GDF-Hausse du gaz : un mauvais poisson d’avril

PoissondavrilCe n’est pas un gag et encore moins un poisson d’avril : le gouvernement a annoncé mardi soir qu’il était favorable à une hausse de 5,8% en moyenne des tarifs de Gaz de France au 1er avril, selon un communiqué du ministère de l’Economie.

Avouez-vous tout de même que stratégiquement parlant, une autre date aurait pu être choisie, mais bon, pour simplifier les comptes et ne pas être obligé de reporter l’opération d’un mois, c’est bien cette date qui a été retenue … et votre facture en fera foi …(de morue ?)

Mais trêve de plaisanteries, car dans la même journée, Gaz de France était mis en examen en tant que personne morale pour « homicides et blessures involontaires » dans l’enquête sur l’explosion qui avait fait 17 morts à Mulhouse le 26 décembre 2004.

1- Le gouvernement pour une hausse des tarifs de 5,8 % au 1er avril

Le gouvernement a annoncé mardi soir qu’il était favorable à une hausse de 5,8% en moyenne des tarifs de Gaz de France au 1er avril, selon un communiqué du ministère de l’Economie. Dans l’après-midi, la commission indépendante chargée de réfléchir à l’évolution des tarifs du gaz avait recommandé au gouvernement d’autoriser Gaz de France à relever ses tarifs aux particuliers selon le même taux.

Comme indiqué par Bercy dans la soirée, les ministres de l’Economie Thierry Breton et délégué à l’Industrie François Loos « retiennent les propositions formulées par les personnalités indépendantes et à cette fin décident de soumettre à l’avis de la Commission de régulation de l’énergie, un arrêté prévoyant une hausse des tarifs distribution publique de Gaz de France de 5,8% en moyenne au 1er avril 2006, soit 5,4% pour les particuliers se chauffant au gaz ».

Conformément aux conclusions de la commission, la hausse de tarif prévue au 1er avril 2006 reflète ainsi, selon le gouvernement, le niveau actuel et à terme des coûts d’approvisionnement du gaz.

2 – Une commission indépendante recommande une hausse de 5,8%

La commission indépendante chargée de réfléchir à l’évolution des tarifs du gaz a recommandé mardi au gouvernement d’autoriser Gaz de France à relever ses tarifs aux particuliers de 5,8% au 1er avril. Dans la journée, Thierry Breton avait seulement indiqué qu’il allait examiner la proposition, transmise au Premier ministre Dominique de Villepin, et que le gouvernement ferait part de sa décision « très rapidement » sur les tarifs du gaz, sujet qualifié par lui-même de « très sensible ».

Cette commission, mise en place en décembre et composée de trois personnalités, recommande aussi une augmentation des tarifs du gaz uniquement annuelle, au 1er juillet de chaque année, au lieu d’une hausse trimestrielle comme le prévoit la loi actuellement. M. Breton a estimé que la réévaluation trimestrielle des tarifs du gaz était une « situation malsaine » qui « ne correspondait pas aux attentes des consommateurs. GDF avait demandé la semaine dernière de pouvoir de nouveau augmenter ses tarifs au 1er avril pour ses 11 millions d’abonnés, une hausse « inférieure à deux chiffres » (moins de 10%), avait indiqué son PDG Jean-François Cirelli.

La commission propose aussi que ce soit la Commission de régulation de l’énergie qui propose désormais les mouvements tarifaires des prix du gaz pour les particuliers, en fonction notamment des cours mondiaux du gaz, qui suivent ceux du pétrole. La commission recommande enfin l’adoption de mesures spécifiques pour les plus démunis et de maintenir des tarifs réglementés pour les particuliers au delà du 1er juillet 2007, date de l’ouverture à la concurrence des marchés du gaz en Europe, qui permettra aux particuliers de choisir leur fournisseur.

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(8 commentaires)

