Pour une nouvelle, c’est une nouvelle ! Le cabinet de consulting en métaux précieux GFMS, basé à Londres et organe statistique officiel du Conseil mondial de l’Or, est officiellement entré dans le clan des haussiers sur le métal jaune. En effet, lors de la publication hier de son enquête sur l’or pour 2006 (World Gold Survey 2006), la 38ème du nom, le cabinet spécialisé a rejoint le club de moins en moins fermé de ceux pour qui la récente et violente hausse de l’or n’épuise pas pour autant le potentiel haussier du métal.
Gros plan sur les analyses de ce spécialiste quant au marché de l’or.
Que nous annonce GFMS ?
Le groupe de consulting basé à Londres nous l’indique dès la première ligne de son communiqué de presse : « La conclusion-clé de notre rapport 2006 est la possibilité d’une nouvelle et forte hausse du cours de l’or ». Le président de GFMS, Philip Klapwijk (photo), indique que « le niveau des 600$ est maintenant en vue, et de nouvelles énormes hausses dans les deux ans qui viennent sont plutôt possibles – dans les bonnes circonstances, le record de 1980 à 850$ pourrait même être enlevé », a-t-il déclaré.
Mais pour quelle raison ? La principale est la demande d’or d’investissement, élément central dans la hausse actuelle des cours. GFMS estime que cette tendance, très marquée en 2005, devrait se poursuivre en 2006. L’année passée, 360 tonnes d’or ont été englouties par l’investissement, contre un désinvestissement de 60 tonnes enregistré en 2004.
Nous aurions assisté l’année passée à un retournement du sentiment des investisseurs. GFMS note à ce propos que « l’année 2005 semble être celle de l’élimination de la majeure partie du « sentiment anti-or » qui prévalait depuis des années 90 bien décevantes ».
Les banques centrales devraient d’ailleurs partager avec les fonds privés l’appétit de ces derniers pour le métal jaune. Parmi les autres facteurs qui vont jouer en faveur de l’or, GFMS pointe aussi « les anticipations des investisseurs que les banques centrales seront mieux disposées sur l’or », ainsi que « la faiblesse marquée du yen qui a démultiplié l’investissement au Japon ».
Sans oublier les sempiternelles craintes des pression inflationnistes, les questions géopolitiques du Moyen-Orient.
Montée en puissance des inquiétudes quant aux déséquilibres financiers US
Pour expliquer cet engouement pour l’or, GFMS note tout de go que « pour 2006, les principaux moteurs de l’investissement devraient de nouveau se constituer de la haute probabilité d’un net ralentissement de la croissance économique américaine et du dérapage du dollar américain ».
Le rapport met en avant « le contexte favorable [à l’or, NDLR] que constitue le caractère insoutenable des déséquilibres économiques globaux, qui sont axés autour des déficits jumeaux américains ». Selon Philip Klapwijk, « les investisseurs cherchent souvent une raison pour prendre position, ce qui est arrivé à la fin du mois d’août sous la forme de l’ouragan Katrina et du rally qui s’en est suivi sur les valeurs de l’énergie ».
La demande
Les investisseurs
Notant l’arrivée de nouveaux investisseurs aux reins aussi solide que leur appétit des matières premières est féroce, Philip Klapwijk note : en tant que fonds, « vous jouez avec le feu si vous ignorez l’argument monétaire, surtout en 2006. Il suffirait que quelques petites tranches du flux des capitaux se dirige sur l’or, qui en comparaison est un petit marché, pour que le prix du métal décolle franchement ».
La joaillerie. La demande d’or d’investissement ne représente pour l’heure qu’un petite partie de la demande globale d’or, qui est constituée à environ 75% par la bijouterie. A contre-pied de l’idée selon laquelle la hausse prix tend à décourager la demande de métal jaune, le rapport de GFMS note que « la demande de joaillerie s’est accrue d’environ 100 tonnes en 2005 ». Attention cependant : la majeure partie de cette hausse a été enregistrée au cours du premier semestre 2005, alors que le gros de la hausse de l’année s’est produit à la fin de l’année.
GFMS confirme le tassement de cette demande notamment en Inde, principal marché de la bijouterie, à fin 2005. La demande d’or au T4 2005 aurait ainsi été inférieure de 200 tonnes à ce qu’elle était qu T2 de cette même année.
Car pour 2006, GFMS s’attend à ce que le montant global de la demande de bijouterie recule de 500 tonnes. Pour information, cette demande a représente 2.700 tonnes en 2005 sur un total de 3.700 tonnes. Philip Klapwijk déclare que « étant donné que GFMS s’attend à ce que le prix de l’or augmente, la joaillerie devrait s’affaiblir de nouveau en 2006 ». L‘investissement prendra-t-il le relais ?
