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  1. Si l’on ne peut douter du caractère peu démocratique de l’Iran et de son cortège de censure et de violations des droits de l’Homme, il est nécessaire de garder un esprit critique face à la propagande guerrière menée par les Etats-Unis, à laquelle les autorités françaises ne semblent pas insensibles.
    Rappelons qu’en tant qu’adhérents au traité de non prolifération nucléaire, les Iraniens ont respecté leur part du « contrat » et qu’en contrepartie, ils ont le droit inaliénable d’accéder à la technologie nucléaire civile – y compris d’enrichir de l’Uranium. Ce droit leur est refusé par les états-unis qui violent allègrement le traité et menacent en permanence les Iraniens d’une intervention militaire.
    Pas la peine de se demander qui fait peser la plus grande menace sur la stabilité du moyen-orient… Mais que la France puisse se ranger au côté d’une nation aussi belliciste que les US – en particulier sous cette administration – me dépasse.
    Quelle crédibilité ont les traités, accords et autres conventions internationaux si l’application de leurs termes est soumise au bon vouloir des occidentaux ? Aucune – c’est la réponse donnée par les US ces dernières années.
    Bref… Alors que nous, européens, devrions être outragés par la politique irresponsable et extrèmement dangereuse de l’administration Bush (Quid des violations flagrantes des accords de Genève par exemple ?), nous faisons le jeu des USA et pesons de tout notre poids pour éviter que l’Iran n’exerce son droit.
    Heureusement que Philippe Douste-Blazy n’était pas Ministre des Affaires Etrangères en 2003. Nous serions aujourd’hui scotchés en Iraq.

  2. Source RFI :
    Les dirigeants iraniens semblent plus déterminés que jamais et ce malgré les menaces du Conseil de sécurité. Ils sont persuadés que les Etats-Unis ne pourront pas mener une attaque militaire contre leurs installations à cause de la situation en Irak mais aussi parce qu

  3. L’antiaméricanisme de certains me sidère. Permettre à l’Iran d’avoir la possibilité de faire une bombe nucléaire (mais bien sûr, leur programme n’est que « civil ». Alors pourquoi est-il dirigé par des militaires ?)est une lâcheté que nous paierions très vite.
    Projetons nous dans un avenir hypothétique : dans 3 ans, les iraniens font exploser leur première bombe. Les pacifistes altermondialistes nous dirons que ce n’est que pour se défendre, et qu’après tout Israël l’a aussi.
    Dans 5 ans, acculé à la faillite économique et face à une quasi guerre civile intérieure, le pouvoir islamiste décide qu’une bonne guerre serait l’instrument idéal pour empêcher une contre révolution.
    Alors, on défend les « frères » palestiniens, qui eux sont arabes et sunnites (et pas perse et chiites), mais bon ce n’est qu’un détail.
    Et on balance quelques bombes nucléaires sur Tel Aviv avec des missiles à technologie nord coréenne dont l’Iran a la maîtrise depuis pas mal de temps, sous les applaudissements forcés et peu enthousiastes des pays arabes prisonniers de leurs opinions publiques.
    Et Israël atomise Téhéran en réplique, avec l’aide des américains. Etc. Etc.
    Vision pessimiste ou scénario possible ? Les propos américains nous choquent mais ils ne nous sont pas destinés.
    Il y a un moment où il faut choisir son camps. Une destruction préventive des installations nucléaires iraniennes me parait une très bonne chose.
    Et, en passant, je ne comprend toujours pas pourquoi un pays qui produit autant de pétrole a besoin de centrales nucléaires pour faire de l’électricité. Qui peut m’éclairer sur ce point précis ?

