Les actionnaires du géant russe des métaux Norilsk Nickel et du monopole public du diamant Alrosa ont eu des discussions sur une éventuelle fusion, a déclaré mercredi le gouverneur Alexandre Khloponine, ancien responsable du groupe des métaux.
L’idée d’une fusion de Norilsk Nickel et d’Alrosa a été évoquée lors d’une réunion, mais pour l’instant aucune décision n’a été prise. La question a néanmoins été abordée une fois au niveau des actionnaires, confirmant ainsi des rumeurs de marché persistantes à Moscou sur ce projet de fusion. Un dossier étudiant une transaction de ce type circule déjà, a cependant reconnu le responsable.
Les différentes façons d’unir les deux compagnies afin que 25% des actions de la société fusionnée restent aux mains de l’Etat et les 75% d’actions restantes reviennent aux actionnaires sont actuellement discutées à plusieurs niveaux, notamment celui des actionnaires d’Alrosa et de Norilsk Nickel. Le responsable a souligné cependant que les deux sociétés étaient des compagnies complètement différentes.
Dans l’hypothèse d’une fusion, Alrosa devrait entreprendre des procédures de conformité aux normes internationales, réduisant de ce fait l’éventualité d’une fusion à court terme.
Depuis l’affaire Ioukos, le groupe Norilsk Nickel, dont le principal propriétaire est l’homme d’affaires Vladimir Potanine, est considéré comme l’une des cibles potentielles pouvant être touchée par une reprise en main de l’Etat russe.
Norilsk Nickel, l’un des plus importants groupes russes, pèse 1,9% du PIB du pays. Il compte pour 20% de la production mondiale de nickel, 10% de la production de cobalt et 3% de celle du cuivre. Il est coté à Moscou et sur les Bourses de New York, Londres et Berlin.
Le groupe a regroupé ses actifs or, dont sa part de 20% de la compagnie minière sud-africaine Gold Fields, au sein d’une nouvelle compagnie, Polyus, qui devrait être introduite en Bourse ultérieurement.
Le géant russe des diamants Alrosa, qui revendique 23% de la production mondiale de diamants bruts est contrôlé en majorité par des structures publiques russes.
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