Mali : la Chine va financer la construction de voies ferrées pour le transit des matières premières jusqu’au Sénégal

Voilà qui devrait faire enrager les pays occidentaux.

Selon une information publiée par le site de la Présidence de la République malienne, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a participé, du 9 au 13 septembre, au Forum Economique Mondial à Taijin en Chine, est revenu dans son pays avec des promesses de financement d’un volume global de 5500 milliards de FCFA (10,83 milliards $).

Une information qui résonne tout particulièrement alors même que dans un précédent article nous vous faisions part des interrogations de l’homme d’affaires sénégalais Moussa Sow, propriétaire d’hôtels en Guinée, sur une éventuelle implication de l’Occident dans la gestion de cette crise. Laquelle pourrait avoir notamment pour but de chasser les Chinois du continent africain … pour laisser la place libre aux multinationales occidentales friandes de matières premières.

Hasard de calendrier ? la République Populaire de Chine va désormais soutenir le Mali sous la forme de prêts ou de conventions de financement. Objectif : la réalisation des infrastructures dans les domaines stratégiques, du bâtiment, du transport, de l’énergie, de l’agriculture, de l’investissement, des mines, de la technologie et du numérique.

Un communiqué officiel nous apprend par ailleurs que la Chine s’est vu adjuger le marché de construction  du chemin de fer Bamako-Conakry
long de 900 km, pour 8 milliards de dollars. Autre projet majeur qui bénéficiera de ces accords : la rénovation de la voie de chemin de fer Bamako-Dakar.

Même si les conditions de ces promesses de financement n’ont pas encore été rendues publiques, la présidence du Mali  parle déjà d’une visite dont les résultats sont «au-delà des attentes.»

En février dernier, alors que Macky Sall, le Président sénégalais était  revenu de Pékin  avec de fabuleux contrats lui ouvrant la voie au financement de routes, autoroutes, voies ferroviaires et port minier destinés avant tout à acheminer les matières premières du Mali et du Sénégal, nous vous avions présenté l’ampleur de la bataille économique et financière qui voit actuellement s’affronter la Chine contre la Banque mondiale et ses partenaires.

Nous rappelions alors que l’accord avec la Chine intervenait à quelques heures à peine de la réunion du Groupe Consultatif de Paris, lequel s’est tenu le 24 et 25 février 2014 au siège de la Banque Mondiale dans la capitale française. Evènement que la presse sénégalaise qualifie de grand oral du chef d’Etat sénégalais devant autorités financières et bailleurs de fonds occidentaux.

« Simple visite de travail » avait pour sa part affirmé la Banque mondiale en mars 2013 pour annoncer que le Vice-Président pour la Région Afrique de l’établissement financier, M. Makhtar Diop, arriverait le dimanche 17 mars au Mali pour un séjour de deux jours.

Nous avions alors d’ores et déjà indiqué à cette occasion – même si cela ne constituait certes pas le thème officiel des discussions – que la Banque mondiale figure parmi les principales entités ayant financé la toute nouvelle route, le «corridor sud de l’Afrique de Ouest, Bamako-Dakar». Laquelle est destinée notamment à faciliter l’exportation des richesses minières de la région. Richesses parmi lesquelles figurent l’uranium du Mali et du Sénégal etd’autres matières premières convoitées … Alors, qu’il s’agisse d’une simple visite de travail …

En tout état de cause, la Banque mondiale avait indiqué dans un communiqué qu’au cours de sa mission, M. Diop s’entretiendrait avec le Président par intérim Dioncounda Traoré, le Premier ministre Diango Cissoko, des membres du gouvernement malien et les représentants des partenaires techniques et financiers au développement du Mali. Ousmane Diagana, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, la Guinée, le Tchad et le Niger avait quant à lui affirmé que la Banque mondiale intensifierait son action en faveur de la reprise économique, la reconstruction du pays en mettant un accent particulier sur l’accès aux services essentiels de base.

Fait notable : l’établissement promettait alors d’engager une action en vue de promouvoir la réhabilitation, reconstruction et réparation des infrastructures endommagées par le conflit. Histoire de s’assurer que la voie royale édifiée par et pour les grands groupes internationaux en vue d’acheminer les richesses du sous-sol maliens puissent rapidement devenir opérationnelle ? Qui sait …

La Banque mondiale avait alors indiqué être l’un des partenaires principaux du Mali, avec un engagement total de 732,75 millions de dollars en faveur des projets de développement. Son portefeuille de plus d’une dizaine de projets nationaux et sept projets régionaux couvrant alors des activités dans les domaines du développement rural, les services de base, l’énergie, le transport, les réformes institutionnelles et la décentralisation.

