Après la Belgique, la France, la Chine, l’Angleterre, l’Australie, l’Italie ou les USA, les chiffres en provenance de l’Espagne prouvent que les années d’euphorie pourraient être derrière nous.
On ne peut pas encore parler de baisse ou de dégringolade, mais le deuxième pays européen à connaître la plus forte hausse de son m², est confronté lui aussi un ralentissement des activités de son secteur phare.
Cet après-midi, le Ministère espagnol du Logement – en la personne de son directeur de la politique du logement, Rafael Pacheco – s’est félicité de constater que la hausse des prix des logements dans la péninsule ibérique a été plus faible en 2005. Il estime que cette donnée est « porteuse d’espoir », amorçant une ère nouvelle, celle du retour à la normale, à des « hausses plus raisonnables ». Alors qu’ils avaient bondi de 150% depuis 1997, les prix ne sont montés « que » de 12,7 %.
Il a attribué ce ralentissement « à la politique du gouvernement socialiste en matière de logement, qui s’est traduite par une série de mesures destinées à donner une impulsion au marché locatif en Espagne et à la construction de logements sociaux. » Quant au prix du m² des logements sociaux, prix régulé par l’Etat, il a augmenté de 5,5% en un an pour atteindre à 945 Euros fin décembre 2005.
Le prix du m² en Espagne s’élève à un peu moins de 1850 Euros, mais c’est Madrid qui détient la palme avec 2.800 Euros en moyenne. Le prospère Pays basque qui talonne de près la capitale puisque qu’il faut y débourser 2.600 euros pour acquérir un m². Suivi par la Catalogne et les Baléares qui ont franchi les 2.000 Euros du m² il y a quelques mois.
Cette flambée sans précédent est expliquée par les spécialistes par des taux particulièrement avantageux. Les taux d’intérêts hypothécaires ont « fondu » de 16-18% à 2,7-4% en un peu plus d’une décennie. L’endettement des ménages a beaucoup augmenté, et la Banque d’Espagne a confirmé vendredi qu’il a atteint des sommets.
Même si le secteur a permis de créer de très nombreux emplois, le gouvernement espagnol et sa banque centrale sont conscients de la nécessité de mettre fin à cette surchauffe record. Et la presse locale – comme cet article de « El Confidencial » semble apporter de bonnes nouvelles au ministère puisque les chiffres de décembre ne font aucun doute : « fin 2005 le m² est moins cher dans 7 quartiers madrilène qu’un an plutôt ».
Je remercie un lecteur espagnol de m’avoir adressé cette photo de la « burbuja imobilaria » qui est connue des espagnols. Elle est bien floue, tout comme la situation de beaucoup de gens, et l’immeuble a l’air bien d’un fantôme de béton. Je l’aime beaucoup, elle est très graphique.
.
Mais enfin c’est une obsession – de faire baisser l’immobilier?
Jeanbom,
La réponse à votre question est devenue… un article. Avec les journalistes, c’est le risque.
Mon article commence par « Lettre ouverte… ».
Cordialement,
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=10000085&sid=asNGoDfWWgwg
« En outre, le Portugal, comme d’ailleurs l’Italie, a été victime du « choc de la Chine », ses principales productions manufacturières (textile, habillement, chaussures, etc.) se trouvant directement « dans la ligne de feu » de la concurrence chinoise. « L’ajustement aux chocs globaux aurait demandé une dépréciation du taux de change réel en Italie et au Portugal, et non l’apprécation qu’ils ont connue », estime l’étude. « Ces pays vont devoir subir un ajustement. Le seul moyen de rétablir la compétitivité est un taux d’inflation très bas, une désinflation ou peut-être une déflation », estime M. Ahearne. Malgré une politique budgétaire vertueuse, l’Espagne pourrait d’ailleurs les rejoindre si un retournement du marché immobilier exposait au grand jour son manque de compétitivité. »
Photos « à vendre » http://www.burbuja.info/inmobiliaria/showthread.php?t=16438
http://servicios.diariosur.es/pg060220/prensa/noticias/Malaga/200602/20/SUR-SUBARTICLE-002.html
Les premières fermetures des Agences Immo esp pour cause de ralentissement