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  1. France: « pas d’effet de second tour » sur l’inflation malgré pétrole (Breton)- PARIS, 19 mai 2006 (AFP)
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    Le ministre français de l’Economie et des Finances, Thierry Breton, a déclaré vendredi qu’il ne « voyait pas d’effet de second tour dans les chiffres de l’inflation » en France, malgré la hausse des prix du pétrole, lors d’une conférence de presse.
    « Je ne vois pas d’effet de second tour dans les chiffres de l’inflation: l’inflation sous-jacente –c’est-à-dire hors prix volatils en particulier ceux du pétrole– reste très faible, à +1,2% », a-t-il déclaré, estimant que « l’inflation restait extrêmement bien contenue ».
    « Pour ce qui est de la zone euro, mon diagnostic est similaire: la hausse sous-jacente à +1,6% s’explique essentiellement par des effets de calendrier liés aux vacances de Pâques », a-t-il ajouté.

  2. Que se passera-t-il aux USA quand la Chine devra réévaluer le Yuan face au dollar ? Pas pour demain certes…
    La hausse de l’inflation me parait logique, et suivre la hausse du prix du pétrole. On ne peut pas tout faire fabriquer ou pousser en Chine, et il faut du pétrole pour faire pousser du blé ou construire une automobile.
    A ce propos, avez-vous déjà goûté une pomme ou une poire importée de Chine ? C’est beau, gros, protégé par un petit treillis en plastique rose. Et absolument sans goût !
    On ne peut pas tout faire aussi bien que les autres. Heureusement pour nous

  3. En tout cas les agriculteurs français s’inquietent en effet des pommes chinoises , j’avais vu un article sur le sujet , ils commenncent à nous concurrencer .

