Areva:les résultats se fissurent à cause de l’EPR

EprfinlandComme cela avait été laissé envisagé dès juillet, les résultats financiers du groupe nucléaire français Areva ont chuté au premier semestre à cause notamment d’une provision liée au retard du chantier de la centrale EPR en Finlande, a annoncé Areva mercredi dans un communiqué.

Le chantier de ce réacteur, le premier au monde, accuse un retard d’un an avec une mise en service prévue mi-2010. Areva est également présent sur le futur réacteur EPR français de Flamanville (Manche).

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(16 commentaires)

  1. Areva pourrait perdre « plus de un milliard d’euros en Finlande », selon des sources concordantes dans l’industrie nucléaire. D’abord le constructeur de centrales aurait mal négocié la vente, en décembre 2003, à l’électricien finlandais TVO du premier exemplaire de l’EPR, son réacteur de troisième génération. Areva, qui a signé avec TVO pour 3 milliards d’euros, contre 3,3 milliards avec EDF pour l

  2. De plus rififi avec les « ecolos » en Finlande, je recherche l’info.
    Cela fait beaucoup pour un projet …

  3. Areva : le retraitement comme argument en Chine ?
    Parmi les dossiers « chauds » de la semaine en vue du voyage en Chine de Jacques Chirac à partir de mercredi, Areva est traditionnellement bien placé pour signer des contrats, même si l’appel d’offres lancé pour la construction de 4 réacteurs de troisième génération n’a toujours pas été débouclé dans le cadre du bras de fer qui oppose Areva à Westinghouse, chiffré à près de 8 Milliards de dollars.
    ‘Les Echos’ évoquent ce matin un possible partage du contrat qui semblait pourtant pencher récemment en faveur de l’américain, ou bien une extension du ‘deal’ à l’ensemble de la filière nucléaire, avec la partie retraitement en plus… Une sortie ‘par le haut’ de ce dossier est ainsi espérée par certains conseillers politiques français sur ce dossier hyper-sensible à Pékin pour des raisons d’indépendance énergétique bien compréhensibles…
    Le prix de l’EPR est en baisse 2 milliards/réacteur contre 3.3 à Flamanville et 3 en Finlande + indemnités.

  4. A suivre de très pres le « partage » du gateau … qui doit conditionner d’autres dossiers nucléaires…

  5. UE/Nucléaire – Le prêt pour l’EPR finlandais examiné à la loupe
    BRUXELLES (REUTERS) – La Commission européenne a ouvert mardi une enquête approfondie sur la garantie accordée par la France à un prêt bancaire de 570 millions d’euros pour la construction d’une centrale nucléaire en Finlande.
    La compagnie finlandaise d’électricité Teollisuuden Voima Oy TVO a obtenu ce prêt garanti par la Coface pour l’achat d’un EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, par le groupe français Areva , qui mise gros sur cette technique.
    «  »Ce cas soulève des questions techniques et juridiques complexes » », a déclaré dans un communiqué la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, en se montrant prudente, signe de l’intense débat que cette décision a provoqué à la Commission.
    La centrale d’Olkiluoto, dont le coût est estimé à trois milliards d’euros, est le premier EPR en construction au monde.
    Areva, en association avec le conglomérat allemand Siemens est le concepteur de l’EPR (European Pressurised Water Reactor), moins cher à construire qu’une centrale classique et dont la durée de vie est de 60 ans contre 40 ans.
    Pour une partie des commissaires, la Commission européenne n’avait pas à intervenir dans la mesure où la garantie de la Coface est conforme aux règles de l’Organisation de coopération et de developpement économique (OCDE) en la matière.
    Les firmes qui avaient déposé des offres – une américaine et une russe – étaient en outre basées dans des pays tiers et il n’y a donc pas de problème intra-européen de concurrence.
    Mais, selon des sources de la Commission, les «  »ayatollahs » » de la concurrence ont estimé que cette enquête était nécessaire pour vérifier que les règles européennes sont respectées, les écologistes finlandais opposés à l’EPR ayant déposé plainte.
    Neelie Kroes a été suivie dans sa volonté «  »d’obtenir des clarifications » » pour vérifer que l’opération se fait, en termes de taux d’intérêt, aux conditions normales du marché.
    Les partisans du prêt sont néanmoins confiants, même s’ils estiment que cela ajoute une difficulté inutile pour un projet qui, en raison de sa complexité, a pris un an de retard — la centrale ne devrait être livrée qu’en 2010, au lieu de 2009.
    «  »Tout devrait bien se terminer pour Areva » », a expliqué une source proche du dossier à la Commission.
    Lauri Piekkari, le vice-président de TVO pour les questions financières, a affirmé que son entreprise était prête à «  »aider la Commission de toutes les manières possibles » » afin de démontrer qu’il n’y a «  »aucun élément de subvention » » dans cette affaire.
    Mais pour Federic Marillier, un porte-parole parisien de Greenpeace, qui est à l’origine de la plainte en octobre 2004, la Coface agit en général pour garantir des prêts en faveur de pays du Tiers Monde, pas pour les Etats membres de l’UE.
    Il s’agit, a-t-il estimé d’une «  »sorte de subvention indirecte de la part du gouvernement français » ».
    Par une curieuse coïncidence, la Commission a accordé mardi son feu vert à la construction par la France de son propre EPR à l’horizon 2012 à Flamanville (Manche), commande d’EDF .
    Même s’il s’agit d’une pure formalité, il est piquant de constater que l’exécutif européen fait l’éloge de l’EPR qui permettra «  »d’atteindre le plus haut niveau possible de sûreté nucléaire, de protection environnementale et de performance économique » » puisque, par rapport aux types de réacteurs en fonctionnement, «  »l’EPR utilise 17% de combustibles en moins » ».
    Mardi étant décidément un jour radioactif, la Commission a également recommandé le même jour la création de fonds spéciaux pour le déclassement des installations nucléaires afin de pouvoir les utiliser le jour où ils seront nécessaires.
    La Commission propose la mise sur pied d’organismes nationaux compétents entièrement indépendants dans leurs décisions vis-à-vis des contributeurs au fonds.
    A l’horizon 2025, un tiers environ des 148 réacteurs nucléaires actuellement en exploitation dans l’Union européenne élargie devront être déclassés.

