BBA a lancé dernièrement une alerte concernant la Chine. Pour ma part je panse que les chinois n’ont pas changé leur ligne politique, mais seulement les moyens pour y parvenir.
    La délocalisation vers des pays comme l’Inde ou la Chine est suicidaire à très court terme, les industriels qui le font perdront leurs parts de marché en même temps que leur savoir faire.

  3. Toujours plus de délocalisations | 30 nov. 06 09:08:03
    Il faut aussi rajouter à cette liste : la banque et l’assurance (traitements administratifs) et certaines activités du tertiaire.
    Le désert avance
    Claude BBA a lancé dernièrement une alerte concernant la Chine. Pour ma part je pense que les Chinois n’ont pas changé leur ligne politique, mais seulement les moyens pour y parvenir.
    La délocalisation vers des pays comme l’Inde ou la Chine est suicidaire à très court terme, les industriels qui le font perdront leurs parts de marché en même temps que leur savoir faire.
    Je viens de m’apercevoir que ce sujet est déjà traité plus bas.

  5. Voir les ouvrages de Maurice Allais, seul prix nobel d’économie français en vie, qui a bien montré les effets pervers de la mondialisation. L’une des courbes qu’il montre est la simultanéïté de la baisse du niveau de vie avec l’accroissement des importations et des échanges. Notre niveau de vie est mécaniquement et automatiquement condamné à baisser, car la mondialisation nous met en concurrence de plus en plus directe avec le travailleur chinois ou hindou.
    La hausse du niveau de vie en Occident après la guerre a été en période de forte protection vis-à-vis de l’extérieur.
    Croire que les Chinois vont continuer à nous fournir du matériel à bas prix uniquement pour nos beaux yeux est illusoire. La maitrise de la fabrication entraîne à terme celle de la commercialisation. En réalité nous sommes en train de perdre le capital et le savoir-faire acquis lors de la révolution industrielle. A voter depuis des décennies pour des clowns, voilà ce qu’on récolte. Et ça ne fait que commencer.

  6. « Croire que les Chinois vont continuer à nous fournir du matériel à bas prix uniquement pour nos beaux yeux est illusoire. La maitrise de la fabrication entraîne à terme celle de la commercialisation. En réalité nous sommes en train de perdre le capital et le savoir-faire acquis lors de la révolution industrielle. A voter depuis des décennies pour des clowns, voilà ce qu’on récolte. Et ça ne fait que commencer. »
    Bien tristement vrai.

  7. c’est dans Libé
    « Car le déclassement est bien réel. Louis Chauvel montre comment le pouvoir d’achat des classes moyennes décroche depuis 1975. Après guerre, un salarié pouvait espérer le doublement de son salaire en vingt ans. Aujourd’hui, il lui faudrait travailler 140 ans pour arriver au même résultat. Les revenus du patrimoine ont été outrageusement revalorisés par rapport à ceux du travail, les prix de l’immobilier ont grimpé. Tout ce qui faisait l’espoir d’une vie matérielle meilleure pour les classes moyennes se grippe.

  9. QUand on ouvre une écluse, le niveau s’équilibre des deux côtés. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans le monde. On a fait tomber les barrières douanières, les distances, donc le travail, comme l’argent, se répartit un peu mieux dans le monde. C’est finalement le vieux rêve des gauchistes des années 60-70 qui se produit. Le Tiers-Monde rattrape les pays développés.
    Ceci dit, si la classe moyenne continue à se développer en Inde et en Chine (et au Brésil, et ailleurs), ces pays perdront de façon naturelle leurs avantages compétitifs (comme le Maroc et la Tunisie sont en train de les perdre dans le textile, sans qu’eux, pour des raisons structurelles, aient réussi à se développer). Et donc on pourrait bien revoir des usines s’installer en Europe dans une cinquantaine d’années. A condition que ce soit rentable, bien sur.
    Pour en revenir aux classes moyennes, il n’y a pas besoin d’aller en Chine ou en Inde pour voir des classes moyennes qui se développent: Hongrie, Pays Baltes, Irlande ont connus des moments difficiles, mais, en changeant de politique économique, réussissent à s’en sortir. Changer de politique économique, arrêter de toujours dire « c’est la faute du Libéralisme », c’est ce qui va être le plus dur pour les Français.
    « La hausse du niveau de vie en Occident après la guerre a été en période de forte protection vis-à-vis de l’extérieur. »= Ah bon! parce qu’à l’époque il y avait des concurrents à l’extérieur de l’occident? Le premier concurrent qu’on ait eu, c’est le Japon, qui a peu à peu rattrapé notre niveau de vie, et qui connait les même difficultés que nous aujourd’hui.
    « Croire que les Chinois vont continuer à nous fournir du matériel à bas prix uniquement pour nos beaux yeux est illusoire »: s’ils augmentent leurs prix, et que nous perdons du pouvoir d’achat, bientôt, ils ne vont plus nous vendre grand chose. Peut-être ira-t-on alors se fournir en Afrique?
    « c’est dans Libé »: c’est pas une référence. Et bientôt ce ne sera plus rien du tout (RIP).
    « le pouvoir d’achat des classes moyennes décroche depuis 1975 », « Les revenus du patrimoine ont été outrageusement revalorisés par rapport à ceux du travail »: je vois là une contradiction: les classes moyennes des années 60-70 sont celles qui sont devenues propriétaires et ont le plus bénéficié de l’envolée des prix de l’immobilier ». Logiquement, leur pouvoir d’achat a augmenté, non?
    Cela indique aussi que les Français auraient dû comprendre plus tôt que l’avenir, pour un pays développé et vieillissant était peut-être dans le capital, et pas dans le travail. QU’il fallait investir dans le capital des entreprises, et pas essayer de sauver des emplois qui étaient de toute façon condamnés.
    Bon, finalement c’est une bonne chose que les Français s’appauvrissent et que d’autres s’enrichissent. Pourquoi faudrait-il que ce soient toujours les même qui profitent?

