L’immobilier à Paris : la réalité des prix sur le terrain

4639_0607241246Les prix de l’immobilier sont irrationnels à Paris, et drôlement homogènes. De nombreux facteurs ont contribué la hausse de la pierre parisienne, et s’il est plus que certain qu’il vont se corriger à terme, pour le moment  les prix continuent à monter, du moins les prix de présentation.

Alors que la demande se tasse, baisse est perceptible dans certaines villes de la première couronne, du 78 et du 77, tout comme dans certaines villes de province, la hausse des prix ne semble pas marquer de pause dans la capitale. Du moins dans les vitrines des agences, où le client se fait rare, et qui sont bien achalandées. Annoncer la fin de la hausse ou de la bulle immobilière sur Paris, serait prématuré.

Alors que la demande se tasse, baisse est perceptible dans certaines villes de la première couronne, du 78 et du 77, tout comme dans certaines villes de province, la hausse des prix ne semble pas marquer de pause dans la capitale. Du moins dans les vitrines des agences, où le client se fait rare, et qui sont bien achalandées. Annoncer la fin de la hausse ou de la bulle immobilière sur Paris, serait prématuré.

Le marché n’obéit plus à aucune logique et est déconnecté de la réalité économique de la douce France, rongée par le chômage et ses déficits publics, étouffée par le boulet au pied que sont l’assistanat et les 35 heures.

L’avidité et les méthodes commerciales des professionnels, qui ont connu quelques années exceptionnelles et qui n’ont pas envie de renoncer à leurs revenus et leur train de vie, comme les banquiers qui continuent d’accorder des prêts en dépit du bon sens, les agents immobiliers, bien rôdés dans leurs techniques de vente douteuses ou encore les notaires, qui travaillant au pourcentage ont encore réussi à améliorer leur juteuse rente surprotégée, ne prêtent pas à contestation.

Les ventes à la découpe -le temps que la situation des uns et des autre soit tirée au clair et les locataires récalcitrants « convaicus » ou découragés- retirent du circuit un nombre non négligeable d’appartements et contribuent à l’illusion de la pénurie.

Mais si la baisse tant attendue dans notre capitale n’est pas encore perceptible, et son annonce serait prématurée, il est clair que toutes les conditions sont réunies pour que l’assainissement du marché s’opère prochainement. Et la remarquable reprise de la bourse détourne encore plus les spéculateurs du marché immobilier.

Ces moyennes publiées par des magazines grand public – qui d’économique n’ont que le titre de leur rubrique – et situant les prix du m² de leur quartier à des niveaux stratosphériques, les rassurent sur le bien fondé de leur exil et de leur investissement « contre-nature ».

Les chiffres des notaires, dont la fiabilité est régulièrement remise en cause car ils sont publiés avec des mois de retard ou ceux de la FNAIM, qui semblent être sortis d’un chapeau, les annonces, les prix de présentation, ne laissent pas entrevoir de baisse. Dans le même temps, les stocks continuent à augmenter, et l’offre locative s’étoffe, contribuant à la baisse des loyers.

Les classes moyennes, les bobos ( bourgeois bohème) n’hésitent pas à payer très cher des biens qui ne leur sont pas « destinés » au départ, en s’endettant sur des périodes longues, et contribuent au lissage des prix. La presse, en multipliant des articles optimistes et en maniant la langue de bois avec dextérité, a fini par les convaincre de franchir le pas de l’achat à crédit à rallonge et… la frontière de leurs quartiers.

(18 commentaires)

  1. y a des choses qui sont fausses
    Le client se fait rare, le chiffre d’affaire n’arréte pas de progresser dans mon agence qui est dans le 92.
     » l’offre locative s’étoffe, contribuant à la baisse des loyers. »
    la baisse est trés trés peu perceptive!!
    Faut savoir que malgrés que les prix on explosé nous les professionels n’avons pas forcément augmenté nos revenus
    tout simplement car si les prix sont hauts nous baissons trés trés souvent nos commissions de plus de 25% enfin ça dépend aussi des agences…
    Lors de la négociation qui est trés technique a ce que beaucoup de gens peuvent penser on fait souvent des efforts assez conséquent sur nos commissions!!