Parmi ces projets figure donc le «corridor sud de l’Afrique de Ouest, Bamako-Dakar» : liaison routière entre Dakar et Bamako réalisée par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, l’agence de développement japonaise, l’USAID, la Chine, la Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique de Développement, les gouvernements du Sénégal et du Mali en coopération avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine dans le cadre du Programme d’action communautaire pour les infrastructures et le transport. Tout de même …
A noter que le corridor suit pendant des centaines de kilomètres le vieux tracé de la ligne des chemins de fer coloniaux, fermée récemment au public par la privatisation.
Une filiale de la société d’Etat des chemins de fer chinois – Covec-Mali – avait quant à elle réalisé le tronçon de route entre la frontière du Mali, près de Kenieba, et Bamako. Participe également au chantier l’entreprise de BTP Razel, laquelle appartient depuis 2009 au Groupe Fayat, premier groupe familial français, quatrième groupe du BTP dans l’hexagone, est actif dans plus de cent pays.

La société de travaux publics Dai Nippon Construction a construit quant à elle les trois ponts nécessaires (Balé, Bafing et Falémé) sur cette route vers Bamako. Le financement ? des sommes offertes par le Japon, via des crédits non remboursables.

Ce qui faisait dire en résumé à la délégation du Forum Civique Européen lors de son voyage au Mali que se voyaient ainsi réuni « des fonds en provenance d’Etats les plus divers réunis pour la construction d’infrastructures qui favorisent, pour des multinationales, l’extraction bon marché des richesses minières de l’Afrique de l’Ouest pour les transformer loin de là« . Ajoutant qu’il était « même question d’un projet de construction d’un port maritime à environ 60 km au sud de Dakar ».

Au début du mois de mars 2013, Diène Farba Sarr, Directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) avait indiqué pour sa part que le Sénégal allait poursuivre les grands chantiers laissés par l’ancien régime de Wade, en œuvrant surtout pour concrétiser de nouveaux projets, comme la Zone économique intégrée, le port minéralier de Bargny ou encore le développement des chemins de fer.

Port minéralier et infrastructures ferroviaires que la Chine promet désormais de financer …

En 2012, le site survie.org indiquait quant à lui que « le Mali est pieds et poings liés aux demandes des multinationales » , ajoutant que le ministère des Mines, créé sous Alpha Oumar Konaré en 1995, au moment de la libéralisation du code minier et des réglementations en matière d’investissement sous l’impulsion de la Banque Mondiale, en était « l’instrument docile » .
Ajoutant : « en plus de la compromission des élites, le code minier malien ne prévoit aucune contrainte pour les compagnies minières en termes de responsabilité environnementale et sociale pendant la phase d’exploration et de prospection« . Une faiblesse législative rendant le sous-sol malien « extrêmement attractif » soulignait-il enfin.

Rappelons également que le 18 septembre 2013, Makhtar Diop, le vice-président de la région Afrique de la Banque mondiale, s’est rendu au Mali à « l’occasion » de l’investiture du nouveau président  Ibrahim Boubacar Keita. Tout en « profitant » du déplacement pour signer un accord de crédit sans intérêt de 50 millions de dollars avec le gouvernement malien.

A cette occasion, Makhtar Diop a rencontré Bouaré Fily Sissoko, la nouvelle ministre malienne de l’Économie et des Finances en vue de discuter de la façon dont la Banque mondiale pouvait soutenir les priorités de développement du Mali. Rappelons à toutes fins utiles que Fily Bouaré Sissoko est elle-même issue de la Banque mondiale, en poste récemment à la représentation de l’établissement financier à Bamako. Des retrouvailles donc en quelque sorte … voire un retour aux sources.

Après avoir remercié le Groupe de la Banque mondiale pour son soutien continu (de l’auto-congratulation ? ) la Ministre de l’Économie et des Finances avait souligné à cette occasion que ce financement arrivait à point nommé pour le Mali.

Sources : Banque Mondiale, Presse sénégalaise, Forum civique européen, Survie.org, Africaintelligence

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 23 février 2014

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(35 commentaires)

  1. PARIS SUPPORTE 42% DU FINANCEMENT DU PSE
    SIGNATURE DE TROIS NOUVELLES CONVENTIONS DE FINANCEMENT ENTRE LA FRANCE ET LE SÉNÉGAL

    Publication 12/09/2014

    Dakar, 12 sept (APS) – La France continue de manifester sa volonté de contribuer à la concrétisation du Plan Sénégal émergent (PSE), à travers trois nouvelles conventions signées vendredi à Dakar et qui portent à 42,12% la part de Paris dans les engagements de financement en faveur de ce nouveau programme de développement, a indiqué le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.