  4. Des analytes estiment que la tension sur le problème nucléaire iranien réside dans l’antagonisme entre Washington et Téhéran. Baradei ne représente aucune des deux parties, c’est d’ailleurs l’une des causes du résultat de sa visite en Iran. L’Iran espère faire admettre à la communauté internationale son objetif légitime concernant ses activités liées à l’enrichissement d’uranium à travers la visite de Baradei, pour que le recours éventuel à la force par les Etats-Unis ne soit pas rationnelle. De son côté, la partie américaine avait l’intention d’exercer de la pression sur l’Iran par la même occasion, de le faire abandonner son plan nucléaire. Avec l’absense de résultat de la visite de Baradei, c’est dans la logique des choses qu’elle pourra faire saisir le problème nucléaire iranien par le conseil de Sécurité, puis imposer des sanctions contre l’Iran. Dans ces circonstances qu’il est improbable de croire que Baradei puisse faire céder à l’Iran et résoudre les divergences de principe entre les deux parties sur le problème nucléaie iranien. Il n’est donc pas difficile de comprendre que la visite de Baradei n’a abouti à un progrès sustentiel.
    Pourtant, des analystes estiment en même temps que la position intransigeante présentée récemment par l’Iran a pour but d’ajouter ses atout dans les prochaines négociations. Avec le temps qui passe et l’évolution de la situation, il n’est pas exclu que l’Iran fera une certaine concession d’ici deux semaines, puisque le gouvernement iranien ne souhaite pas faire l’objet de sanctions sévères.
    Des analystes sont d’avis qu’au moment critique, l’issue du problème nucléaire iranien réside dans les négociations pacifiques ; c’est-à-dire que renforcer, par négociations, la compréhension entre les différentes parties, la confiance mutuelle et prendre en considération les intérêts et les préoccupations des différentes parties et de trouver un point d’équilibre. Par conséquent, les diverses parties concernées doivent maintenir la retenue et la patience et n’abandonneront tout effort visant à résoudre le problème par voie diplomatique. Car la non-prolifértion d’armes nucléaire et l’utilisation pacifique d’énergie nucléaire correspondent aux intérêts de toute l’humanité.
    Source : presse chinoise

  5. ElBaradei juge constructives les négociations avec l’Iran 2006-04-14 16:44:13
    TEHERAN, 13 avril (XINHUA) — Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a qualifié jeudi ses entretiens avec le négociateur en chef du dossier nucléaire de l’Iran, Ali Larijani, de « constructifs », a rapporté l’agence de presse officielle IRNA.
    « Je peux vous dire sur la coopération pour résoudre les problèmes en suspens, M. Larijani a réitéré que la République islamique d’Iran allait accélérer ses efforts pour travailler avec nous dans les prochaines semaines afin de clarifier les points qui ont besoin de l’être », a-t-il déclaré.
    « Sur la question des mesures pour l’établissement de la confiance, y compris la suspension de l’enrichissement, nous avons eu une bonne discussion. Nous avons eu des échanges de vues sur les moyens pour l’Iran de se plier à la volonté de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
    M. ElBaradei est arrivé jeudi matin à Téhéran pour tenter de convaincre l’Iran de respecter l’ultimatum du 28 avril fixé par le Conseil de sécurité de l’ONU pour la suspension des activités d’enrichissement d’uranium.
    A son arrivée, M. ElBaradei a souligné l’importance de résoudre la crise nucléaire iranienne par des moyens politiques et les négociations, appelant la République islamique à cesser toutes ses activités liées à l’enrichissement d’uranium, conformément à la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Pourtant, M. Larijani a affirmé jeudi que l’Iran ne suspendrait pas ses activités d’enrichissement d’uranium. A l’issue de ses entretiens avec M. ElBaradei, il a indiqué à la presse que la demande du Conseil de sécurité de l’ONU pour que l’Iran gèle ses activités d’enrichissement d’uranium n’était pas « si importante ».

  6. « Il faudra que le Conseil de sécurité agisse », a prévenu la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, qui préconise « des mesures fortes ». Le ministre des affaires étrangères français, Philippe Douste-Blazy, a « fermement » invité l’Iran « à suspendre ses activités dangereuses ». De hauts responsables des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne doivent se retrouver, le 18 avril, à Moscou. Ils voudraient une résolution sous chapitre VII de la charte, qui peut ouvrir la voie à des sanctions ou à l’usage de la force, mais attendent les conclusions de M. ElBaradei, qui doit rendre un rapport le 28 avril, date butoir fixée à l’Iran.
    Pour Panama : je vous réponds au plus tot

