Alors que tant de déclarations contradictoires ont récemment été faites sur le marché immobilier anglais, la reprise annoncée par certains n’a pas été confirmée par les chiffres, qui sont sans appel.
Une dépêche de l’AFP reprend un communiqué de Halifax, qui déclare que la baisse de l’immobilier a repris. « Les prix de l’immobilier au Royaume-Uni ont baissé de 0,4% en janvier, la première baisse depuis mai 2005, mais les prix ont augmenté de 1,6% sur les trois derniers mois, selon des chiffres publiés jeudi par la banque Halifax », qui prend la température du secteur. Qui est étrangement calme.
Halifax fait remarquer « qu’un mélange de prix mensuels en hausse et en baisse est typique d’un marché en ralentissement« . Cette observation tient lieu d’avertissement quant à la tendance future du marché.
« Sur douze mois, la hausse du prix de l’immobilier a été de 5,1% en janvier », soit « significativement moins que les 13,7% de croissance moyenne annuelle enregistrée en janvier 2005 », relève la banque, qui indique que le marché devrait être stable en 2006, avec une hausse modeste du prix nominal des maisons, et pas de changement en termes réels.
Toujours selon Halifax, « les prix de l’immobilier devraient augmenter de 3% en 2006, en ligne avec les prévisions de hausse des prix de détail ». Mais cette information doit être maniée avec précaution, d’une part parce qu’Halifax est un professionnel du secteur, le prêteur immobilier (mortgages) numéro un, et d’autre part parce que la performance des 3 derniers mois et en deçà des prévisions avec un mois de janvier qui affiche un chiffre négatif.
Puisqu’il est question de l’immobilier de sa très gracieuse majesté, qui soit dit en passant serait en train de passer le pouvoir en douceur à son fils Charles, nous vous rappelons qu’un journal anglais a titré récemment « Si vous avez de l’argent à perdre, mettez-le dans la pierre » et nous vous invitons à découvrir cet article du Guardian Unlimited : (Real) Estate agents criticize buyers tactics, qui donne une idée précise de l’atmosphère qui règne dans l’immobilier outre-Manche.
« Buyers can take the attitude ‘I don’t believe the vendor is going to tell me to get lost’ and if they do, there are lots more properties available, » said Peter Bolton King, the NAEA’s chief excutive.
« Sellers operating in a slow market are unlikely to have people queuing up to buy their property. Therefore they may feel pressured into agreeing to buyer demands. »
Merci de recaler la vérité factuelle sur ce point.
Nous venons d’assister à une extraordinaire opération de désinformation menée par les courtiers immobiliers anglais (leur FNAIM à eux) et relayée complaisamment chez nous par quelques personnes soit bêtes, soit de mauvaise foi.
C’est ainsi qu’on abuse l’opinion publique, pour son malheur.
Salut pacha,
Oui, il y a eu ces derniers temps dans la presse quelques annonces optimistes, pas chiffrées donc sans valeur, sur d’éventuels signes de reprise. Et quelques ignorants fantaisistes, aimant la sensation s’y sont engouffrés en France, citant un chiffre biaisé et temporaire, comme ailleurs, pour avoir la satisfaction, puérile, de contredire les analystes qui ont averti du retournement.
Un pied de nez, faux, et de bas niveau.
L’immobilier baisse en UK, il a déjà baissé dans certaines régions et une dépêche est tombée dans toutes les agences du monde. La désinforamtion sur le marché GB, très suivi, va prendre fin, du moins dans les semaines qui viennent.
@mitiés, Marie
« Selon un sondage Yougov, 54 % des Britanniques aimeraient prendre racine hors de leur terre natale. Leur émigration s’effectuait traditionnellement vers cinq grandes destinations : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Afrique du Sud et les Etats-Unis. Depuis une vingtaine d’années, la possibilité qui leur est offerte de travailler librement dans l’Union européenne en a incité un plus grand nombre à traverser la Manche. Aujourd’hui, l’Europe attire autant d’émigrants britanniques que les pays du Commonwealth. »
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-743104@51-670630,0.html