Le boom immobilier et la consommation

The_economist Dans le dernier numéro de The Economist, je note un petit papier intéressant, qui met en évidence le lien entre la progression des prix de l’immobilier ces quatres dernières années, et l’allure de la consommation au cours de cette même période.

Plus l’immobilier a progressé, plus la consommation a suivi. C’est ce qu’on appelle l’effet de richesse, qui est à la fois psychologique et réel – réal car dans certains pays il est possible de transformer une partie de la progression du capital immobilier en cash, moyennant une hausse des hypothèques.

Les seuls pays  où l’immobilier a stagné ou baissé – le Japon et l’Allemagne – sont aussi ceux où la consommation a été la plus faible.

Evidemment, The Economist ne manque d’attirer l’attention sur les risques que feraient peser une stagnation ou une baisse des prix de l’immobilier sur la consommation – Etats-Unis et Royaume-Uni en tête.

(6 commentaires)

  1. Vivant au pays des brumes éternelles, je peux dire qu’on sent déjà les effets du ralentissement de l’activité économique anglaise qui était tirée par la consommation des ménages (basée sur la bulle immobilière).
    En lisant Fortune sur l’immobilier aux US, l’autre jour, j’ai halluciné quand j’ai revu des comportements spéculatifs comme ceux que l’on voyait lors de la bulle Internet.

  2. merci pour ce témoignage.
    Et, en plus, la bulle immobilière touche beaucoup plus de ménages que la bulle internet…

  3. C’est un problème très grave. Il a beaucoup d’influence sur l’économie parce que dans les pays anglo-saxons, les prêts sont en partie basés sur la valeur du patrimoine immobilier et non sur la capacité de remboursement. Au Royaume Uni, les faillites personnelles pour défaut de remboursement d’emprunt retrouvent les niveaux du début des années 90 quand la bulle immobilière anglaise avait éclaté. La même chose se prépare aux US. L’onde de choc va être terrible. J’ai l’impression que personne s’en rend compte.

  4. vous avez raison a ceci près que les taux d’intérêt ont toutes les chances de rester bas ou à un niveau proche, ce qui constitue un rempart contre une éventuelle baisse des prix ( et non pas krach, car le marché de l’immobilier n’a rien à voir avec un marché financier, heureusement )

  5. C’est à voir car lorsque les taux d’intérêts sont bas, les gens empruntent ce qui alimente la bulle immobilière. L’un des leviers utilisés jusqu’ici a été de relever les taux d’intérêts. C’est ce que qu’a fait la banque d’Angleterre ces derniers mois et l’économie a sérieusement ralenti. C’est un exercice difficile. Il faut ralentir la bulle immobilière sans casser la croissance. Quand on voit les ventes au détail ici, qui tirent la croissance depuis 2001, on on ressent nettement le realentissement induit par la baisse de la hausse des prix immobiliers.

  6. Pas de krach certes, mais la force d’inertie des tendances sur le marché immobilier peut l’entrainer durablement sur la pente descendante (voir Japon sur 15 ans et Allemagne sur 5 ans).

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