  7. En réponse à Panama : c’est justement ce genre de raisonnement erroné basé sur une crainte de l’Iran bien entretenue par les médias qui rend la situation si explosive.
    Taxer d’antiaméricanisme la moindre critique des actions de l’administration américaine est similaire à traiter les auteurs du rapport sur l’AIPAC d’antisémitisme. Il ne s’agit pas d’alimenter le débat mais de discréditer les voix qui s’opposent à la politique de cow boy des Bushistes.
    Si vous avez capacité à ouvrir un peu votre esprit, je vous invite à lire http://www.thenation.com/blogs/thebeat?bid=1&pid=77004. Je ne crois pas que l’on puisse taxer Ron Paul d’antiaméricanisme.
    Avec des phrases du genre « Une destruction préventive des installations nucléaires iraniennes me parait une très bonne chose. », vous démontrez manifestement une ignorance totale de ce qu’une telle action pourrait engendrer. Le coût humain serait abominable, les conséquences à moyen et long terme catastrophiques.

  8. @Xpou : je deviens toujours très méfiant quand je lis des assertions du genre « les médias nous manipulent », et « politique de cow-boy ». Justement, je prends le temps du recul et je lis beaucoup à droite et à gauche avant de me faire une opinion.
    Je rapelle ici deux choses : la France sur ce dossier ne vient pas de retourner sa veste pour complaire aux américains comme vous le sous-entendez. Elle est au contraire en droite ligne de ce qu’elle a été depuis trente ans.
    L’ami local, c’est, pardon c’était l’Irak, l’enemi de toujours de l’Iran. Les français n’ont eu de cesse de contrer l’Iran sur le dossier nucléaire depuis la révolution islamique. Nous avons depuis 1979 toujours refusé d’honorer les contrats technologiques et commerciaux (fourniture de la technologie des centrales nucléaires, partage de l’uranium enrichi) qui nous liaient avec l’Iran. Tout en bloquant les capitaux reçu de feu le Shah. Il y a eu il y a quelque temps une émission – sur Arte je crois -qui détaillait toute cette histoire où l’honorabilité de notre pays en prenait un sacré coup.
    Deuxièmement, il me parait très délicat dans cette affaire de faire une estimation des coûts humains. Vous semblez sous-entendre que le bombardement de quelques installations industrielles auraient un coût humain élevé. Je suppose que vous voulez parler des rétorsions de l’Iran et de l’escalade de part et d’autre.
    Mais envisageons que les iraniens fassent une bombe nucléaire – ce qui n’a pas l’air de vous effrayer venant de la part d’un pays « peu démocratique (…) et de son cortège de censure et de violations des droits de l’Homme » (je vous cite). Quelles pourraient être les conséquences en vies humaines de l’utilisation de cette bombe par le régime des mollahs ?
    Les politiques voient le long terme – plus que les téléspectateurs. Ils ont des plans, bons ou mauvais, seule l’histoire le dit.
    Les USA sont les gendarmes du monde, c’est une réalité militaire, économique et financière. Ca ne plait pas toujours à l’Europe, et je pense que nous leur résistons pas si mal que ça, dans bien des domaines.
    Mais pas dans le domaine militaire. L’Iran est leur ennemi déclaré (le fameux « axe du mal » qui nous choque tant, nous les héritiers d’un monde laic) et cet ennemi semble vouloir obtenir une arme terrible malgré toutes les tentatives d’arbitrage de l’ONU. C’est inacceptable pour la sécurité des USA – dont je vous rappelle que de nombreuses troupes sont juste de l’autre côté de la frontière de l’Iran – et de leurs alliés régionaux.
    La politique est ce qu’elle est : un mal bien nécessaire. Si les iraniens faisaint preuve d’un tant soit peu d’un minimum de bonne volonté – qu’ils acceptent le contrôle de l’AIEA – je soutiendrais sans réserve votre opposition à toute intervention américaine.
    Malheureusement, les visées bellicistes de l’Iran semblent se confirmer avec le refus de tout contrôle étranger. Une fuite en avant qui laisse présager de biens mauvais moments pour les populations locales.
    @ Elisabeth : merci pour vos recherches. Je vais essayer de mon côté de faire quelques investigations.

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