OGM : le parlement européen ouvre une voie royale à Monsanto et Pionner

Nouvelle  information voyant le jour alors que le monde occidental est  secoué par l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo : le Parlement européen a ouvert mardi le marché de l’Union européenne à la culture des OGM. 

Le Parlement européen a ainsi adopté – par 480 voix contre 159 un accord obtenu avec les gouvernements en décembre 2014 en vue de débloquer un dossier sans réel avancé depuis quatre ans.

Une superbe victoire pour Monsanto  même si les députés ont toutefois accordé aux États membres le droit de l’interdire sur leur territoire. Les nouvelles règles fixant les modalités d’autorisation de culture des organismes génétiquement modifiés permettent en effet aux États membres de l’interdire, même en cas de feu vert de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Un garde-fou tenant compte de raisons socio-économiques, environnementales ou liées à l’utilisation des terres agricoles.


Les États membres autorisant les cultures devront aussi prendre des mesures pour prévenir la dissémination des cultures non-OGM, en particulier dans les pays voisins. Une allusion à peine voilée à la pratique de contamination qui – selon le site infogm.org – semble être une des stratégies employées par Monsanto pour obtenir les autorisations commerciales et la diffusion des variétés transgéniques.  Stratégie qui aura déjà « fait ses preuves » au Brésil avec les variétés de soja Roundup Ready venues d’Argentine, ou en Inde avec le coton Bt.

Ces nouvelles règles sont loin de faire l’unanimité. Les Verts ont ainsi voté contre cette nouvelle législation, elle-même soutenue par la droite, les socialistes et les libéraux. Selon les écologistes, il s’agit d’une « mauvaise mesure ».  « L’Europe va devenir un patchwork en matière d’OGM, alors que nous avons besoin d’une approche commune », a dénoncé la co-présidente des Verts, Rebecca Harms.

« La puissance publique européenne abdique. Aux multinationales d’ouvrir le bal. La porte est ouverte à Monsanto, Pionner and co », a quant à lui protesté l’eurodéputé Vert français José Bové.

Néanmoins cette voie pourtant quais royale n’a pas l’heur de plaire au secteur industriel, pointant du doigt les restrictions offertes aux pays membres. D’autant plus que ces dernières pourront se fonder « sur des bases non-scientifiques ». « C’est un signal d’arrêt à l’innovation européenne », a affirmé Jeff Rowe, un représentant d’EuropaBio.

Rappelons que ces nouvelles règles étaient attendues par l’industrie semencière, quatre maïs OGM, dont le MON810 de Monsanto et le TC1507 du groupe Pioneer ayant déjà reçu un avis favorable de l’Efsa.

Notons que seuls quelques pays devraient être concernés dans les premiers temps, et vraisemblablement pas avant 2016, compte-tenu des délais nécessaires pour la mise en oeuvre de la nouvelle législation.

A l’heure actuelle, le MON810 est cultivé dans trois pays membres : occupant 110.000 hectares en Espagne, 9.000 au Portugal et 3.000 en République tchèque. Parallèlement, 19 États se sont opposés à la demande de culture du TC1507.

Sources : AWP, infogm.org

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 15 janvier 2015

(28 commentaires)

  1. C’est l’Europe toute entière qui est infiltrée par l’oncle sam …. en étant au final logée à la même enseigne ….. sous motif de faire le bien , on infiltre le bien pour y propager le mal …..

  2. Le réseau de Monsanto mis à contribution pour l’homologation de l’hormone laitière transgénique.
    La FDA, malgré les avertissements de certains de ses experts scientifiques, comme le Dr Burroughs, ou encore les recommandations du Congrès, a autorisé le 5 novembre 1993 la mise sur le marché du Posilac, le nom commercial de la rBGH de Monsanto.
    En outre, au cours des années 80 et 90, elle a changé ses objectifs pour permettre au nouveau marché porteur des biotechnologies de se développer sans entrave règlementaire, comme le souhaitaient M. Reagan et M. Bush. Cependant il faut bien comprendre que la rBGH est le produit le plus controversé jamais autorisé par la FDA, car ce produit n’a qu’une une visée strictement économique d’hyperproduction qui ne bénéficie ni aux clients ni aux animaux. Alors même que de nombreux doutes sanitaires pèsent sur le Posilac (pus dans le lait, résidus d’hormones et d’antibiotiques), la FDA aurait du être plus strict que jamais afin de remplir sa mission de protection du consommateur. En pratique et à l’opposé, elle a modifié sa règlementation afin d’introduire le concept de « risque gérable » (« manageable risk ») d’après un document interne datant du 31 mars 1993. Alors même que selon le Food Drug and Comestic Act, aucun produit mis sur le marché ne devrait poser un risque pour la santé des consommateurs, les agents de la FDA ont changé la réglementation afin de l’adapter aux besoins de Monsanto pour la commercialisation de la rBGH. Cela a été permis par l’infiltration et le noyautage de la FDA par des agents proches de Monsanto comme Margaret Miller et Michael Taylor, alternant des carrières entre le secteur privé, chez Monsanto, et le secteur public, à la FDA, selon le systèmes connus des « portes tournantes » (« Revolving Doors »).

    Le réseau est assez vaste au sein de la FDA pour contrôler les différents échelons du processus décisionnel, allant des chercheurs jusqu’à des postes de supérieurs hiérarchiques, voir la direction de la FDA. Ainsi, l’une des chercheuses de la FDA en charge du Posilac, est Susan Sechen une ancienne étudiante et assistante du Pr Dale Bauman qui avait été payé par Monsanto pour testé l’hormone transgénique à l’université de Cornell.