L’offre
Le recyclage. Du côté de l’offre, GFMS note que la production d’or recyclé, qui est la deuxième source d’or après les mines, s’est tassée au T1 2005 avant de décoller violemment au T4, sous l’effet de la hausse des prix. Sur l’année, cela n’aboutit qu’à une modeste hausse de 1,5%.
Les mines. La production minière pourrait également menacer la fermeté des prix : après avoir crû modestement de 2% à un peu plus de 2.500 tonnes en 2005, elle devrait prendre 4% en 2006 sous l’effet de la mise en production de nouvelles mines en Amérique latine et en Indonésie. Seule compensation : le de-hedging des minières devrait reprendre de l’ampleur et passer de 130 tonnes à 200-300 tonnes en 2006, selon GFMS. La montée en puissance des mines ‘junior’ et le rétablissement de leur situation par les minières ‘senior’ devraient se conjuguer pour augmenter l’extraction d’onces l’année prochaine.
Les ventes des banques centrales. Quant à la dernière « composante » de l’offre d’or, ce qui n’est pas exact puisqu’il s’agit de la revente d’or produit dans le passé, GFMS constate : « les ventes d’or par les banques centrales ont augmenté de 40% en 2005 pour atteindre le niveaux record de 650 tonnes. La plupart de cette hausse est attribuable à la hausse des ventes des signataires [européens, NDLR] de l’accord CBGA II ». Et ces ventes sont également très concentrées dans le temps : « 41% des 656 tonnes de ventes d’or des banques centrales sont intervenues durant le premier trimestre 2005 ».
Sans commentaire : « GFMS estime que les forts volumes de ventes d’or enregistrées [sur l’année] ont exercé une pression considérable sur le prix de l’or ».
En guise de perspective, GFMS note que si le sentiment « anti-or » a nettement dans le milieu des banquiers centraux, il n’a pas encore totalement disparu pour autant. Même si au premier trimestre 2006, « des estimations provisoires montrent une chute impressionnante par rapport aux hauts niveaux de l’année précédente ». Une explication ? « Le déclin des ventes des signataires de CBGA II, ainsi que les achats de certaines banques centrales ».
A propos des banques centrales, GFMS note également que « en raison de la faiblesse des taux du leasing sur l’or, les banques centrales ont continué de se retirer de ce marché en 2005 ».
GFMS ne s’attend pas à ce que les banques centrales d’Asie augmentent massivement leurs réserves en or en 2006. Mais pour autant, il prévoit que les banques centrales dans leur ensemble, et malgré les ventes des européens signataires de CBGA II, devraient devenir acheteurs nets d’or en 2006, quoique de justesse.
Tout spécialement, selon GFMS, la banque centrale de Chine ne devrait pas se lancer dans des achats d’or à court terme. Ceci dit , GFMS ajoute qu’à moyen et long terme, les choses sont différentes que la position de la Banque populaire de Chine vis-à-vis de l’or présente alors d' »excellentes perspectives ».
Je suis un peu absent sans l’être totalement
et te remercie des ces informations
mais je me débat pour trouver le texte officiel de modification de la taxation des métaux précieux paru semble t’il dans la loi de finance du 31/12/2005
mais je ne trouve rien sur les sites des impots !
pourrais tu m’aider Emmanuel !
merci
le peu que j’ai trouvé:
http://www.stox-office.com/forex-explain.htm
http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation;jsessionid=PHA2FCXJGCTATQFIEMQCFFGAVARW4IV1?paf_dm=full&paf_gm=content&paf_gear_id=100006&sfid=04&action=resultSimple&pageId=sub_rch_simple_res&_requestid=1147865
Bonjour,
As-tu lu cet article là ?
http://www.leblogfinance.com/2006/03/bruno_costet_di.html
Il y a quelques précisions pratiques sur la nouvelle législation applicables aux métaux précieux, depuis le début de l’année.
Emmanuel
Merci Emmanuel
j’avais lu l’article et je l’avais imprimé
mais je n’avais pas fouillé ……..
Le rapport de Gilles CARREZ du 17 décembre 2005 de plus de 1000 pages.
en fait l’article 33 sur les transactions de métaux précieux est détaillé aux pages 642 à 654
que j’ai imprimé.
Je vais quand même essayer de trouver la loi de finance du 31 décembre 2005 pour vérifier que rien n’est changé.
si je comprend bien, la loi est votée mais le décrêt d’application tarde à sortir !
je compte (un peu trop ) sur ta vigilance pour nous le faire savoir en son temps !
Encore merci!
Bonjour a tous!!
je suis a la recherche d’un investisseur pour un projet en joaillerie, a qui dois je m’annoncer, et vers quel support de recherche dois me tourner?? merci de me répondre mon mail ,,micha.dupont@hotmail.fr
merci a tous ,,,
a tres bientot
Michael DUPONT