    « La signature des six conventions de financements portent les nouveaux concours financiers de la France au Sénégal depuis la tenue de la rencontre du groupe consultatif – de Paris- en février 2014 à 118,8 milliards de FCFA », a-t-il dit.

    Amadou Ba et la secrétaire d’Etat française en charge du Développement et de la Francophonie, Annick Girardin, procédaient à la signature de trois conventions de financement liant l’Agence française de développement (AFD) au gouvernement sénégalais.

    La signature des ces trois conventions de financement de projets « manifeste la volonté des autorités françaises de traduire en acte concret la mise en œuvre de la politique de développement économique et social du Sénégal dénommé ‘Plan Sénégal émergent’ », a-t-il soutenu.

    « En effet, les nouveaux engagements financiers de la coopération française ont porté sur un montant de 282 milliards de FCFA pour la période 2014-2017, couverte par le plan d’actions prioritaires (PAP) du Plan Sénégal émergent », a-t-il ajouté.

    « Les concours financiers s’élèvent à 33,2 milliards de FCFA. Ces montants viennent s’ajouter aux 85,6 milliards de FCFA dont les conventions de financement, au nombre de trois, ont été signées en mars dernier », a-t-il rappelé.

    Amadou Bâ a par ailleurs remercié « le gouvernement français pour cette réaction rapide dans la concrétisation de ses engagements au Groupe consultatif visant à permettre l’exécution, dans les délais, du Plan Sénégal émergent ».

  2. AIDE AU DÉVELOPPEMENT : L’UE PREMIER PARTENAIRE DU SÉNÉGAL

    Publication 15/09/2014
    AIDE AU DÉVELOPPEMENT : L’UE PREMIER PARTENAIRE DU SÉNÉGAL
    Dakar, 15 sept (APS) – L’Union européenne (UE) est le premier partenaire du Sénégal en matière d’aide publique au développement, a révélé lundi Amadou Bâ, ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan.

    Il en a fait la révélation lors de la signature du Programme indicatif national (PIN), du 11e Fonds européen de développement (FED), paraphé par le Chef de délégation de l’UE, Dominique Dellicour, et le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan.

    L’allocation globale au titre du PIN du 11e FED, pour la période 2014-2020, est estimée à 347 millions d’euros, soit près de 228 milliards de francs CFA.

    Selon Amadou Bâ, les priorités du Sénégal sont ‘’ largement’’ prises en compte dans la programmation, grâce au dialogue fécond et savamment entretenu par tous les acteurs concernés.

    ‘’ (…) Pour le cycle de coopération au titre du 11e FED, la modalité de programmation en deux temps que nos deux parties ont adoptée de commun accord, nous donnera indubitablement la possibilité de procéder aux ajustements nécessaires à la fin de la période couverte par le plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal émergent(PSE), en 2018’’, a-t-il indiqué.

    Sur cette même lancée, Amadou Bâ a suggéré d’envisager, avec flexibilité, la séquence 2018-2020 correspondant à la fin de l’Accord de Cotonou.

    Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, a souligné que le 10e FED a été engagé à ‘’ bonne date ‘’et que les exercices de revues à mi-parcours et finales ont été menées dans de bonnes conditions.

    ‘’Cela a permis à notre pays d’opérer des tirages à hauteur de 317 millions d’euros, soit environ 207 milliards de francs CFA, sur la période 2008-2013’’, a-t-il précisé.

  3. La Radio Chine Internationale se lance dans la conquête de l’espace médiatique sénégalais

    (Agence Ecofin) – Dans l’optique d’étoffer son offre de contenus, la Radio Chine Internationale (RCI) a signé une convention avec l’Agence sénégalaise de presse (Aps), ce 14 octobre 2015.

    La radio de l’Etat chinois est en pleine expansion au Sénégal où elle émet depuis 2010, et dispose d’une station Fm à Dakar depuis le mois de juillet dernier. Le partenariat avec l’Aps porte sur l’échange d’informations et de programmes. Le directeur de l’Aps, Thierno Birahim Fall, annonce des « émissions sur les questions liées à l’environnement et au cadre de vie, les populations seront sensibilisées pour les amener à mieux gérer leur milieu ».

    La RCI vise d’autres partenariats au-delà de celui avec l’Aps, a dit la directrice générale de RCI Sénégal, Mariama Sylla Faye. Elle évoque notamment des possibilités de « nouer des relations privilégiées avec » les deux autres médias d’Etat au Sénégal, à savoir le quotidien Le Soleil et la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts).