    La supérieure hiérarchique du Dr Sechen était Margaret Miller, qui a travaillé chez Monsanto de 1985 à 1989 en temps que chercheuse sur la rBGh, pour ensuite quitter la firme de St Louis et devenir « deputy director » du bureau sur les nouvelles drogues animales, un poste stratégique pour l’homologation de la rBGH. Elle est l’adjointe du docteur R. Livingston, le directeur du bureau de l’évaluation des nouveaux médicaments au Centre de Médecine Vétérinaire (CVM) de la FDA. Ces deux responsables vont prendre en charge le processus d’homologation du Posilac et faire en taire les voix dissidentes au sein de l’agence comme celle de Burroughs. Ainsi le 16 mars 1994, des agents de la CVM expriment leurs inquiétudes dans une lettre anonyme adressée à l’administrateur de la FDA, mais aussi à la Commission d’enquête du Congrès (GAO), dans laquelle on peut lire ces paroles inquiétantes :
    « Nous avons peur de parler ouvertement à cause des représailles du directeur, le docteur Robert Livingston, qui harcèle toute personne exprimant une opinion opposée à la sienne, préviennent les whistleblowers. L’origine de notre inquiétude, c’est que le docteur Livingston a fait écrire au docteur Miller une réglementation sur l’usage des antibiotiques dans le lait. Celle-ci a fixé, de manière arbitraire et sans base scientifique, le taux de résidu permis à 1 ppm [partie par million], sans aucun test préalable pour la santé du consommateur. Ce taux serait valable pour un antibiotique. Mais une vache peut être traitée avec plusieurs antibiotiques et chacun d’entre eux serait donc autorisé à un taux de 1 ppm sans test supplémentaire. Les effets des différents antibiotiques peuvent s’ajouter, mais cela n’est pas pris en compte. »
    Cette lettre met en lumière ce que peuvent être les manipulations mises en place par les amis de Monsanto. En pratique, cette nouvelle règlementation arbitraire permet de résoudre l’un des problèmes majeurs posés par le Posilac : les résidus d’antibiotiques dans le lait.
    Rappelons que l’organe d’investigation du Congrès, le GAO, s’était montré préoccupé par les résidus d’antibiotiques et avait demandé à la FDA que soient faites des études complémentaires. Cette demande resta lettre morte et au contraire, la FDA, à l’initiative de M. Miller, a revu sa règlementation pour permettre des taux d’antibiotique plus élevé dans le lait.

    A la suite de ces événements, une nouvelle enquête a été ouverte par le GAO afin de déterminer s’il y avait eu un « conflit d’intérêts » entre Monsanto et trois de ses ex-employés, depuis à la FDA, à savoir Susan Sechen, Margaret Miller et Michael Taylor, l’éminence grise des juristes de la FDA…Cette enquête n’aboutira pas et aucune charge ne sera retenue contre les personnes mises en causes.

  3. Avec cette nouvelle réglementation, chaque état-membre pourra refuser la culture d’OGM sur son territoire pour n’importe quelle raison, même si l’expertise scientifique et réglementaire menée par l’EFSA ne pose aucun problème.
    Dans ces conditions, les entreprises n’auront aucune visibilité sur la possibilité – ou non – de mettre les semences OGM sur le marché. Comment une entreprise peut-elle alors travailler dans ces conditions?
    En ce qui concerne Monsanto, cela fait plus de 2 ans que l’entreprise indique qu’elle n’a aucune intention de proposer des semences OGM aux agriculteurs français. Plus de 99% de l’activité de Monsanto en Europe se fait avec des semences conventionnelles, non OGM.

  4. Yann Fichet. Il existe un énorme problème de déontologie dans le lien qui est établi « au catalogue » une entreprise Monsanto ou une autre, dans le binôme établit entre un produit phytosanitaire et une semence OGM (ou autre, pourquoi pas!)

    « Dans ces conditions, les entreprises n’auront aucune visibilité sur la possibilité – ou non – de mettre les semences OGM sur le marché. »
    Il est bien évident que ce point de vue ne peut-être considéré comme central. Une entreprise même « costaude » n’est considérée comme éternelle par aucune de nos grandes religions.

  5. Voir le résultat des élections trop belles aux US !! Encore plus fort que le Brexit !! Pour moi qui ai vécu en direct un truquage de grande ampleur des élections en France !! Avec validation par des juges !! et publication par la presse sans que personne ne proteste !! Je pense que sur ce point au moins le père Donald a raison !! Grand pays = grande « démocratie » !! Il ne faut pas oublier que nous sommes maintenant à l’ère des réseaux et que les intrusions dans les machines se font à l’aller et au retour !!
    Ceux qui sont responsable du trucage et des élections US et des guerres meurtrières de femmes et d’enfants au Moyen Orient finiront devant des Tribunaux Internationaux, des vrais

  6. j’oubliais qu’il existait « un Trump d’Asie » déja aux manettes !! C’est tout le travail du « copain juge » de Coise Saint Jean Pied Gauthier sur la Mer de Chine qui risque de tomber à l’eau salée au profit d’un accord inter étatique !!
    ( Qui n’arrive plus sans vomir à lire « Le Monde » pense avec tendresse à Beuve Mery.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_Beuve-M%C3%A9ry )

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