  4. Sur le sujet Chine / USA / interets financiers croisés :
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    Les deux principales économies qui tirent la croissance mondiale sont aussi les plus dépendantes du facteur pétrolier : les Etats-Unis et la Chine ont contribué en 2003
    . pour plus de la moitié à la croissance mondiale (52 % en termes de parité de pouvoir d’achat)
    . pour près de 24 % à la croissance des importations mondiales en dollars
    Etats-Unis et Chine occupent également la 1ere et la 2de place mondiale en tant que consommateur de pétrole :
    leur taux de dépendance pétrolière s’élève respectivement à 60 % et à 40%.
    Elles ont contribué aux deux tiers de la hausse de la demande mondiale de pétrole en 2003 (environ 1,6 million de barils par jour).
    En termes d’intensité énergétique, les Etats-Unis caracolent en tête des pays industrialisés
    malgré une baisse depuis le premier choc pétrolier.
    La quantité d’équivalent pétrole nécessaire à la production d’un dollar de PIB y est une fois et demie plus élevée qu’en Europe et presque trois fois plus élevée qu’au Japon.
    Leur facture pétrolière est passée de 103 milliards de dollars en 2002 à 133 milliards en2003. Pour sa part,
    la Chine se place au premier rang des économies les plus intensives en énergie au niveau mondial.
    L’équilibre sur lequel repose la croissance mondiale est instable, car la Chine et les Etats-Unis, vulnérables à la hausse des cours du pétrole, sont aussi deux économies très interdépendantes, à la fois d’un point de vue commercial et sur le plan financier :
    Les Etats-Unis sont en effet le quatrième fournisseur de la Chine et son deuxième client, ce qui en fait l’un de ses principaux partenaires commerciaux.
    La dynamique des importations américaines en provenance de Chine a d’ailleurs conduit à un creusement du déficit déjà colossal des Etats-Unis vis-à-vis de ce pays (125 milliards de dollars en 2003 après 103 milliards en 2002), ce qui a alimenté les tensions commerciales entre les deux pays en 2003, dans le contexte d’une reprise américaine à l’époque encore pauvre en emplois.
    L’interdépendance entre ces deux puissances est renforcée par le fait que ces flux commerciaux bilatéraux relèvent, pour partie, de l’activité de firmes américaines implantées en Chine.
    La Chine a par ailleurs accueilli plus de 50 milliards de dollars d’investissements directs étrangers en 2003,
    et les entreprises étrangères dans leur ensemble réalisent désormais plus de la moitié du commerce extérieur chinois.
    En outre, si l’intégration chinoise dans l’économie mondiale se traduit par une intensification de ses flux
    commerciaux, en terme de flux financiers, Chine et Etats-Unis apparaissent particulièrement dépendants.
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    La Chine disposait jusqu’à mi-2005 d’un régime de taux de change fixe vis-à-vis du dollar américain, la valeur du yuan fluctuant alors dans une bande très étroite (plus ou moins 0,3 %) autour d’un taux d’ancrage
    de 8,28 yuans pour 1 dollar. La dépréciation du dollar observée ces deux dernières années face aux monnaies de ses partenaires (- 14 % en deux ans pour le taux de change effectif réel) a dès lors contraint la banque centrale chinoise à acheter massivement des dollars
    pour stabiliser la parité du yuan vis-à-vis de la monnaie américaine.
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    En 2004, les réserves de change de la Chine s’élèvaient ainsi à près de 450 milliards de dollars,
    soit les deuxièmes plus importantes au monde après le Japon, provoquant une croissance accélérée de la masse monétaire chinoise.
    Cette puissance financière se double du fait que
    la Chine détient une part non négligeable des bons du Trésor américain (150 milliards de dollars environ sur un total de 1.500 milliards, soit 10%), finançant ainsi largement le déficit public américain ;un déficit qui associé à celui de la balance commerciale, a été à l’origine de la vague de dépréciation du dollar.
    Cette situation n’est pas sans risques pour les Etats-Unis, compte tenu de la fragilité du système bancaire chinois (22 % de créances douteuses pour les quatre grandes banques publiques selon les données officielles,
    de 40 % à 50 % pour l’ensemble du secteur bancaire selon des estimations officieuses).
    Les autorités chinoises ont déjà puisé dans leurs réserves en décembre 2003 pour re-capitaliser deux des plus grandes banques du pays (un tiers du système bancaire) ; elles pourraient être amenées à le faire plus largement encore en cas de crise bancaire systémique
    – une hypothèse qui n’est pas à exclure. La Banque de Chine serait ainsi conduite à vendre massivement les bons du Trésor dont elle dispose, obligeant les autorités américaines à relever leurs taux d’intérêt pour attirer de nouveaux investisseurs.
    Or une hausse brutale des taux aurait pour conséquence un alourdissement de la charge de la dette américaine
    et freinerait la croissance outre-Atlantique, entraînant des pressions à la baisse sur le dollar
    et déstabilisant l’ensemble des marchés financiers internationaux.
    En effet, au-delà de l’interdépendance entre les Etats-Unis et la Chine, il n’est pas inutile de rappeler que
    60 % des réserves de devises mondiales sont concentrées en Asie (Japon compris), que la Chine est au coeur du commerce intra-asiatique et que l’ensemble des économies émergentes de la région (à l’exclusion de la Malaisie et de l’Indonésie) sont importatrices nettes de pétrole.
    Si de tels enchaînements constituent un risque pour l’économie mondiale, leur concrétisation dépendra
    de la capacité d’absorption du choc énergétique par les Etats-Unis et la Chine, ainsi que de l’évolution de la croissance chinoise.
    Source :
    Les Echos
    EMMANUEL HACHE ET SANDRINE ROL
    Economistes au Centre d’observation économique de la Chambre de commerce
    et d’industrie de Paris. 25/05/2004
    Mis à jour pour prise en compte des modifications intervenues en juillet 2005 sur regime de taux de change

  5. « ils commenncent à nous concurrencer. » : il y a eu un essai de fruits chinois dans nos supermarchés (allez, je les balance : Carrefour et Casino) l’année dernière. Rien depuis : le consommateur ne suivrait-il pas ?
    Et puis quid de la réaction des producteurs français, européens et… marocains ?

  6. Sur les pommes chinoises
    Les pommes chinoises ne font plus recette
    Les pommes chinoises, ultra-compétitives, ont fait une entrée en force sur le marché français il y a trois ans, au détriment des producteurs français. Les ventes s

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