    « Radio Chine Internationale est une entité jeune au Sénégal, mais elle est créée depuis 1941. L’Etat chinois a décidé d’ouvrir une antenne-pilote au Sénégal et de recruter une équipe locale sénégalaise afin de mieux nous rapprocher des réalités du pays », explique Mariama Sylla Faye. Des propos appuyés par la directrice des programmes, Bintou Fall, qui ajoute : « Un média chinois qui travaille en Afrique, va contribuer à l’amélioration de la collaboration entre la Chine et le Sénégal. Elle pourrait nous amener à d’autres horizons, à des résultats intéressants ».

    Dans ces partenariats, les médias sénégalais sont tout aussi gagnants, pense le directeur général de l’Aps. « Nous bénéficierons de cette ouverture chinoise (…) C’est une coopération qui suscite beaucoup d’espoir à notre niveau. La RCI nous permettra de capter l’ensemble des informations provenant de la Chine mais aussi celles d’Afrique », poursuit Thierno Birahim Fall. Pour lui, « la Chine est un modèle à tout point de vue, un partenaire privilégié ».

    Fondée le 3 décembre 1941, la Radio Chine Internationale a vocation de diffuser vers le monde entier. Ce média de communication internationale utilise 61 langues du monde. La RCI fait aussi la télévision, la presse écrite, diffuse sur Internet et les téléphones portables. A la mi 2012, la RCI possédait 75 radios urbaines outre-mer, avait ouvert 12 cours radiophoniques dans le cadre d’Institut Confucius à l’étranger, disposait de 18 radios en ligne diffusées dans le monde entier, de 40 bureaux de représentation à travers le monde, de 3 radios Fm urbaines domestiques et de 4112 clubs fondés par ses auditeurs étrangers.

    Assongmo Necdem

  4. et pendant ce temps_là .. la Chine avance

    Partenariat – Appui de la Chine dans la gestion des infrastructures sportives : Une convention pour «retaper» les stades régionaux

    Il y a un besoin urgent de remettre à neuf les stades régionaux construits grâce à la coopération chinoise dont certains sont dans un état de dégradation avancé. C’est ce qui explique la signature hier d’une convention de partenariat entre le ministère des Sports et la République populaire de Chine.

    La gestion des infrastructures sportives pose problème. C’est la conclusion à laquelle a abouti le ministre des Sports Matar Bâ qui souligne que sur les onze (11) stades régionaux réhabilités dans le cadre de la coopération chinoise tout dernièrement, seuls deux, à savoir le stade Mawade Wade de Saint-Louis et Massène Sène de Fatick, sont bien entretenus. Les neuf (9) autres sont à «un niveau de dégradation assez avancé». C’est pour remédier à cela qu’une convention a été signée hier entre la République populaire de Chine et l’Etat du Sénégal, pour la réhabilitation et la maintenance de ces stades. «La signature de convention de cet après-midi constitue une réponse à cette instruction ferme du président de la République qui fait de l’entretien et de la maintenance des stades, une priorité. Si les stades de Fatick et de Saint-Louis ont été relativement bien gérés, on ne peut en dire autant des autres stades qui ont tous connu un niveau dégradation variable et parfois avancé. Et qui, dans certains cas, est allé jusqu’à rendre difficile, voire impossible, toute pratique sportive», a déploré le ministre en présence du Conseiller de l’ambassadeur de Chine au Sénégal.
    En attendant de fixer la date du démarrage des travaux de réhabilitation, prévu dans les mois à venir, M. Bâ de souligner que ces travaux vont concerner «les revêtements synthétiques, l’éclairage sportif, les pistes d’athlétisme et le système d’affichage des écrans géants».

    Alassane Djigo de Pikine inauguré fin octobre
    Le constat de dégradation de ces neuf infrastructures sportives a été fait par la mission chinoise dépêchée au Sénégal. Le ministre renseigne que ces experts se chargeront «de former un personnel sénégalais spécialisé pour l’entretien et le maintien de ces infrastructures sportives». Mais tous ces efforts seraient vains, souligne-t-il, s’il n’y a pas «un bon système d’administration et de gestion des ouvrages sportifs». C’est pourquoi, dira le ministre, «des instructions ont été données pour l’étude et l’élaboration de cahier des charges de gestion et d’entretien des ouvrages sportifs avec tous les acteurs». Avant de brandir «des sanctions lourdes à l’encontre de ceux qui ont la charge de gérer les infrastructures sportives et qui ne se conformeront pas aux règles édictées».

