Elle coûte, elle coûte la banlieue

P7095_1Le titre pourra en choquer certains !! mais … il faut bien se rendre à l’évidence …comme indiqué dans mon post précédent sur le sujet : le phénomène actuel (mais qui couve certainement depuis bien longtemps) aura AUSSI des conséquences économiques pour la France … ce qui ne sera pas de nature à diminuer les problèmes sociaux d’ailleurs.

La mutuelle des collectivités locales (SMACL), Groupama/Gan, MMA, Azur Assurances et la Maif – ont transmis à l’AFP les évaluations préliminaires respectives des sinistres les plus importants liés aux violences urbaines, pour un total de près de 45 millions d’euros.

Axa et AGF n’étaient pas en mesure jeudi de fournir ces données

La semaine dernière, la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) avait estimé le coût des violences dans les banlieues pour les compagnies d’assurances à quelque 200 millions d’euros…. mais la SMACL avait chiffré la charge pour les seuls assureurs territoriaux à 250 millions d’euros.

Voici un extrait ( ! …) de la liste des plus importants dégâts après 20 jours de violences (en montant des indemnisations versées… pour le reste …), établie en euros selon les premières estimations des cinq compagnies d’assurances.

A noter que peu de régions sont épargnées et qu’autant biens publics qu’entreprises privées sont touchés
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Noisy-le-Grand (93) : Gymnase + 5 sites pour une valeur de 6.000.000 d’euros

Beauvais (91) : Entrepôt de semences : entre 3 et 4.000.000 d’euros

Trappes (78) : 24 bus pour une valeur de 3.400.000 euros

Pontoise (95) : Théâtre pour une valeur de 3.000.000 euros

Com. agglomération Cergy (95) : Théâtre des Louvrais 3.000.000 euros

Argenteuil (95) : Gymnase, tennis couvert, maison, pour tous, centre de loisirs, trois écoles pour un montant de 2.500.000 euros

Clichy-sous-Bois (93) : Gymnase Desmet pour une valeur de 2.000.000 euros

Massy (91) : Gymnase Jaurès 1.960.000 euros

Arras (59) : Entrepôt de tapis 1.900.000 euros

Sélestat (67) : Ateliers municipaux 1.850.000 euros

Dunkerque (59) : Stade Coubertin 1.800.000 euros

Villepinte (93) : Gymnase 1.600.000 euros

Garges-les-Gonesses (95) : Entreprise poutrelles en métal 1.600.000 euros

Orvault (44) : Solderie 1.100.000 euros

Bagnolet (93) Bâtiment administratif 1.000.000 euros

Cergy (95) : Ecole, maison de quartier, gymnase 850.000 euros

Brest (29) : Concession Renault 400.000 euros

Le Bourget (93) : Maroquinerie 300.000 euros

(24 commentaires)

  1. Il faudra aussi surveiller les chiffres de fréquentation touristique. Le tourisme est la première ressource française, avec l’image que les médias ont donnés des événements (surtout aux USA), les touristes pourraient prendre peur.

  2. oui , effectivmt , honnetement , je n’y avais pas pense !
    sauf la publicite actuelle faite par aéroport de Paris , en pleines émeutes, cela semblait decalé !!
    en chine aussi magrebh et afrique , les titres sont tres alarmants : 1er plan de la presse chinoise qui parfois diffusait avt la France les photos des magasins de moquette brules …

  3. Je suis d’accord avec l’analyse mais ça ne veut pas dire qu’ils ont eu tord de pousser un cri de colére.

  4. je ne dis pas ca non plus … n’ayez crainte …
    le pb est complexe et profond ! et nous nous devons de réagir de maniere constructive .

  5. Voila les conséquences de l’incurie des élites françaises. Le vieux système colbertiste est vraiment à bout de souffle. Tout juste bon qu’à frapper et mépriser les plus faibles. Qui doit payer? Qui est responsble de ce gâchis?

  6. j’aurai préferer :
    qui va trouver des solutions … nettement + constructif !

