Bourse : à Ryad, les actionnaires dans la panade

Dans le cadre de série que nous avions consacré aux bourses française et mondiales, le blog finance vous invite à découvrir les déboires de la bourse saoudienne, qui vient de « dévisser » de façon spéctaculaire.

L’agence Reuters avait signalé il y deux jours que « la crise de confiance des Bourses du Golfe s’amplifie avec une chute de près de 12% de la Bourse de Dubaï, revenue à ses niveaux d’il y a 11 mois après avoir enfoncé un important niveau de soutien. » Ce matin, 15 mars, la bourse de Ryad a encore reculé de 4.86%. Le krach s’amplifie.

Hausses record puis une belle chute

La Bourse de Doha, au Qatar, a perdu 3,4% et celle de Bahrein 1,84%. Seul le marché d’Oman a pu clôturer dans le vert avec un gain modique de 0,02%. Après trois années de hausse, dont un cru 2005 marqué par un gain moyen de 92%, le doute a gagné les places du Golfe.

La Bourse d’Arabie saoudite, la plus importante du monde arabe, a perdu 4,82% à 14.887,74 points et celle du Koweït 3,67% à 10.057,40 points, sa plus forte baisse en près de trois ans. Aux Emirats arabes unis, l’indice DSI de Dubaï a plongé de 11,71% à 611,86 points après avoir cassé le support de 680.

Toute la région en proie au pessisme

La Bourse de Doha, au Qatar, a perdu 3,4% et celle de Bahrein 1,84%. Seul le marché d’Oman a pu clôturer dans le vert avec un gain modique de 0,02%.Après trois années de hausse, dont un cru 2005 marqué par un gain moyen de 92%, le doute a gagné les places du Golfe.

Depuis le début du mouvement de correction le 26 février, la Bourse saoudienne a vu partir en fumée le quart de sa capitalisation boursière, soit plus de 260 millions de dollars. La chute des bourses du Golfe provoque crises cardiaques et dépressions.

La chute des valeurs boursières, qui affecte également d’autres Etats pétroliers comme le Koweït, le Qatar et les Emirats arabes unis, affecte aussi le pouvoir d’achat.

Les plus touchés sont les petits porteurs, qui ont souvent emprunté à la banque pour pouvoir acheter des actions. « Les banques sont en partie responsables car elles ont attiré les clients à l’aide de prêts. Mais lorsque les prix ont chuté, elles ont vendu les actions de leurs clients pour récupérer leur argent », dit Abdel Aziz al-Qarari, un journaliste économique du quotidien Al-Hayat.

Tous les secteurs de la société sont touchés. L’image de professeurs en train de pianoter sur leurs consoles portables ou de donner des ordres d’achat ou de vente sur leur téléphone mobile, jadis impensable dans une société profondément conservatrice, fait désormais partie du paysage.

Ces scénarios, de plus values virtuelles qui fondent comme neige au soleil, est la grande hantise de tout ceux qui sont sont lancé dans l’avanture immobilière il y a peu, avec la complicité des banques, il va de soi.

(4 commentaires)

  1. peut etre le debut de la triste realite du marche . peut etre bientot le tour des usa . beaucoup de gens ont emprunte au japon a taux zero et ont transferer les fonds en europe ou usa avec des rendements garantis. ceci a augmenter la masse monetaire virtuelle et donc le facteur de risque d’autand plus grand. quand la hausse du petrole aura vraiment fait ses effets inflationnistes ce sera la cata pour la consomation, les salaires , et donc l’immobillier dans la foulee. imaginez vous une inflation a deux chiffres! la reponse est explosive