    «Une question de civisme et de responsabilité»
    Matar Ba de rappeler que «malgré les immenses efforts, la prise en charge des besoins en infrastructures sportives est largement déficitaire. Il y a nécessité et urgence à entretenir et à maintenir l’existant. C’est une question de civisme et de responsabilité. C’est une responsabilité collective qui engage le ministre des Sports, les Fédé­rations, les clubs et le mouvement associatif».
    Si son coût financier reste à être déterminé par la République populaire de Chine qui prend entièrement en charge les travaux, ce projet de remise à neuf de ces infrastructures sportives concerne entre autres les stades Elimanel Fall de Diourbel, Lamine Guèye de Kaolack, Alboury Ndiaye de Louga, les stades régionaux de Tamba­counda, Kolda et Matam.

    Vers la réhabilitation de Marius Ndiaye
    Abordant la fin des travaux du stade Alassane Djigo de Pikine, le ministre des Sports annonce que cette infrastructure, nichée au cœur de la banlieue de Dakar, sera inaugurée en fin octobre. D’ailleurs, il prévoit d’y effectuer une visite avec la presse.
    Parlant du Palais des Sports qui devrait sortir de terre dans quelques mois, le ministre souligne que sa réception va entraîner la fermeture du stadium Marius Ndiaye pour sa réhabilitation.

  5. Infrastructures sportives Sénégalaises : La Chine s’engage à réhabiliter 11 stades régionaux
    11 Oct 2016
    Construire des stades, c’est bien, les entretenir c’est encore mieux. C’est l’objet de la convention signée hier dans les locaux du ministère des Sports entre le ministre Matar et Lu Yiyang, le conseiller économique et commercial de l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Sénégal.

    Partant des instructions du président de la République lors de l’inauguration du stade Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor, Matar Bâ préfère accorder la priorité « au volet entretien et maintenance des ouvrages sportifs ». Une mission qu’il entend réussir grâce à la coopération chinoise. A travers la signature d’une convention qui a eu lieu hier après-midi au ministère, la partie chinoise a pris l’engagement d’assurer « l’entretien et la maintenance des stades réhabilités » selon M. Bâ, par la Chine. Un programme de réhabilitation de deuxième génération qui concerne les stades déjà réhabilités par la coopération chinoise.

    Au total une dizaine d’infrastructures sont concernées par ce projet de réhabilitation. Il s’agit des stades Elimanel Fall de Diourbel, Lamine Guèye de Kaolack, Massène Sène de Fatick, Caroline Faye de Mbour, Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor, Mawade Wade de Saint-Louis, Alboury Ndiaye de Louga, des stades régionaux de Tambacounda, Kolda, et Matam. En fait, « si les stades de Fatick et de Saint-Louis ont été relativement bien gérés et bien entretenus » d’après le ministre des Sport qui s’appuie sur les rapports d’une équipe des experts chinois, ce n’est pas le cas ailleurs. Pis, Matar Bâ a constaté que « d’autres stades ont connu un niveau de dégradation variable et parfois très avancé». Dans certains cas, la pratique du sport est devenue « difficile, voire impossible ». Ainsi, la signature de cette convention est donc venue à son heure.

    En effet, d’après M. Bâ, « il y a nécessité et urgence à entretenir et à maintenir l’existant dont dispose le pays ». Le ministre des Sports va plus loin. « Outre la réhabilitation des infrastructures, il s’agira aussi fondamentalement de former un personnel sénégalais spécialisé pour l’entretien et le maintien des installations sportives ». C’est le défi du ministre qui pense que « ces efforts seraient vains s’ils ne sont pas adossés à un bon système d’administration et de gestion des ouvrages sportifs ».

    Et c’est la raison pour laquelle, il dit avoir « donné les instructions nécessaires pour l’étude et l’élaboration d’un cahier de charges de gestion et d’entretien des ouvrages sportifs en relation avec tous les acteurs et dont le non-respect des règles édictées sera lourdement sanctionné ». Car, d’après le ministre, « c’est une question de civisme et de responsabilité ».

    Naturellement, M Bâ n’a pas manqué, « au nom du Président de la République de remercier et féliciter très chaleureusement les autorités de la République de Chine pour l’intérêt tout particulier » accordé au Sénégal.
    Tenant à rappeler que les 11 stades concernés par la réhabilitation sont réalisés par son pays « il y a une vingtaine d’années », M. Lu Yifang promet que les travaux seront engagés dans quelques mois.

    Ansoumana SAMBOU

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