  6. Coopération en vue avec la Russie dans le nucléaire.
    MOSCOU, 24 octobre – RIA Novosti. Rosenergoatom et la société franco-allemande Areva NP étudient les perspectives de leur coopération dans un avenir proche, rapporte un communiqué du groupe russe.
    Le comité de coordination des deux entreprises s’est réuni mardi sur le site nucléaire Volgodonskaïa pour discuter du bilan de la coopération et de son développement ultérieur dans le cadre du programme conjoint ad hoc. La réunion précédente avait eu lieu le 4 mars dernier à Avignon.
    Les deux entreprises coopèrent dans différents domaines, en réalisant des contrats commerciaux, en développant les relations scientifiques et techniques et en participant au programme TACIS.
    Rosenergoatom est une structure publique gérant les centrales nucléaires déjà exploitées ou à l’étude et regroupant les dix centrales nucléaires russes, soit 31 réacteurs d’une puissance totale de 23.242 MW.
    Areva NP, succursale d’Areva et de Siemens AG, est leader mondial dans la conception et la construction de centrales nucléaires, la fourniture de combustible et les services de maintenance et de modernisation. L’entreprise a été créée en 2001 sous le nom de Framatome ANP par la fusion des actifs de Framatome (66%) et de Siemens AG/KWU (34%).
    Avec EADS et AREVA, la Russie joue la carte européenne ?

  7. Pour rappel , c’est déjà en partie fait et j’ai ma petite idée sur la suite et les raisons de l’accord : consortium pour traiter avec l’Iran

  8. AREVA et le gouvernement finlandais se renvoient la balle sur le dérapage de la centrale d’Olkiluoto.
    Pendant ce temps, Jacques Chirac fait le forcing en Chine pour AREVA. Ce sera tout ou rien.
    « Nous devons nous battre dans cette affaire », a déclaré mercredi le président Jacques Chirac au sujet de l’appel d’offres lancé par la Chine pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de la troisième génération, contrat qu’espère décrocher le groupe français Areva.
    « Nous sommes les moins chers » pour l’EPR mais « la dimension politique est vraiment très importante », a souligné la PDG d’Areva Anne Lauvergeon lors d’une réunion de chefs d’entreprises français avec le président en visite à Pékin. « Les autorités chinoises ont annoncé une décision (…) pour la fin de cette année » et « votre visite est tout à fait déterminante », a-t-elle ajouté.
    Le groupe français est en concurrence sur ce dossier avec le réacteur américain de troisième génération (ESBWR). Le président français a estimé que le « risque technologique de la solution américaine (était) considérable » car c’est « un projet qui est sur le papier de la part de gens qui n’ont plus construit quoi que ce soit depuis très longtemps ».
    Par ailleurs, « notre offre est une offre globale », a-t-il précisé alors que les autorités chinoises envisagent de faire appel à Areva uniquement pour le retraitement des déchets ou la production d’uranium. « Moi je ne l’entends pas du tout de cette oreille », a prévenu Jacques Chirac.
    « On fait une offre globale ou on ne fait pas d’offre du tout » et il est « hors de question qu’on passe un accord sur les problèmes d’amont ou d’aval en dehors d’un accord sur la fourniture d’EPR
    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=3745676