  7. Arras est dans le 62…
    La presse chinoise et la presse US se sont emparés des soucis des banlieues françaises.
    Qui de Harlem ou autres ghettos et quartiers californiens où l’on ne peut même pas s’arrêter sans danger aux feux tricolores ???
    Je pense qu’une bonne information désinformation a été lancée à l’occasion de notre faiblesse française par des puissances étrangères qui nous veulent du bien.
    Sans rentrer dans le débat franco-français des solutions et des commentaires, je suis volontaire pour étudier les réactions des media étrangers à nos problèmes…

  8. c’est certain que la presse internationale relate peu l’immense pb de l’usine petrochimique de la CNPC qui polllue l’eau jusqu’en russie !!
    tout a fait ok pour les commentaires sur presse internationale , ca sera extremement enrichissant !

  9. jeudi 24 novembre 2005, 14h05
    Pollution en Chine: la nappe de benzène est entrée dans Harbin
    HARBIN, Chine (AP) – Une nappe de benzène hautement toxique s’écoulait jeudi dans la ville chinoise de Harbin dans le nord-est du pays, où les autorités ont commencé à creuser une centaine de puits pour approvisionner les habitants, privée d’eau potable après la fermeture du réseau d’adduction municipal.
    L’immense nappe de pollution, longue de 80km sur le fleuve Songhua, est entrée vers trois heures du matin dans cette cité de 3,8 millions d’habitants, qu’elle devrait mettre une quarantaine d’heures à traverser. Les médias officiels ont prévenu la population que les toxines contenues dans l’eau polluée étaient hautement cancérigènes.
    « Après son passage, nous devrons faire des efforts pour désinfecter l’eau », a déclaré Shi Zhongxin, directeur du service municipal des eaux, sans autre précisions.
    En Russie voisine, l’inquiétude grandissait parmi la population de la ville-frontière de Khabarovsk, située environ 700km en aval sur le fleuve, appelé Soungari en russe, un affluent du fleuve Amour.
    Mardi, la capitale de l’ancienne Mandchourie avait décidé de fermer son système d’alimentation d’eau après qu’une pollution due au benzène -consécutive à une explosion dans une usine chimique dans la ville voisine de Jilin- eut été signalée dans le fleuve qui approvisionne Harbin en eau potable.
    L’annonce de cette fermeture a déclenché la panique dans la population, les habitants se précipitant pour remplir baignoires, éviers et récipients, et stockant bouteilles d’eau et autres boissons. Les responsables municipaux ont imposé un blocage des prix pour éviter les abus.
    Le 13 novembre, l’explosion dans l’usine de Jilin (200km au sud-est de Harbin) avait fait cinq morts, entraîné l’évacuation de 10.000 personnes et provoqué la fuite dans la rivière de quantités importantes de benzène. L’usine est gérée par la China National Petroleum, principale compagnie pétrolière du pays, désormais montrée du doigt par les autorités régionales.
    Jeudi, à Harbin, on a commencé à creuser une centaine de puits afin d’extraire 80 millions de litres d’eau par jour, selon Zhang Dingbang, secrétaire adjoint du gouvernement municipal, cité par l’agence officielle Chine nouvelle.
    Aussi muet qu’à son habitude en matière de catastrophes, le gouvernement central aura mis plus de dix jours à confirmer, mercredi, que cette coupure d’eau à l’échelle d’une ville était la conséquence d’un « incident majeur de pollution de l’eau ». Les autorités locales l’avaient elles révélé auparavant mais Pékin se gardait de tout commentaire.
    Des quantités massives de benzène peuvent entraîner des leucémies, selon Zhang Lanying, directeur de l’Institut sur l’environnement et les ressources naturelles de l’Université de Jilin. A court terme, l’exposition au benzène peut déclencher des vertiges, des malaises et évanouissements.
    Si les autorités de la protection de l’Environnement affirment que les responsabilités devront être clairement établies, elles ne fournissent en revanche aucune précision sur la gestion de ce qui est désormais reconnu comme une catastrophe.
    Cherchant à rassurer la partie russe, inquiète du manque de transparence des Chinois, le porte-parole de la diplomatie Liu Jianchao a expliqué jeudi que l’ambassade de Russie avait été informée à deux reprises. « La Chine attache une grande importance à l’impact potentiel et aux dommages causés par la pollution chez notre voisin », a-t-il déclaré.
    Selon Zhang Lanying, la nappe toxique mettra encore 14 jours à atteindre la Russie, et il n’y a donc pas déficit d’information côté chinois. Mais ce n’est pas l’avis d’un responsable russe à Khabarovsk: « Malheureusement, les Chinois n’ont pour l’instant pas publié toutes les informations sur les produits chimiques dans le Soungari, ni leur quantité », a déploré Ivan Sytch, responsable régional du Département de la défense civile et des situations d’urgence.
    D’une manière plus générale, la catastrophe vient mettre en lumière la précarité des ressources en eau de la Chine. Et ce alors que le pays tente de répondre à la demande tant de sa population, forte de 1,3 milliards de personnes, que d’une industrie en plein boom, qui pollue sans retenue air et cours d’eau.
    La Chine est l’un des pays où la quantité d’eau par personne est la plus faible au monde. Des centaines de villes connaissent des pénuries régulières, tant pour ce qui est de l’eau potable que de l’eau utilisée à des fins industrielles. Dans les zones rurales, des manifestations fréquentes dénoncent l’épuisement des ressources en eau et la pollution des rivières, avec ses conséquences sur l’agriculture. AP