  2. Avez-vous remarqué que nous avons titré « Paris… »
    Nous parlons de Paris, pas de la première couronne (donc du 92 où vous travaillez) qui est la partie de l’IDF dont les stocks augementerait le plus rapidement. => et vous avez l’air de le confirmer, en disant que le client se fait rare.
    A Paris la baisse est perceptible, regardez les reportages comme celui de c’est dans l’air de TV5.
    Je prospecte activement sur Paris, et je PEUX VOUS GARANTIR que les loyers ont baissé, et que l’offre est plus abondante. D’ailleurs je viens d’interviewer plusieurs personnes qui ont déménagé pour moins cher. Vous découvrirez leurs témoignages dans quelques jours.
    Les agnents immobiliers que je connais me disent aussi que la marge de négociation pour faire baisser le loyer / au prix de l’annonce et de plus en plus réelle.
    Lisez mon article sur les revenus des agences qui auraient baissé en 2005. Ce que vous nous décrivez, nous nous en doutions, et nous vous remercions de votre témoignage. (cliquez sur ma signature)

  3. Lorsque je suis arrivé à Paris l’été dernier, il n’y avait pas un panneau « A Louer » aux balcons.
    Maintenant, on peine à trouver une rue qui n’a pas son panneau « A Louer », quel que soit le quartier.
    Ce n’est évidemment pas une donnée fiable, c’est juste un « ressenti ». Sur Paris, trouver un logement à louer paraît beaucoup plus facile aujourd’hui qu’il y a 9 mois.
    Pourquoi donc ?

  4. Marie Ph, je crains que vos interventions sur l’immobilier ne soient de moins en moins objectives. Pourtant, le travail d’un journaliste est de présenter des faits, pas ses souhaits. Insulter les différents métiers qui tournent autour de l’immobilier n’apporte rien à ce débat, ne pensez-vous pas ? Et pourquoi croyez-vous les agents immobiliers quand cela vous arrange ? Le marché immobilier parisien reste très réactif lorsque un bien est à la vente ou à la location à un prix marché. Les biens supérieurs au marché mettent du temps à trouver preneur, comme toujours.
    Marc

  5. « Marie Ph, je crains que vos interventions sur l’immobilier ne soient de moins en moins objectives. »
    Elle le sont de plus en plus. Désolée. Je viens de vous dépeindre Paris et son immo tel que bcp de gens l’ont perçu.
    « …et s’il est plus que certain qu’il vont se corriger à terme, pour le moment les prix continuent à monter, du moins les prix de présentation. » => avez-vous lu mon article ? Si pour vous c’est un manque d’objectivité, je donne ma langue au chat.
    Insulter les professionnels ? Ou ça ? Montrez-moi le paragraphe.
    « L’avidité et les méthodes commerciales des professionnels » : c’est vrai, et ce n’est pas nouveau. Les méthodes de certains sont abjectes, et de nombreuses familles ne se sont pas surendettées toutes seules. Prospectant moi-même en IDF, je suis écoeurée par certains AI et certaines annonces des particuliers.
    Si je vous énumérais les absurdités et les arguments commerciaux faux et grossiers, vous auriez du mal à remettre vos pieds dans une agence. Le dernier bobard en date va faire objet d’un article.
    Le marché immobilier parisien s’était effondré en 1991, et cette fois-ce les ménages ont encore moins de marge de manoeuvre, paraît-il.
    Bon, le blog fin va vous rafraîchir la mémoire, et va vous redonner les chiffres et les courbes de 1991. Jusqu’en 1990, le marché était réactif aussi.
    Vous n’avez pas compris que qd ça commence à baisser, les gens n’ont plus envie d’acheter, par peur d’une moins value trop importante. 🙂
    M Ph

  6. Je reviens sur ce débat très intéressant. A titre personnel, j’ai mené plusieurs expériences ces dernières semaines, bilan : j’ai bien souvent négocié 100

  7. et pardon pour les fautes d’orthographe, j’ai tapé cela bien vite… je ne le referai plus ! j’ai honte 🙂

  8. Bonjour Paupiette,
    Merci de votre témoignage. La négociation est à l’ordre du jour et l’offre locative, qui augmente, laisse une marge de manoeuvre aux gens qui prospectent.
    Pas de souci pour les « fôtes », ici nous nous attachons au fond des choses.
    Si vous souhaitez reposter votre texte, n’hésitez pas, je supprimerai le premier.
    A bientôt, Marie