  9. merci de me donner le dernier morceau du puzzle qui manquait « Le groupe français est en concurrence sur ce dossier avec le réacteur américain de troisième génération (ESBWR).  » … je prends l’Iran, je te laisse la Chine

  10. Areva repousse pour la troisième fois le chantier de l’EPR finlandais
    Le chantier finlandais du nouveau réacteur nucléaire EPR, construit par Areva en association avec l’allemand Siemens, accumule les difficultés. Son propriétaire, l’électricien Teollisuuden Voima (TVO), a annoncé ce matin que le chantier avait dix-huit mois de retard. La cinquième centrale nucléaire du pays ne devrait désormais pas pouvoir être connectée au réseau avant 2011.
    Comme « La Tribune » le laissait entendre le 10 novembre, Areva enregistre bien des déconvenues sur le dossier du nouveau réacteur nucléaire, l’EPR finlandais. Ce matin, la compagnie finlandaise d’électricité Teollisuuden Voima (TVO) a fait état de retards supplémentaires dans la construction de la cinquième centrale nucléaire du pays. Désormais, cette dernière ne devrait pas être connectée au réseau avant 2011.
    C’est donc maintenant dix-huit mois de retard qu’Areva et Siemens – le partenaire du groupe français dans ce dossier – enregistrent pour la livraison de l’EPR. En effet, la livraison de ce réacteur de troisième génération, d’une puissance de 1.600 mégawatts, était jusqu’à présent prévue au deuxième trimestre 2010, après l’annonce en septembre d’une année de retard sur le calendrier initial.
    La centrale d’Olkiluoto, dont le coût est estimé à trois milliards d’euros, est la première centrale nucléaire en construction depuis plus de quinze ans en Europe, et le premier EPR en construction au monde. « Dans l’ensemble, les avancées dans les phases de construction ont été plus lentes que prévu », indique le communiqué de la compagnie finlandaise TVO.
    Mais il semblerait que les difficultés proviennent essentiellement des différences de cultures entre les protagonistes du dossier: la hiérarchie horizontale des finlandais s’oppose à la hiérarchie verticale d’Areva. Autrement dit, les Finlandais ont eu l’impression que personne ne prenait de responsabilité ou ne voulait prendre de risque sans en référer à la direction de Paris. Sans compter les difficultés liées à la validation des documents de procédure technique. Areva n’aurait pas engagé suffisamment de personnel capable de valider les procédures. De fait, seulement 500 documents auraient pu être validés sur les 5.000 prévus.
    Si bien que, au bout du compte, ce ne sont pas dix-huit mois de retard qui pourraient être constatés sur le dossier, mais bien plus. En Finlande, on évoque même un retard de deux à trois ans. Avec dans le même temps des pénalités de retard qui devraient s’accumuler. Dans ses comptes semestriels, Areva a inscrit une somme comprise entre 200 et 250 millions d’euros. Des proches du dossier évoquent désormais des pénalités au-delà des 500 millions d’euros.

  11. Amendes probables de la CE dans l’équipement électrique
    BRUXELLES (Reuters) – La Commission européenne mettra à l’amende la semaine prochaine des équipementiers de sous-stations électriques pour entente illicite sur les prix, confie à Reuters une source proche du dossier.
    Le dossier, ouvert par la Commission il y a deux ans, implique 21 sociétés et leurs filiales, dont Siemens, ABB et Areva, ajoute la source.
    ABB, qui a révélé l’affaire, pourrait bénéficier de la clémence de la CE, voire échapper à l’amende, poursuit la source, qui s’attend à de lourdes amendes dans la mesure où le cartel a duré 16 ans.
    Areva espère également payer une amende minime, voire ne rien payer, parce qu’il a acheté une filiale incriminée sans le savoir et la CE a été informée de l’existence du cartel plusieurs mois plus tard, dit encore la source.