  1. Gaz de France juge insuffisante la hausse de 5,8% de ses tarifs
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    PARIS, 22 mars 2006 (AFP)
    Gaz de France juge insuffisante la hausse de 5,8% de ses tarifs au 1er avril, décidée mardi soir par le gouvernement, car cette augmentation ne couvre pas tous les coûts liés à la fourniture de gaz, a indiqué la société mercredi dans un communiqué.
    Mardi soir, le gouvernement a décidé d’accorder une hausse de 5,8% des tarifs, en deçà des 8,1% que l’entreprise a demandé selon un des membres de la commission chargée des réfléchir à la tarification sur l’évolution des tarifs du gaz.
    Cette hausse ne couvre pas « les coûts hors approvisionnement », liés notamment au transport et à la distribution, qui doivent être « intégrés au plus tôt », comme le prévoit un arrêté du 16 juin 2005, a précisé le groupe.
    « Faute d’une telle répercussion, l’excédent brut opérationnel 2006 serait impacté négativement de 125 millions d’euros », a indiqué Gaz de France, qui ne prévoit pas pour autant de modifier dans l’immédiat ses objectifs financiers annuels.
    Depuis le gel de la hausse de cet hiver, GDF indique qu’il a enregistré un manque à gagner de 750 millions d’euros depuis le mois de novembre 2004 et demande « qu’elles fassent l’objet d’un traitement définitif, le plus rapidement possible, en application du contrat de service public ».
    Les modalités de compensation de cette somme, un principe sur lequel s’était engagé le gouvernement, devaient être examinés par la commission de réflexion sur les tarifs.
    Mais la commission a dit mardi qu’elle voulait prendre plus de temps pour examiner ce sujet, qu’elle a qualifié d' »extrêmement difficile et compliqué ».
    « On a fait un calcul à la louche et on arrive plutôt à 380 millions d’euros », a-t-il ajouté.
    Tout en expliquant que le principe du rattrapage n’était pas remis en cause, la commission a qualifié de « peu convaincante » la justification présentée jusqu’à maintenant par le groupe gazier.
    Le gouvernement « engagera une discussion sur ce sujet avec l’entreprise après les travaux complémentaires » de la commission, a-t-il annoncé de son côté mardi soir.
    La dernière hausse des tarifs du gaz remonte au 1er novembre 2005. L’augmentation de 12% avait été atténuée pour les cinq mois d’hiver par divers gestes commerciaux, réduisant au final l’augmentation pour les ménages à 3,8% en moyenne jusqu’à fin mars.
    Quant à l’évolution générale de la tarification proposée par la commission et acceptée par le gouvernement, GDF souligne que « toute évolution tarifaire doit s’inscrire dans les principes fixés par la loi et dans le respect de l’équilibre économique de l’entreprise ».

  2. AFP le 23/03/2006 11h29
    Un comité d’entreprise de GDF consacré à la fusion avec Suez interrompu
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    Un comité central d’entreprise (CCE) de Gaz de France consacré à la fusion avec Suez a été interrompu jeudi après la décision de la CGT de quitter la séance, a-t-on appris de source syndicale.

  3. La CRE veut une hausse plus importante des prix du gaz
    ven. mars 31, 2006 6:23 CST
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    PARIS (Reuters) – La Commission de régulation de l’énergie (CRE) annoncera ce vendredi que la hausse des tarifs de gaz au 1er avril devrait être de 6,1% au lieu des 5,8% retenus par le gouvernement, annonce le site internet de La Tribune.
    D’après le journal, Bercy aurait toutefois décidé de passer outre l’avis de la CRE, qui avait été saisie le 21 mars, au moment de l’annonce de la hausse de 5,8% des prix du gaz par le ministère de l’Economie et des Finances.
    Le ministère des Finances, interrogé par Reuters, n’a pas encore réagi à cet article.
    Cette hausse de 5,8% était celle retenue par la commission consultative Durieux, qui avait également préconisé qu’elle souhaitait effectuer des « travaux complémentaires » au cours des prochains mois sur la question du rattrapage des ajustements tarifaires.
    La commission a proposé qu’à l’avenir une nouvelle méthode tarifaire fondée sur l’évolution du coût d’approvisionnement en gaz par la CNR donne lieu à une révision annuelle des tarifs chaque 1er juillet.
    Cette réforme devra ainsi être en place avant la prochaine révision tarifaire, qui prendra place le 1er juillet 2007, a précisé Bercy, qui a indiqué par ailleurs qu’il ne souhaitait pas modifier les dispositions actuellement en vigueur pour les entreprises locales de distribution (ELD).
    Toujours d’après La Tribune, la CRE s’oppose à l’absence de toute nouvelle hausse d’ici le 1er juillet 2007.

  4. L’arrêté qui devait annoncer une augmentation du tarif du gaz au 1er avril n’a pas été publié samedi au Journal Officiel. Gaz de France avait demandé 8,1% de hausse mais le gouvernement s’était prononcé pour 5,8%. Vendredi, le régulateur de l’énergie aurait plaidé en faveur d’une augmentation de 6,1%. Verdict « très prochainement ».

  5. Les clients de GDF ne seront pas encore fixés samedi sur l’importance de la hausse du gaz. L’arrêté qui devait annoncer cette augmentation au 1er avril n’a pas été publié samedi au Journal Officiel. Qu’on se rassure, il le sera « prochainement », laisse-t-on entendre au ministère de l’Economie. Vendredi, selon le site internet de La Tribune, le régulateur de l’énergie, la Commission de régulation de l’énergie, aurait recommandé au gouvernement une hausse de 6,1% quand Bercy voudrait la limiter à 5,8%.
    Au ministère de l’Economie, on a seulement observé que la CRE « rend un avis consultatif ». GDF avait sollicité une hausse beaucoup plus importante, de 8,1%, afin de prendre en compte les coûts « hors approvisionnement ». Le président de la CRE, Jean Syrota, avait dit « comprendre » la déception de GDF par rapport à la position du gouvernement.

  6. Petite question relative à la dernière hausse du gaz :
    Est-il normal qu’à la dernière augmentation du gaz effectuée en Avril les factures faisaient apparaitrent un prix moyen appliqué sur une consommation des mois précedents, à savoir les mois « froids ».
    Vu que le gouvernement acceptait une augmentation au 1er Avril,l’augmentation n’aurait elle pas due être appliquée sur le mois d’Avril uniquement puisque celui-ci était tout de même un des premiers mois à faible consommation en gaz de l’année.

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