  9. Marie Phoenix :
    Je suis locataire depuis 5 ans. Je paie 1100 euros HC pour un 3 pièces à Bastille, ce qui était le prix marché de l’époque. Si j’en crois vos écrits, je peux trouver à mieux me loger (surface, quartier, prix) pour moins cher ? C’est complêtement faux ! Je regarde les annonces et trouve parfois aussi bien (sur le net en apparence) mais jamais moins cher, même après négociation. Bien evidemment que si un appartement n’est pas au prix marché, il ne se vend pas ou ne se loue pas ! Mais en tous cas pour moi, la location coûte plus cher qu’il y a 5 ans. Les locataires intéréssés et qui pourraient gagner à ce jeu sont ceux qui louent depuis moins de 3 ans. Le panel est donc assez réduit.
    Que cela va baisser, j’en suis convaincu. Mais arrêtons de questionner les professionnels et de casser du sucre sur leur dos alors qu’ils n’ont qu’une vision à 4-5 mois.
    Que ceux qui peuvent se permettre d’acheter leur lieu de vie aujourd’hui le fassent, que ceux qui estiment le surpayer attendent que le marché baisse. Mais ceux qui veulent faire une affaire risquent de ne pas acheter avant longtemps de peur de moins-values importantes.
    Et par pitié, arrêtez de faire croire que vous controlez le marché immobilier et que ce que vous dîtes est parole d’évangile. A force d’annoncer l’apocalypse, vous aller la provoquer. Laissez le marché stagner et redescendre naturellement comme il se doit. Le marché ne s’est pas effondré en 91 ! Il a baissé de 91 à 98. Dans la tête de vos lecteurs, c’est très différent !
    Bon courage !
    Marc

  10. Marc, je vous trouve bien agressif et de mauvaise foi.
    Personne vous a dit que c’était moins cher qu’il y a 5 ans, car les loyers sont plus élevés qu’il y a 5 ans, mais moins cher qu’en 2004, et pas partout et pas pour toutes les surfaces. Mais enfin, comment vous pouvez écrire une chose pareille, un peu de jugeaotte. Relisez mon article sur la hausse des loyers à Paris. Par contre, par rapport à 2004 (le pic ?) les loyers ont baissé dans de nombreuses régions de France, dont l’IDF et les gens vous le disent ici même (lisez les témoignages).
    Par pitié ???? Mais ne lisez pas ma rubrique, personne ne vous y oblige !
    Parole d’évangile ? Où ça ??????? je passe mon temps à analyser des étdues, des notes, des graphiques et je fais le tour de la presse. Je remets en cause des méthodes de calcul tordus. Et je livre les chiffres officiels avec lesquels je ne suis pas tjs (svt) d’accord.
    Les locataires intéréssés et qui pourraient gagner à ce jeu sont ceux qui louent depuis moins de 3 ans. Le panel est donc assez réduit. => ça c’est du baratin, les gens déménagent pour moins cher s’il y arrivent (et en ce moment certains ont eu cette opportunité) quelque soit la date de leur entrée dans les lieux.
    => SVP Arrêtez de spamer ma rubrique immo en répondant à côté. Votre défense des professionnels est « déchirante ». Et vous les insultez en disant qu’ils ont une vision sur 4-5 mois. Certains sont des pros avec 35 d’expéreince, et ils sont les premiers à être scandalisés et souhaitent vivement un assainissement de la profession.
    M Ph

  11. MDR ! J’avais râté cette partie de votre plaidoyer à 2 b…. BIEN AGRESSIF.
    « C’est complêtement faux ! Je regarde les annonces et trouve parfois aussi bien (sur le net en apparence) » !!!!! => pfffffffff Si vous ne faites pas le tour des agences et si vous ne passez pas 50 coups de fil, vous ne savez même pas de quoi vous parlez.
    Il faut se remuer pour trouver une occasion. Et vous savez quoi ? Même sur se loger on voit des locations moins chères par rapport à 2003-2004, moins dans Paris intra muros, mais quand même.

  12. Analyse de la « brillante » tirade de Marc (suite).
    « Que ceux qui peuvent se permettre d’acheter leur lieu de vie aujourd’hui le fassent (…) mais ceux qui veulent faire une affaire risquent de ne pas acheter avant longtemps… » Oulàlà !
    avant longtemps ? vous en savez quoi ? MDR ! les plus brillants économistes hésitent sur les chiffres 🙂
    « Ceux qui peuvent se permettre » : ils ne sont plus très nombreux vu les prix mais ceux qui ont les moyens GERENT LEUR ARGENT MIEUX QUE CA ! Ils n’achètent pas à perte. 🙂 En ce moment ils sont tous très occupés en bourse.
    Chers lecteurs,
    N’écoutez pas ce Monsieur, il ne vous donne pas de bons conseils, dites vous que nous sommes en haut du cycle et que vous devez prospecter et négocier avant de vous lancer dans une acquisition, et à moins d’une très belle opportunité, le timing n’est pas bien choisi pour acheter votre RP avec un crédit longue durée. Patience.