  12. Areva annonce anticiper pour cette année un résultat opérationnel « en net retrait » par rapport en 2005 en raison de complément de provision lié au retard de livraison du réacteur EPR de la centrale Olkiluoto 3, en Finlande.
    « L’évolution du calendrier a entraîné la constitution de provisions au premier semestre 2006. Un complément de provision sera nécessaire à l’arrêté des comptes annuels », précise le géant nucléaire dans un communiqué.
    « En conséquence, le résultat opérationnel 2006 devrait ressortir en net retrait par rapport à celui de 2005, tout en restant très largement positif. Le résultat net devrait en revanche être proche de celui de 2005, hors plus-value de cession de FCI », ajoute Areva.
    Le retard de l’EPR finlandais va coûter 700 millions d’euros.
    Lancé au printemps 2005, le chantier d’Olkiluoto – le premier réacteur commandé en Europe depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986 – a pris dix-huit mois de retard. Quant à sa mise en service, programmée pour l’été 2009, elle a été reportée en 2011, a prévenu le groupe d’électricité finlandais TVO, qui exploitera la centrale.
    Ce retard s’explique, selon Areva, par un calendrier initial intenable (quatre ans), une multitude de sous-traitants, des malfaçons dans le béton réalisé par un sous-traitant local de Bouygues, des problèmes dans des circuits de refroidissement et une procédure de certification de chaque élément très lourde de la part de Stuk, l’autorité de sûreté nucléaire finlandaise.
    « Un projet d’une telle ampleur n’a pas été réalisé depuis plusieurs années. Il a fallu du temps pour que les secteurs industriels concernés atteignent le niveau de performance requis », a reconnu Martin Landtman, le chef du projet pour le client TVO.
    L’enjeu est financièrement très lourd pour Areva, puisque le retard a déjà coûté plus de 700 millions d’euros au groupe, selon le ministère des finances.
    Commercialement aussi. Après la Finlande, où un second EPR est envisagé, et la France, où il remplacera les centrales vieillissantes d’EDF à partir de 2020, Areva veut le vendre aux Etats-Unis, en Chine, en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud ou en Inde – quitte à y délocaliser une partie de la production, a suggéré Anne Lauvergeon, président du directoire d’Areva.
    C’est donc le branle-bas de combat au sein du groupe, qui a arraché le contrat finlandais en 2003 à la barbe de General Electric. Le conseil de surveillance et son comité d’audit suivent le dossier de près. Mme Lauvergeon a demandé à son numéro 2, Gérald Arbola, de superviser le projet et chargé Philippe Knoche, un X-Mines de culture franco-allemande (l’EPR est le fruit d’une collaboration Framatome-Siemens) de le mener à bien.

  13. Plusieurs infos concernant Areva et le nucléaire.
    Areva remporte un contrat pour deux réacteurs nucléaires en Chine
    Le groupe nucléraire français dirigé par Anne Lauvergeon a remporté un contrat de 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) pour fournir à la Chine deux réacteurs EPR. Les deux réacteurs seront installés dans le sud de la Chine. Ils auront une capacité de production totale de 3,2 gigawatts.
    L’Afrique du Sud va construire une deuxième centrale nucléaire.
    L’Afrique du Sud, unique pays africain qui possède une centrale nucléaire, va en construire une deuxième afin de répondre à ses besoins croissants en électricité, a annoncé lundi le gouvernement.
    Enfin Suez souhaiterait construire un réacteur EPR en France.
    PARIS – Le groupe d’énergie et d’environnement Suez souhaiterait implanter un réacteur nucléaire de troisième génération EPR en France, dans la Drôme, affirme le quotidien économique Les Echos à paraître jeudi.
    Selon le journal, Suez aurait approché les autorités françaises afin d’obtenir leur feu vert et aurait pris des contacts auprès de propriétaires d’un terrain situé au Tricastin, dans la Drôme, pour y construire le réacteur.
    La mise en service pourrait intervenir dès 2015.
    Le site du Tricastin était en lice pour accueillir le premier EPR français
    qu’EDF a commencé à construire en France pendant l’été 2006 en France, à
    Flamanville (Manche).
    Suez ne détient aucune activité dans le nucléaire en France. En Belgique en
    revanche, le groupe exploite les sept réacteurs nucléaires, classiques, du pays,
    via sa filiale Electrabel.

  14. J’ai lu cela sur SUEZ tout à l’heure . surprenant que Suez se lance là dedans.
    Par contre , ce que j' »adore » , c’est que la Depèche AFP oublie de dire que le Tricastin c’est Eurodif (10 % de participation de l’Iran) avec tout un passé important.
    et EDF et le CEA / AREVA , d’ailleurs en grève actuellement.
    Tricastin : Pierrelatte

  15. Pour être plus précise, effectivement c’est à Donzère à 1 km de Pierrelatte (une partie de mon ex belle-famille est de là bas) , d’ailleurs ma belle-mère et sa soeur ont du être opérées de la thyroïde avant les autres … 🙁

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