Immobilier : tour d’horizon 2005 avant l’émission de France 3

Longtemps déconnecté de la morosité de l’économie, le marché immobilier est rattrapé par la réalité en cette fin d’année 2005. Alors que se loger est devenu un casse tête, voire un drame pour de nombreux français, les médias et les pouvoirs publics sont restés étonnamment silencieux tout au long de cette flambée « du siècle ».

Un silence mystérieux et bien décevant face à cette bulle énorme, mais apparemment « invisible » ou dans le meilleur des cas acceptée comme une fatalité « puisqu’il y a pénurie » et de nombreuses « zones encore sous-évaluées ».

Logiquement, les zones s’adaptent au port-monnaie de leurs habitants, sauf quand il y a des déséquilibres qui conduisent à des « classements » et réajustements faits en débit du bon sens. La récente flambée des banlieues a, entre autres, mis un coup de projecteur sur le problème crucial et récurent du logement. 

Le ralentissement des ventes et de la hausse des prix, qui présage une baisse dans certains segments du marché, freiné par l’insolvabilité des ménages et l’éviction des primo accédants, sera amplifié par la frilosité des banquiers, qui évitent désormais le prosélytisme à tout va, le verrouillage des niches fiscales et la livraison des trop nombreux Robien.

Les premiers « vrais » mauvais chiffres (précédés d’un – X % donc sans appel pour le Français moyen) – et la crainte justifiée d’une moins value qu’ils vont automatiquement susciter – risquent de figer le marché. C’est peut-être la raison pour laquelle les observations du terrain ne « transpirent » pas les statistiques et annonces officielles. On veut sans doute freiner la machine, ralentir la décrue, lui permettre d’atterrir en douceur.

C’est pourquoi, chaque nouvelle émission est attendue avec impatience ou redoutée par les bailleurs et les acheteurs récents. A tout de suite, cher lecteur..