Les principales installations au Canada du numéro 2 mondial du nickel Inco risquent d’être paralysées dès mercredi par une grève, a averti dimanche le syndicat des Métallos après l’échec des négociations pour le renouvellement de la convention collective.
Les parties négociaient depuis le 11 avril pour le renouvellement de l’actuel contrat de travail, en vigueur depuis 3 ans et qui expire le 31 mai à minuit.
Inco, qui tente depuis l’automne dernier d’acquérir selon une offre amicale son concurrent et compatriote Falconbridge en vue de devenir le numéro 1 mondial du nickel, est lui-même la cible d’une offre publique non sollicitée lancée au début du mois par le groupe canadien Teck Cominco, numéro 1 mondial du zinc.
Falconbridge est aussi convoité par le groupe suisse Xstrata qui a lancé une offre hostile ce mois-ci.
Le syndicat des Métallos, qui représente près de 3.100 salariés d‘Inco à ses installations de Sudbury et Port Colborne, en Ontario, va recommander à ses membres de rejeter les dernières offres du groupe, présentées dimanche matin, a indiqué dans un communiqué son président, Wayne Fraser.
« Nous ne pouvons pas en toute conscience recommander l’acceptation des dernières offres de la compagnie, présentées dimanche matin, plus de 24 heures après l’expiration du délai que nous nous étions fixé pour un conclure un accord », a déclaré le président du syndicat.
Les salariés vont néanmoins pouvoir voter sur les dernières offres de la partie patronale, lors de votes prévus mardi à Sudbury et mercredi à Port Colborne. Les principaux points en litige demeurent, selon le syndicat, les salaires, les retraites et la sécurité d’emploi.
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