Si tout va pour le mieux pour ERAMET aux Etats-Unis, dans son activité de recyclage des catalyseurs pétroliers, la filiale américaine du groupe métallurgique français, Gulf Chemical and Metallurgical company (GCMC), spécialiste du secteur, possèdant désormais la totalité de Bear Metallurgical Company….
tel n’est pas le cas en Nouvelle-Calédonie où le contexte devient très tendu, dans l’attente d’un engagement formel de FalconBridge dans le cadre des Accords de Bercy arrivant à échéance.
Ces accords prévoient pour rappel, qu’Eramet cède définitivement les titres du massif du Koniambo à Falconbridge et à son partenaire local, la SMSP, si l’entité conjointe formée par les deux sociétés s’engagent avant le 31 décembre 2005 à y construire une usine.
Passé ce délai, le Koniambo retournera à Eramet, un des principaux producteurs mondiaux de nickel, de manganèse, d’alliages et d’aciers spéciaux, employant plus de 14 000 personnes dans plus de trente pays.
I – Investissements de sa filiale Gulf Chemical and Metallurgical Company
ERAMET renforce en effet son activité de recyclage des catalyseurs pétroliers grâce à deux investissements de sa filiale Gulf Chemical and Metallurgical Company (GCMC). Cette dernière, basée au Texas, leader mondial du secteur a tout d’abord accru sa participation dans Bear Metallurgical Company, de 49,5% à 100%.
BEAR M.C étant le premier producteur nord-américain sur ce marché très spécifique, cette opération permettra à ERAMET de renforcer ses positions sur ce marché.
Parallèlement ERAMET a approuvé le 13 décembre le programme d’investissement de GCMC dans la construction d’une nouvelle unité de recyclage des catalyseurs pétroliers au Canada pour un coût de 36 M USD.
Cette unité qui sera construite près d’Alberta, permettra à GCMC d’accompagner le développement de ses clients dans le domaine en forte croissance du raffinage des pétroles lourds de l’Alberta, lesquels constituent un important potentiel pétrolier. Le démarrage de la production est prévu dans la deuxième partie de 2007.
II – Le devenir du gisement de Nouvelle-calédonie
Parallèlement, dans une lettre aux actionnaires en date du 13 décembre, ERAMET revient sur l’avenir du gisement du Koniambo et l’application des Accords de Bercy qui arrivent à échéance le 1er janvier 2006.
Pour rappel, en 1998, ERAMET avait dû cèder ses droits miniers sur le massif de Koniambo, un gisement à très fort potentiel de Nouvelle-Calédonie, contre le gisemenet de Poum, de moindre valeur, et soulte financière. La faisabilité de l’opération était néanmoins conditionnée par l’engagement formel avant le 31 décembre 2005 de FALCONBRIDGE et son partenaire local SMSP à y construire une usine sous peine de voir le Koniambo retourner dans le giron d’Eramet.
Selon ERAMET, cette cession s’apparentait plus à une expropriation, pour cause d’utilité publique qu’à une cession commerciale librement négociée, cette opération se faisant dans le cadre du respect des objectifs fixés d’alimentation d’une usine de nickel en province Nord de la Nouvelle-Calédonie, à des fins de « ré-équilibrage économique« , le gouvernement se portant garant du respect du contrat.
La société estime dans sa lettre aux actionnaires, que pour leur part, le gouvernement français et ERAMET ont parfaitement respecté leurs engagements, les titres miniers de Koniambo étant prêts à être transférés à Falconbridge, en cas de respect des clauses du contrat.
L’OPA lancé par INCO en octobre 2005, fait par ailleurs craindre à ERAMET « que toute décision présentée comme irrévocable par le Conseil d’Administration actuel de FalconBridge ne soit qu’un leurre mis en place dans des conditions contestables« . Le Président d’INCO a d’ores et déjà exprimé ses doutes sur la faisabilité de mener de front deux grands projets en Nouvelle-Calédonie.
FALCONBRIDGE après avoir à plusieurs reprises déclaré très officiellement que ce projet insuffisamment rentable ne pouvait être réalisé sans une aide majeure de l’Etat – comme précisé précédemment dans un article – annonçait en tout début de semaine qu’elle serait prête à le financer seule.
En revanche, au jour du communiqué, soit le 13 décembre, les conditions d’une décision irrévocable de Falconbridge dans les délais ne sont toujours pas réunies, malgré plusieurs rappels à l’ordre de l’Etat français.
Pour éviter que le transfert des titres soit néanmoins prononcé, deux actions ont été menées, d’abord par le gouvernement qui a fermement rappelé à FALCONBRIDGE la signification et les objectifs des Accords de Bercy, puis par ERAMET qui a demandé au Tribunal de Grande Instance de Paris de prendre des mesures conservatoires.
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PER ridicule comme tous les « métalurgistes » , rendement faible, configuration graphique légèrement baissière… j’hésite sur cette valeur depuis des mois…
de + en lisant tt ca, entre mi figue et mi raisin , ca de ne doit pas arranger les choses …
ca laisse perplexe…
mi fugue et mi raison ? 😉