Les erreurs des banques vues par le Sénat

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8765754Le gouvernement autrichien a été critiqué et son intervention pour sauver la Bawag a été jugée dangeureuse pour le secteur bancaire par certains analystes. Quelle est la situation en France et la vision de notre législateur ? Une étude du Sénat fait le point sur la question : LES ERREURS DE GESTION DES BANQUES ET LA CONCURRENCE DESTRUCTRICE.

« Les erreurs de gestion ont aggravé la situation générale des banques, aggravation qui, à son tour a débouché sur une guerre des prix et une situation de concurrence destructrice. »

« Enfin, on peut penser que dans, une large mesure, le facteur « erreurs » a revêtu un caractère endogène autant qu’exogène. En d’autres termes, qu’elles aient été d’essence tactique, comme l’aveuglement collectif sur l’immobilier, ou au contraire stratégique, comme l’idée que toutes les banques sont capables de devenir des banques universelles, les erreurs commises ont résulté davantage de la situation créée par les réformes, que d’une incapacité collective des dirigeants bancaires français, hauts fonctionnaires ou non. »

Cette étude analyse avant tout la situation de 1990-92. Mais si le sénat demande aux banques de tenir compte du passé, il doit avoir de bonnes raisons. Et les banques ont trouvé des cautionneurs comme la SACEF, intelligent non ?

D

(13 commentaires)

  1. Je trouve un peu presomptueux ces allusions à l’implosion du systeme banquaire francais
    Pour que le systeme banquaire francais rencontre de serieux problemes, il faudrait deja que le nombre de creances douteuses soient en progression importantes.
    Or avec seulement 1/3 des prets consentis en prets à taux revisables, il est quand meme difficile de pronostiquer de graves problemes pour l’avenir (puisque ce sont ces derniers qui seront les plus delicats).
    Deja il faudra que les detenteurs de ces prets commencent à ne plus payer (n’oublions pas que la majeur partie de ces emprunts revisables sont capés et limiterons donc la hausse des mensualités absorbées pour partie par une augmentation de la durée et par une autre partie par augmentation des mensualités) et d’autres part il faut que le marché baisse et de beaucoup.
    Aujourd’hui je mets au defi quiquonque de predire ce que sera l’immobilier dans 4-5 ans. Personne ne peut le savoir. Aurons nous une stagnation, une baisse legere ou une baisse brutale personne ne peut le deviner.
    Le rapport est interessant, mais la situation est quand meme bien differente par rapport à celle de 91
    Meme si dans les deux cas, on a une forte speculation, les acteurs en sont differents.
    Aujourd’hui c’est une multitude de petits acteurs, proprietaires d’un biens qui speculent, achetent et revends.
    Le risque s’en retrouve dillué par le poids individuels des acteurs qui restent bien inferieur à ceux de la crise des années 90.
    Et soyons honnete, beaucoup de ceux qui ont acheté ces dernieres années, l’ont fait pour se loger meme s’ils pensent en retirer une plus value dans l’avenir. On est tres loin du marchand de biens des années 80-90.

  4. Bonjour flipper,
    Et merci de ton intervention.
    Effectivement, certaines sources disent que le marché n’est pas spéculatif qu’en 1988-91, tandis que d’autres disenr qu’à cause de la carotte fiscale Robien, la situation est pire.
    Il y avait un artcile ou une étude qui avait complètement démonté ses arguments d’un marché soit disant plus sain qu’en 1991. Qui se souvient ?
    Marie

  5. « l’aveuglement collectif sur l’immobilier »
    un fantasme puisque le marché n’a meme pas encore le niveau britannique!

  6. un fantasme puisque le marché n’a meme pas encore le niveau britannique!
    les salaires non plus ! avec notre chômage, et le nombre record de RMI’s qui n’auront jamais de boulot, ça fait des millions de gens qui peuvent payer des prix britanniques… 🙂

  7. On pense toujours que maintenant c’est différent d’avant, d’ailleurs ça rassure et c’est humain, mais une spéculation reste une spéculation. Seul le résultat compte! Et en 1990, bien que les marchands de bien fussent légion, il n’y eu pas que des marchands de bien (même si ça fait du bien de le croire), j’ai vécu cette crise en direct et j’ai vu pas mal de petites gens boir la tasse. Si un acheteur paie un prix qu’il sait nettement surévalué c’est qu’il pense être certain qu’en cas de revente il fera une bonne culbute, sinon il y réfléchirait par deux fois avant de signer.

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