Bourses mondiales en repli, pierre valeur refuge ?

0089787Les bourses mondiales plongent

Comme vous le savez les bourses mondiales sont en rempli. Ce mouvement est parti d’Asie lundi dernier, et la plus forte baisse a eu lieu à Bombay. Les cotations ont même du être suspendues sur la place indienne après un plongeon de plus de 10%.

Les analystes parlent de correction après l’envolée des derniers mois. Moscou a vu une baisse presque tout aussi spectaculaire : 9,05% !

Est-ce grave docteur ?

Les dépêches du monde entier on cité Xavier de Villepion, de Global Equities : « Ca ne me choque pas que les marchés corrigent », mais « la correction est trop importante », a-t-il nuancé. Il a contredit les spécialistes qui ont conclu à des « consolidations passagères et salutaires ».

L’état des lieux
 
Milan a chuté de 3,76%, Madrid de 3%) et Bruxelles de 3,64% tandis que Lisbonne a limité les dégâts (-0,80%). Stockholm a été la place qui a plongé le plus bas en Europe (-4,76%).

En Asie, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a baissé de 1,84%, Hong Kong de 3,11%, Sydney de 1,37% tandis que le marché boursier chinois a limité son repli à 0,11%.

Les places latino-américaines n’ont pas été épargnées, à l’instar du Bovespa brésilien qui chutait de 4,90% vers 16H00 GMT, ou de la Bourse de Mexico (-3,91%).

La raison de ce « vent de panique »

« L’accélération du mouvement à la baisse s’explique par les publications décevantes des indices de prix européens et américains, et les craintes de nouvelles hausses de taux directeurs » des principales banques centrales, selon CM-CIC Securities.

Depuis plusieurs jours, les places mondiales sont secouées, après des déclarations de la Fed sur des risques d’inflation, et de la BCE sur un éventuel relèvement des taux d’intérêt dans la zone euro si les prévisions d’inflation et de croissance se confirment. »

Quid du marché immobilier

Pour M. de Villepion a déclaré à la presse : « cela fait trois ans que les marchés montent, la grande phase d’investissement et de rattrapage est faite, et nous allons probablement basculer dans des marchés où les gens vont privilégier davantage les secteurs défensifs« .

Question

Est-ce que l’immobilier, qui visiblement ralentit un peu partout où il a considérablement flambé, va constituer une de ces valeur refuges des investisseurs déroutés ? Est-ce que ces corrections boursières vont prolonger l’état de grâce de la pierre ?

L

(8 commentaires)

  1. si les bourses baissent , ceux qui auront perdu beaucoup voudrons recuperer des liqudites investis dans la pierre . je pense au contraire que si la bourse baisse la pierre suivra plus fort encore . il faut des pigeons partout meme en bourse .

  2. Aujourd’hui, l’immobilier n’est pas plus rentable que la bourse et les prix de ces deux valeurs risquent de chuter d’autant.
    Donc partir dans l’immobilier pour protéger ses capitaux avant la reprise n’a aucun intêret et ne fairait que générer des frais.
    Théoriquement, je ne pense donc pas qu’une chute de la bourse protègerait l’immobilier.
    Mais les gens ne sont pas raisonnables et pourraient penser que l’immobilier va justement monter parce que la bourse descend (ce qui est logique en temps normal, mais pas aujourd’hui). Si ceci devait arriver, je n’ose pas imaginer le plongeon mémorable que subirait l’immobilier à la reprise de la bourse et le temps qui lui faudrait pour s’en remettre.

  3. C’est vrai aussi que habituellement (cad dans les années 80 => 95) marchés financiers et marchés immobiliers sont assez liés : grosso modo leur somme était constante. Quand l’un montait, l’autre descendait (parfois un peu en retard) pour équilibrer.
    Hors le cycle actuel est d’une durée et d’une ampleur assez incroyables… Activité économique et prix sont totalement découplés depuis 2000.
    Je m’attendais plutot à ce que ce soit la pierre qui emporte la consommation, et donc la croissance. Ce pourrait être l’inverse : les places financières sont éminemment interconnectées et les marchés assez poreux.
    De plus j’ai cru comprendre que pas mal d’investisseurs avaient déjà déserté la pierre (ils savent que les prix sont au taquet).
    Je pense plutot que certains investisseurs risquent de précipiter la chute de la pierre en retirant leurs billes (pour chercher des liquidités). Ce qui provoquera d’abord une baisse des prix puis une baisse de la consommation (et donc, retour de bâton sur les places financières).
    Mais je ne suis pas analyste financier…
    On verra bien.

  4. .. oui, mais,
    si les investisseurs arretent de mettre de l’argent dans la pierre et les produits de la bourse type Cac40, etc..,
    dans quoi vont-ils investir ?, stocker leur argent en liquidité/valeurs refuges avec beaucoup moins de profit?
    A mon humble avis, je ne pense pas: c’est que font deja largement les grandes entreprises? qui au lieu d’investir au long terme dans leurs developpements, font des profits records.
    Arreter vraiment d’investir en masse = ralentir l’économie et faire moins de profit ? et avoir moins d’argent à investir, etc..
    Heum,
    perso: je ne pense pas à un scénario noir: cause, il y a des habitudes tenaces, meme si il y a des vagues plus ou moins fortes. (qu’est ce que vous en pensez ???)

  5. tout ce qui est en bleu et les titres en italique sont de moi…

  6. Au fait bonjour Marie,
    Je suis plus habitué à poster sur le blog de notre cher Maxime qui est plus convivial mais qui ne saurait égaler tes talents en terme d’analyses. Néanmoins je suis ton blog depuis un très long moment.
    La question içi soulevée est on ne peut plus pertinante.
    Je voulais réagir au commentaires de Cyrille et Oggy pour donner mon point sur la question sous-jacente: « Mais ou vont partir les capitaux si la bourse flanche ? »
    A mon avis, ils n’ont plus nul part ou aller car bourse au taquet, immo au tacket et l’OR (et autres) a déjà flambé. Cependant pour bon nombre de non spéculateurs, ceci n’est pas du tout un problème. Quelqu’un qui a investit en 2002 ou avant 1997 a aujourd’hui de bon rendements avec un bon potentiel d’évolution. Tout au plus, il perd le bonus de l' »arbitrage »
    Par contre, c’est problèmatique pour celui qui joue sur les cours ou qui a investit en dehors des périodes ci-dessus. Deux solution pour moi:
    1) La prière. Que les taux cessent d’augmenter pour celui qui y laisse ses billes ou qu’ils se dépèchent d’augmenter pour celui qui les enlèves (une réaction chimique dangereuse a lieu quand un place de l’argent sous un matela dans un milieu inflationiste).
    2) Investir dans les « put ».
    Marie, une remarque ?

Les commentaires sont fermés.