  2. « Golfe : les bourses du Golfe ont payé une spéculation à outrance (TROIS QUESTIONS) Par Omar HASSAN
    KOWEIT, 19 mars 2006 (AFP) – La crise des marchés boursiers du Golfe, venant après des années de hausse continue, est le résultat d’une spéculation à outrance qui a porté leurs valeurs à un niveau excessif, estime l’économiste koweïtien Jassem Al-Saadoun, chef de la firme « Al-Shall Economic Consultants », qui déconseille toute intervention étatique:
    Q: Quelles sont les principales raisons du récent effondrement des marchés boursiers du Golfe, après leur spectaculaire hausse ces dernières années?
    R: « Tous les Etats du Golfe ont souffert d’une vraie crise financière de 1997 à 1999 (ndlr: en raison d’une forte chute des cours du brut). Lorsque la crise s’est estompée, cela a coïncidé avec la chute du régime irakien et un déclin aigu des taux d’intérêt, ce qui a rendu le coût de l’emprunt très bon marché.
    Ces conditions financières, sécuritaires et politiques favorables, conjuguées à de bas taux d’intérêt, ont créé un environnement propice à la spéculation sur les cours des actifs, qui avaient fortement baissé à la fin des années 90.
    Il y a eu ensuite une inflation des prix, faisant des actifs un outil de spéculation au lieu d’être un moyen de faire des profits raisonnables.
    En conséquence, les actifs, biens immobiliers comme titres boursiers, sont devenus très largement surévalués et la notion de jeu a progressivement pris le pas sur l’investissement réel. »
    Q: Comment jugez-vous l’intervention de plusieurs gouvernements du Golfe pour soulager les bourses en difficulté ?
    R: « L’intervention gouvernementale conduit normalement à une augmentation du nombre des victimes et accroît le coût. La responsabilité des gouvernements est d’assurer la sécurité des transactions boursières. Tout le reste devrait obéir aux décisions des investisseurs.
    Si on ne laisse pas les investisseurs assumer les conséquences de leurs décisions, ils n’apprendront jamais et le marché ne progressera pas (…)
    Pour moi, intervenir pour diviser les actions ou prendre des mesures pour faciliter l’emprunt est une grave erreur. Les pays développés ont depuis longtemps abandonné de telles pratiques.
    L’intervention aggrave la crise et le marché devient artificiel. Elle fait croire aux investisseurs que dès qu’il y aura une crise, il y aura une intervention du gouvernement pour les secourir. Le résultat, c’est que beaucoup de gens se laissent attirer sur le marché.
    Si la crise intervient lorsque les conditions sécuritaires et financières ne sont pas favorables, contrairement à ce qu’elles sont actuellement, les conséquences seront catastrophiques.
    En fait, ces bourses font partie du système politique de ces gouvernements, qui s’inquiètent désormais pour leur prestige politique à la suite de la chute des valeurs boursières, et ce pour deux raisons.
    D’une part, ces gouvernements avaient encouragé un grand nombre de personnes à s’impliquer, faisant valoir la bonne tenue de l’économie.
    D’autre part, la plupart de ces gouvernements sont fragiles, dans la mesure où ils ne disposent pas de mécanisme démocratique pour légaliser leur existence, et ont, en conséquence, tendance à acheter les faveurs politiques de leurs peuples en les rendant heureux. »
    Q: Quelles sont les perspectives pour ces marchés?
    R: « Ce qui est arrivé sur les marchés boursiers n’était pas une catastrophe. C’était une chute normale après les hausses spectaculaires des dernières années.
    Je crois que la baisse ne sera pas catastrophique, non pas parce que la situation (financière) des compagnies cotées est saine, mais surtout grâce à une situation financière et sécuritaire très favorable. »

  3. http://www.nysun.com/article/30093
    Quelqu’un peut traduire ?
    « Why Saudi Day Traders Could Take Up Arms
    By YOUSSEF M. IBRAHIM – Special to the Sun
    March 30, 2006
    DUBAI, United Arab Emirates – You can hear the bubbles bursting in the Arabian stock and real estate markets.
    A few days ago, newspapers carried photos of Kuwaiti investors staging a protest as they watched a meltdown of their paper profits on LCD screens in a trading room here. »
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    N’étant pas abonnée, je n’ai pas accès à l’article.
    Il faut le reposter dans l’article qui est consacré au sujet.

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