  10. ce que disent les chinois sur la question , les pauvres , ils sont mis en cause !!!! que le monde est injuste !
    Une usine pétrochimique mise en cause pour la pollution de la rivière Songhua (nord-est)
    BEIJING, 24 novembre — L’Administration d’Etat de la Protection de l’environnement a indiqué jeudi à Beijing que l’usine chimique Jilin Petrochemical company, relevant de China National Petroleum Corp. était sans doute responsable de la pollution de la rivière Songhua.
    Une explosion s’est produite dans cette usine chimique le 13 novembre.
    La nappe de pollution de la rivière de Songhuajiang dans le nord-est de la Chine atteindra la frontière russe dans 14 jours environ
    BEIJING, 24 novembre (XINHUANET) — La nappe de pollution de la rivière de Songhuajiang risque d’atteindre la rivière de Heilong ( rivière Amur en Russie) à la frontière sino-russe dans 14 jours environ d’après le débit actuel des eaux, ont annoncé les autorités environnementales de Chine jeudi.

  11. La Chine maintient la Russie au courant des conditions de pollution de la rivière de Songhuajiang
    2005-11-24 17:56:01
    BEIJING, – La Chine maintiendra la Russie au courant des conditions de pollution de la rivière Songhuajiang, après le passage de l’eau polluée à Harbin, chef-lieu de la province du Heilongjiang, a annoncé jeudi à Beijing un officiel chinois chargé de l’environnement.
    « Les deux parties ont pris des dispositions spécifiques pour ouvrir une ligne de téléphone rouge à cet égard », a indiqué Zhang Lijun, directeur adjoint de l’Administration d’Etat de la protection de l’environnement, lors d’une conférence de presse.

  12. Violences urbaines: l’indemnisation des dégâts relève des assureurs (Copé)
    PARIS, 4 déc 2005 (AFP)
    Le ministre français délégué au Budget Jean-François Copé a déclaré dimanche que l’indemnisation des dégâts liés aux violences urbaines « relevait » des compagnies d’assurances et que l’Etat n’interviendrait pas « financièrement » dans ce dossier.
    « Bien entendu, cela relève des compagnies d’assurances. Elles perçoivent des cotisations », a affirmé M. Copé sur Europe 1. « Donc l’Etat n’interviendra pas financièrement dans ce dossier », a-t-il ajouté.
    Des dizaines de bâtiments publics, d’entreprises et près de 9.000 véhicules ont été partiellement ou totalement détruits au cours des trois semaines de violences.
    Le coût total assuré est estimé à 200 millions d’euros, dont 80% issus de dégâts aux collectivités locales. Un chiffre que le ministre a refusé de confirmer au motif qu’il « n’est pas finalisé ».
    La plupart des assureurs se préparent déjà à engager les procédures auprès des tribunaux administratifs pour obtenir de l’Etat le remboursement des sommes qu’ils auront versés à leurs assurés.
    En effet, la FFSA et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (Gema) ont très rapidement demandé aux pouvoirs publics la mise en place d’un dispositif exceptionnel de prise en charge des dégâts.
    Une loi de 1983 stipule que l’Etat « est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis à force ouverte ou par violence par des attroupements et rassemblements armés soit contre les personnes, soit contre les biens ». Mais la décision appartient au juge administratif.