  13. Merci beaucoup Marie pour vos bons conseils, je lis tous les jours vos excellentes rubriques avec attention et je vais attendre avant d’acheter, c’est décidément pas le moment.
    Pour Marc : Je n’arrive pas à comprendre qu

  14. Re,
    En effet, je trouve les commentaires de ce monsieur bien « agressifs » et « déplacés »,
    J’ai découvert ce blog dernièrement que je trouve très intéressant, car très au fait des milieux boursiers et immobiliers à cause de ma profession, aussi je tiens à soutenir leur créateurs en rappelant qu’il s’agit d’un forum et non lieu d’exutoire pour personne « dérangée » ou « frustré », après tout rien ne vous oblige à lire mais contestez d’un point de vue constructif.
    Concernant mon expérience personnelle, bien sûr, ces « occasions » ne se trouvent pas à tous les coins de rue, cependant il faut savoir faire jouer la concurrence et ne pas hésiter à bluffer un peu sur le rapport qualité/prix du bien à acheter ou à louer alors même que la période s’y prête… trouver un bon locataire deivent difficile avec ces niveaux de prix par exemple…
    Aussi, il faut arrêter de croire que le marché est à son prix, il est surévalué d’au moins 30 %, et cela grandira avec l’augmentation du nombre de logements mis sur le amrché en très forte hausse depuis quatre ans.
    Pour les « grands analystes », juste deux petits chiffres :
    410 000, c’est le nombre de logements contruits en 2005;
    415 000 est le nombre de logements prévus à la construction à fin novembre 2005;
    Tous les professionnels qui se sont engraissés en jouant sur l’effet pénurie (a priori la profession du monsieur râleur), devraient plutôt bien conseiller les acheteurs plutôt que de vouloir toujours plus d’argent, car un client bien conseillé est un client fidèle pouvant peut-être ensuite lui faire confiance pour la revente de son bien quelques années plus tard.
    Et oui, messieurs, les temps seront durs pour la profession qui a connu une explosion du nombre d’agence immobilière ouvertes ces dernières années par effet mode ! Pensez-y !

  15. Et une dernière 🙂
    Prix du mètre carré à Paris : l’étrange calme de décembre [ 27/01/06 ] La Tribune
    L’INDICATEUR DE LA SEMAINE
    Décembre 2004 : 4.847 euros le mètre carré à Paris ; décembre 2005 : 4.849 ! Effacés les pics à près de 5.900 euros en octobre ou près de 5.700 euros en juin. Pour un peu, on pourrait dire qu’il n’y a pas eu de hausse des prix en 2005… Ce serait évidemment spécieux. Mais tout de même, cet atterrissage sans ménagement appelle à réfléchir. Sur un mois, il représente une chute de 15 %. En 2004, entre novembre et décembre, nos partenaires exclusifs de Laforêt Immobilier avaient aussi constaté une baisse, mais elle n’avait pas dépassé 0,4 %. Certes, on voudra bien admettre que la période des fêtes et des étrennes n’est pas la plus propice à l’achat d’un logement. D’autant que les jours sont les plus courts de l’année. La fenêtre de tir pour visiter utilement les appartements se trouve du coup très rétrécie. Mais n’assiste-t-on pas également à un changement d’attitude de la part des acteurs, entre les acquéreurs qui réclament une négociation sur les prix et les vendeurs qui se mettent à accéder aux désirs de leurs interlocuteurs ? En tous les cas, si le chiffre de décembre était annonciateur d’un assagissement, il ne ferait pas que des mécontents : seraient contents les acheteurs bien sûr, mais aussi les professionnels qui préfèrent les transactions qui se dénouent rapidement, et même une majorité de vendeurs qui sont aussi de futurs acheteurs

  16. No comment !
    Vous avez raison, dire ce que l’on croît ou discuter ses idées n’apporte rien à ce débat. Je passe également tout mon temps à analyser l’économie mondiale et n’arrive pas toujours aux mêmes conclusions. En quoi cela est-il grave ? Je ne suis ni enervé ni fataliste ni vendeur ni agressif. J’essaie d’apporter ma vision avec mes mots et mon expérience.

  17. Merci Paupiette !
    Je vous invite à lire cet article qui reprend la note de conjoncture des Echos, et que la tribune cite.
    http://www.leblogfinance.com/2006/02/post.html
    Je trouve que l’échantillon est vraiment trop petit pour être significatif mais il se passe quelque chose depuis 3-4 mois, c’est évident. Et plusieurs sources et courbes en témoignent.
    Je pense que les prix moyens sont plus élevés mais que les derniers mois ont vu une baisse. Sera-t-elle durable ?
    Marie (cliquez sur mon nom SVP).

  18. « A force d’annoncer l’apocalypse, vous aller la provoquer »
    Quelle horreur! les gens vont pouvoir se loger!
    Que faire si le salarié n’est plus endetté sur 25 ans!
    Vivement le retour de la bulle que je puisse acheter un studio de 18m2 à 150000

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