  10. « Et donc on pourrait bien revoir des usines s’installer en Europe dans une cinquantaine d’années. A condition que ce soit rentable, bien sur. »
    Et bien je ne pense pas, malheureusement. Car le mouvement est franchement engagé aujourd’hui par l’appétit du gain à court terme. Mais dans cinquante ans, qu’est ce qui donnerait l’impulsion inverse ? Certainement pas la finance. Et certainement pas non plus notre savoir-faire car il aura été vendu à perte aux Chinois.
    Claude BBA a raison, les Chinois n’ont aucun respect en commerce, juste de l’opportunisme. Récemment ils indiquaient vouloir construire un train à sustentation magnétique entre Pékin et Shanghai et suivant leur technologie à eux. De quoi parlent t’ils ? Ils n’ont jamais investi un franc là-dedans, mais comme dans beaucoup de domaines ils ont captés la technologie occidentale en contre-partie de contrat « one shot ».

  11. « Certainement pas la finance »
    Mode humour on : si on plonge complètement :
    « Peut-être une natalité de tiers-monde et donc bcp de main d’oeuvre jeune et bon marché ? »
    Mode humour off

  12. Le Monde: »Chez Axa, toutefois, on minimise la portée des propos de M. Bébéar, en précisant qu’elle émane davantage du président de l’Institut Montaigne – un institut de réflexion – que du responsable d’Axa. Axa possède trois licences en Chine, pour distribuer des produits d’assurance vie, à Pékin, Shanghaï et Canton. »
    Achetez des actions AXA, le futur assureur Chinois.
    De plus, Bebear se trouvait au Japon, où critiquer la Chine n’est pas forcément mal vu. Quant à critiquer le nationalisme chinois, depuis le Japon, pays nationaliste s’il en est, et où pénétrer le marché est une gageure, c’est assez comique.
    Quand aux européens, qui seraient ouverts sur le Monde, que dire de VW qui prefère rapatrier les emplois en Allemagne et fermer une usine en Belgique, que c’est la marche à suivre, puisqu’ils ferment une usine à l’étranger pour la rapatrier au pays. Mais alors pourquoi plaindre les Belges, qui avaient honteusement profité de leur main d’oeuvre bon marché pour voler le travail des bons ouvriers allemands.
    Et en France, il suffit de voir les cas Bull, restructuré à l’infini à coups de milliards, et qui ne réussit à être rentable que depuis que Microsoft et NEC sont entrés au capital. Et Alstom, EDF, GDF-SUez, etc… Le patriotisme economique c’est bien en France qu’on l’a inventé.
    « Ils veulent conquérir le monde » dit Bebear. C’est vrai qu’AXA est resté une petite entreprise familiale qui vend de l’assurance dans quelques communes autour de la boutique du fondateur!

  13.  » Les pays émergeants investissent massivement dans la recherche dans les nanotechnologies, les énergie renouvelables, les technologies grand public, les matières textiles, alors qu

  14. il y a deux moyens d’arriver de l’aristocratie à la republique ou inversement, c’est l’impot sur le revenu et les droits de successions
    Tocqueville

  15. à adnstep : croire que c’est sans cesse en innovant qu’on s’en sortira, c’est futile. le schema de demenagement de l’economie est le meme : d’abord le bas de gamme, puis le moyen, enfin le haut. la totalité. les services demenageront encore plus vite. Dire, c’est la faute au retard d’adaptation, c’est vouloir culpabiliser la victime, quand à la regression sociale dans certains pays, elle est phenomenale, encore plus sanglante qu’en occident. donner comme modele des pays de l’est qui se vident par denatalité et emigration ?
    quand à preparer l’avenir, il y a deux façons de faire : recherche et vol de technologie. les deux ne sont pas exclusifs. le retour au protectionnisme entraine d’ailleurs un retour au pillage technologique, la propriété intellectuelle, on s’en torche dans ce cas là.

  16. Adnstep, je soutiens tes remarques pleines de bon sens.
    Tu es seul comme souvent dans ce beau pays quand on parle globalisation, plus facile d’accuser les chinois.
    Je me souviens en 1990 tout allait s’écrouler à cause des pays de l’Est. Salauds d’étrangers…
    il y a un mythe d’une France radieuse qui aurait existée dans un passé non daté.
    J’ai la trentaine jeune et notre glorieux passé ressassé sans cesse me gonfle menu.
    Osons reconnaître que la France ne peut vivre à contre courant de l’économie mondiale. Cherchons à définir une politique qui permette de reprendre espoir.
    J’ai bien aimé Sarkozy hier soir et sa volonté de bouger le mammouth, après sur l’immobilier je serai plus mesuré.
    Mais la résignation ambiante en France y a marre.
    RdeM

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