  13. sur la presse chinoise et ce qui se passe reellemnt ds le pays cf .
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    samedi 10 décembre 2005, 22h50
    Opacité et mutisme des autorités après une manifestation réprimée en Chine
    PEKIN (AFP) – La Chine a annoncé samedi, après quatre jours de mutisme, qu’une enquête était en cours sur la répression d’une manifestation dans le sud de la Chine qui a fait une trentaine de morts selon des villageois, trois selon les autorités.
    Selon l’agence officielle Chine nouvelle, la police a ouvert le feu après avoir été bloquée par des centaines de manifestants devant une centrale électrique près de la ville de Shanwei dans la province du Guangdong (sud).
    « La foule a commencé à lancer des engins explosifs contre la police alors qu’il faisait sombre. La police a été contrainte d’ouvrir le feu », a poursuivi Chine nouvelle citant un rapport des autorités locales de Shanwei.
    « Dans la confusion, trois villageois ont été tués et cinq blessés », selon l’agence.
    Un villageois a déclaré sous couvert de l’anonymat qu’une trentaine de personnes avaient été tuées.
    De son côté, le New York Times citait samedi des habitants évoquant le chiffre « d’au moins vingt morts ».
    Si le nombre d’une trentaine de tués était confirmé, il s’agirait de la plus grave répression d’une manifestation depuis celle du mouvement démocratique de Tiananmen, écrasé dans le sang dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.
    Le communiqué de Chine nouvelle a fait état de trois « meneurs » et affirmé qu’ils ont organisé une attaque lancée par 170 villageois armés de « couteaux, de barres d’acier, de bâtons, de dynamite, de bouteilles remplies d’essence et de détonateurs ».
    Les forces de police ont utilisé des gaz lacrymogènes et arrêté deux villageois avant d’être bloquées par les manifestants, contraignant les policiers, pris de panique, à ouvrir le feu, selon l’agence.
    La tension restait vive samedi dans le village de Dongzhou, quatre jours après que la police a ouvert le feu sur les manifestants qui réclamaient des compensations pour des terres saisies dans le cadre de la construction d’une centrale électrique, selon les habitants.
    Plusieurs centaines de policiers étaient toujours déployés samedi à l’intérieur et aux abords du village dont les autorités interdisaient l’accès aux journalistes. « La police a bloqué les accès menant au village et ils effectuent des patrouilles dans les rues », a témoigné par téléphone auprès de l’AFP un habitant nommé Chen.
    Dans son édition de samedi, le quotidien hongkongais de langue anglaise South China Morning Post a publié en une la photo d’un habitant identifié comme Lin Yutui, une balle dans la poitrine.
    Selon les habitants, l’unité anti-émeute de la Police armée du peuple (PAP) a ouvert le feu sur les protestataires qui avaient dressé des barricades et lancé des cocktails molotov pour les empêcher de pénétrer dans le village.
    La situation avait dégénéré après l’arrestation de trois représentants du village qui s’étaient rendus sur le site de la future centrale où une centaine de policiers avaient pris position, ont par ailleurs indiqué des témoins cités par Radio Free Asia, basée aux Etats-Unis.
    « J’ai vu des gens s’agenouiller devant les policiers pour les supplier de leur restituer les corps de leurs proches (…). Mais la police a refusé. Ils les ont emportés et nous ne savons pas où ils se trouvent actuellement », s’est émue Wei, une villageoise.
    Les incidents liés aux saisies de terres se multiplient dans les campagnes de Chine où la terre appartient à l’Etat, ce qui donne un pouvoir immense aux fonctionnaires et favorise la corruption.
    En septembre, les habitants du village de Taishi, dans le Guangdong, s’étaient mobilisés contre la réquisition de leurs terres menant manifestations et grèves de la faim. Une cinquantaine d’entre eux, dont leur avocat, avaient été interpellés.

  14. Sur le racisme et éventuelle récupération politique de certains voire origine du pb ….
    Banlieues : aussi un « péril » économique

  15. « Il n’est pas question de dégarnir la voie publique et d’être en incapacité de répondre aux réquisitions ou aux nécessaires renforts sollicités par les équipages en intervention.»
    en gros ce qui gene , ce n’est même plus le défile …. mais le manque de moyen
    ce qui signifie que le ministere ne peut rein contre eux au passage … puisqu’il a besoin d’effectifs !!!

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