Prudential paie la facture des « mutual funds »

Prudential_1 La maison de courtage Prudential Equity Group (PEG) va payer 600 millions de dollars pour régler l’enquête ouverte par les autorités américaine dans le scandale des mutual funds, a annoncé lundi la commission des opérations de Bourse (SEC).

Sur ce montant, 270 millions iront à un fonds de dédommagement, 325 millions serviront d’amende au pénal et 5 millions d’amende au civil, selon le communiqué.

« Il a été ordonné à PEG de payer un total de 600 millions de dollars dans le cadre du règlement au civil et au pénal » de l’enquête ouverte par les autorités, a précisé la SEC dans un communiqué.

Les autorités avaient ouvert des enquêtes en 2003 sur les pratiques de Prudential Equity, anciennement appelée Prudential Securities. Plusieurs maisons de courtage étaient alors éclaboussées par un vaste scandale lié aux fonds de placement américains, dits « mutual funds ».

Les autorités s’intéressaient notamment aux pratiques de « market timing », qui permet aux investisseurs d’utiliser le décalage horaire entre grandes zones économiques pour mettre à profit des différences momentanées de prix des produits financiers, lorsqu’une place boursière est fermée et l’autre ouverte.

Entre septembre 1999 et juin 2003, Prudential avait contourné les restrictions liées au « market timing » par le biais de numéros de courtage ou de comptes clients multiples.

Au moment de l’ouverture de l’enquête, les mutual funds géraient une épargne estimée à 7.000 milliards de dollars. Plus de la moitié des ménages américains détiennent des placements de ce type.

L’affaire avait éclaté début septembre 2003 à l’initiative d’Eliot Spitzer, le ministre de la Justice de New York, qui avait déjà été à l’origine de la chasse aux pratiques répréhensibles des firmes de Wall Street.

Les « mutual funds », où environ 95 millions d’Américains, ou 50% des ménages du pays ont investi leurs économies, sont l’équivalent des organismes français de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).

Nombre se sont livrés à des pratiques prohibées: achat d’actions d’OPCVM après la séance officielle au prix de clôture et des transactions à très court terme qui lèsent les épargnants.

Eliot Spitzer avait estimé que le grand public avait perdu des milliards de dollars chaque année.

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(4 commentaires)

  1. Une raison de plus pour fuir les OPCVM et s’orienter vers la gestion privée… Pour plus d’infos, n’hésitez pas à m’envoyer un petit email 😉

  2. Je ne comprends pas pourquoi ces transactions à très court terme lèsent les épargnants.
    Parce qu’ils ne peuvent y recourir ?

  3. Dadounet, je crois que j’ai trouve la reponse a ta question. Ici:
    http://www.investopedia.com/terms/m/mutualfundtiming.asp
    C’est bizarre, mais apparemment le fait d’acheter et de revendre rapidement le mutual fund cree un cout de transaction pour ses epargnants.
    Je pensais que les couts de transaction s’appliquaient aux acheteurs et non aux achetes…

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