La production industrielle française a augmenté de 2,0% en mai par rapport à avril après avoir reculé de 1,4% le mois précédent, a annoncé lundi l’Insee.
Pour la seule production manufacturière (calculée hors énergie et industries agricoles et alimentaires), la hausse s’élève à 2,5% en mai après une baisse de 0,9% en avril.
L’indice de la production industrielle hors énergie et industries agro-alimentaires en données corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier s’est établi à 104,0 alors qu’il était de 101,5 un mois auparavant.
Ce résultat efface ainsi largement la contre performance notée pour le mois d’avril (-1,4% et -0,9% hors agroalimentaire et énergie), se révélant même nettement supérieur aux prévisions, les économistes tablant, en moyenne, sur une hausse de 1,2%.
Le dernier rapport de conjoncture de la Banque de France auprès des industriels ne laissait pas entrevoir cette bonne nouvelle, mettant au contraire en avant le mauvais ressenti des chefs d’entreprise au sujet du niveau de la production réalisée ces derniers mois et sur les perspectives personnelles d’activité, en raison d’un pessimisme accru sur les carnets de commandes étrangers.
L’industrie automobile s’est reprise en mai avec une hausse de 5,4%.
Les biens de consommation sont en hausse (+1,8%), avec des augmentations dans les secteurs de l’habillement, cuir (+3,7%), de l’imprimerie et édition (+3,6%), des équipements du foyer (+2,5%) et des produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien (+0,6%).
Les biens d’équipement sont également en hausse de +2,6%. La production s’est accrue dans les bateaux, avions, trains et motos (+4,3%), dans les équipements électriques et électroniques (+3,0%) et les équipements mécaniques (+1,6%).
La production de biens intermédiaires a augmenté de +2,0% avec les plus fortes progressions pour les composants électriques et électroniques (+2,8%) et les produits minéraux (+2,4%). Suivent les produits chimiques, en caoutchouc ou plastique ainsi que les produits de l’industrie textile (+2,0% chacun), les produits en bois, papier ou carton (+1,8%) et les métaux et produits métalliques (+1,6%).
Enfin, les industries agricoles et alimentaires ont vu leur production augmenter de +1,4%. L’énergie est en baisse de 0,2% et la construction augmente (+2,1%).
Cette reprise de la conjoncture industrielle semble de bon augure pour la croissance. La dernière prévision de l’Insee fait état d’une progression du produit intérieur brut de 2% sur l’ensemble de l’année. Mais la prudence doit être de mise en raison des risques que fait peser la hausse des prix du pétrole et de l’euro, deux facteurs de nature à restreindre la demande.
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