Alors que les voix s’étaient élevées contre le relèvement du plafond des ressources pour les bénéficiaires du prêt à taux zéro, pour éviter de contribuer à la constitution de la bulle immobilière, le gouvernement a finalement cédé, et un décret bien étrange a fait son apparition dans le Journal officiel.
Seule une partie de la population française est concernée, ce qui est contraire à notre cher principe républicain de l’égalité des chances et des droits pour tous. Et ce qui pourrait être perçu au premier abord comme une aide, est une erreur, puisque nos pouvoirs publics, tout comme les Français initiés, savent que les sommes supplémentaires mises à la disposition des ménages, seront immédiatement absorbées par une nouvelle hausse de la pierre. Maintes fois menacé de disparition, le prêt à taux zéro revient de force.
Seule une partie de la population française est concernée, ce qui est contraire à notre cher principe républicain de l’égalité des chances et des droits pour tous. Et ce qui pourrait être perçu au premier abord comme une aide, est une erreur, puisque nos pouvoirs publics, tout comme les Français initiés, savent que les sommes supplémentaires mises à la disposition des ménages, seront immédiatement absorbées par une nouvelle hausse de la pierre. Maintes fois menacé de disparition, le prêt à taux zéro revient de force.
Depuis hier mercredi 1 février, « le prêt à taux zéro est accessible à des ménages plus aisés dans les villes où les prix des logements sont très chers. En Ile-de-France, sur une partie de la Côte-d’Azur et du Genevois français, le plafonds de ressources est désormais compris entre 25.000 euros pour une personne seule et 51.900 euros – contre 38.690 auparavant – pour cinq personnes et plus », selon le décret publié hier au Journal officiel.
« Pour les zones B (agglomérations de plus de 50.000 habitants) et C (reste du territoire), le plafonds de ressources reste compris entre 18.950 euros pour une personne seule et 35.540 euros pour cinq personnes et plus. »
Le 1er septembre 2005, le Premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé l’extension du prêt à taux zéro aux ménages gagnant entre 4.000 et 7.000 euros par mois dans les villes où le prix du logement est le plus élevé. Cette mesure avait ensuite été adoptée dans le cadre d’un amendement au budget 2006.
Pourtant, la commission des Finances du Sénat en préparant une série d’amendements au projet de loi de finances 2006, « avait demandé que la décision de relever le plafond de ressources pour bénéficier du prêt à taux zéro soit annulée, car elle « entretient la bulle immobilière », selon Philippe Marini, son rapporteur général.
C’est avec une déception mêlée de colère que les spécialistes du secteur ont accueilli ce nouveau relèvement du plafond, quoiqu’en disent les médias. » Par ailleurs, après un an d’application du nouveau « prêt à 0% », un bilan positif peut d’ores et déjà être dressé : d’après les dernières statistiques disponibles, plus de 200.000 prêts à 0% ont été distribués en 2005 soit plus du double qu’en 2004. »
Et les analyses « enthousiastes » de la presse, sont incompréhensibles. « 60% des opérations effectuées en 2005 n’auraient pas pu être réalisées sans l’extension du Prêt à 0% aux opérations portant sur des logements anciens. C’est donc une vraie avancée pour les familles.«
C’est une avancée vers le précipice où les mesures qui encouragent la flambée, au lieu de chercher à la contenir, finiront par faire chuter la pierre. C’est un pas supplémentaire vers le krach, qui risque d’être violent si on recule pour mieux sauter dans une crise sans précédent de l’immobilier et même la récession. Plus on tergiverse à calmer le marché, plus la chute n’en sera que plus dure pour tout le monde…
Et on peut légitimement s’interroger : où en serait-on aujourd’hui sans ce genre de mesures incitatives ?
.
il est évident que depuis 2001 (passage à ce » cher » euro),tout a été mis en oeuvre pour que le marché de l ‘immobilier soit le moteur et relais dans une économie dite de croissance molle .
L ‘euro a été concu pour etre a plus long terme une devise forte .Cependant ,un des effets pervers aura été la création (officieuse)d’une inflation des prix à la consommation dés 2001,et celà s’est fortement ressenti dans le porte monnaie du consommateur de base.
Dés lors il était impératif de substituer à un marché atone ,un marché porteur soutenu artificiellement par des outils : les actifs immobiliers .
Les taux « historiquement bas » ont permis durant ces 5 derniéres années de soutenir la consommation en France au prix du sacrifice de primo-accédants sur l’autel de la bulle immobiliére .
Pour conclure,l’extension du PTZ aux cadres moyens ne devrait pas trouver l’écho espérer pour une simple raison:ceux-ci ont une approche différente,que celle des ouvriers et des employés,du contexte économique dans lequel ils évoluent car les sources d’informations (ou de désinformation)auquelles ils accèdent sont ciblées.