Simple coïncidence ? Alors que le Kenya vient d’être le théâtre d’une attaque terroriste particulièrement meurtrière et que les dessous de l’affaire pourraient réserver quelques surprises, précisons que Nairobi est en train de remettre en cause la suprématie du dollar, en se tournant tout particulièrement vers le yuan chinois.
Le Kenya souhaiterait en effet prochainement héberger une chambre de compensation pour la devise de l’Empire du Milieu au sein de sa Banque centrale; ce qui, le cas échéant – serait une première sur le continent africain. Même si Pékin envahit pas à pas l’Afrique du Nord au sud.
Certes, un tel rapprochement ne devrait pas éclipser totalement la monnaie américaine, mais n’est pas vu d’un très bon oeil du côté de Washington, alors que même le gouvernement doit faire face une nouvelle fois à un mur budgétaire.
A l’heure actuelle, les opérations en monnaie chinoise sont peu répandues parmi les gestionnaires africains, les traders étant attachés dans tous les sens du terme à la flexibilité du billet vert.
Si les Africains peuvent d’ores et déjà obtenir des cotations de leurs devises par rapport au yuan, une chambre de compensation permettrait de mettre fin à l’obligation de règlements en dollars, réduisant parallèlement les coûts et accélérant les transactions.
Via une telle opération, le Kenya deviendrait symboliquement la passerelle entre le monde des affaires du continent africain avec la Chine, l’empereur économique de l’Asie, même si lés débuts demeurent modestes.
De tels types d’échanges seraient également les premiers réalisés en dehors du continent asiatique.
Mais la concurrence pourrait d’ores et déjà faire rage sur le continent africain, alors notamment que le Nigéria détient des réserves en yuan.
L’Afrique du Sud a par ailleurs été évoquée comme un hôte potentiel de la chambre de compensation, des officiels ayant toutefois affirmé qu’un tel plan n’était pas envisagé.
En août dernier, le ministre kenyan des Finances Henry Rotich laissait ainsi entendre que la proposition du gouvernement kenyan consistait avant tout de démontrer l’ampleur du marché financier du Kenya …. et de rendre le projet attractif … tout en favorisant la confiance des marchés et investisseurs.
Une situation désormais grandement remise en cause par l’attaque terroriste survenue il y a quelques jours à Westgate.
« Nous considérons comme très positif ce projet de chambre de compensation, et je pense qu’il est très important pour le Kenya de mettre en place un centre financier sur son territoire en vue de traiter la monnaie chinoise », indiquait quant à lui l’ambassadeur de Chine au Kenya, Liu Guangyuan, le mercredi 18 septembre à Nairobi, soit quelques heures avant l’assaut meurtrier du centre commercial.
C’est en août dernier, que la volonté de Nairobi avait été affichée au grand jour, le Président kenyan Uhuru Kenyatta ayant fait son offre au cours d’une visite à Pékin cet été.
Rappelons que la Chine s’est d’ores et déjà accordé avec le Japon en vue d’établir une convertibilité directe yen-yuan en transaction bilatérale.
Des études sont menées parallèlement au sein du groupe des BRICS en vue de revoir la suprématie du dollar et de l’euro sur le marché international.
Le Kenya pourrait devenir une des premières régions du monde à l’expérimenter. De quoi fâcher certains ….
Sources : Reuters, legriot.info
Elisabeth Studer – 28 septembre 2013 – www.leblogfinance.com
A lire également :
. Kenya : quand la découverte de pétrole provoquait espoir et inquiétude
2013-09-23 20:41:24 xinhua
La Chine a fortement condamné lundi l’attaque terroriste dans un centre commercial au Kenya qui a fait au moins 68 morts.
« La Chine s’oppose à toute forme de terrorisme. Nous exprimons nos plus profondes condoléances aux familles des victimes et transmettons notre sympathie aux blessés », a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei lors d’une conférence de presse tenue lundi à Beijing.
En tant que bon ami du Kenya, la Chine continuera à soutenir fermement les efforts du pays pour sauvegarder la sécurité nationale et la stabilité régionale, a indiqué M. Hong.
C’est la deuxième fois que le ministère chinois des Affaires étrangères condamne une attaque terroriste à Nairobi, capitale du Kenya.
M. Hong a confirmé qu’un Chinois avait trouvé la mort et un autre avait été blessé dans l’attaque.
L’ambassadeur de Chine au Kenya s’est rendu à l’hôpital pour voir les blessés chinois et a demandé au Kenya de n’épargner aucun effort pour soigner les blessés, d’aider la partie chinoise à gérer les conséquences de l’attaque et de prendre des mesures efficaces pour assurer la sécurité des organisations et des ressortissants chinois dans le pays, a-t-il ajouté.
Le ministère chinois des Affaires étrangères et l’ambassade de Chine à Nairobi suivront de près la situation, vérifieront les informations relatives et apporteront leur assistance aux ressortissants chinois concernés, a-t-il souligné.
Inculpé de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, le président kenyan Uhuru Kenyatta est snobé par les pays occidentaux. Résultat : il se tourne vers la Chine.
Pékin a accordé à son pays cinq milliards de dollars pour construire d’importantes infrastructures.
«L’importance de la Chine pour l’Afrique ne doit pas être sous-évaluée, (ce pays) est notre plus gros partenaire pour le développement», a tweeté Kenyatta le 19 août 2013, au premier jour de son voyage à Pékin, sa première visite d’Etat depuis son élection en mars.
Les accords portent sur des projets dans le domaine de l’énergie et sur la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire traversant le Kenya d’est en ouest, de la côte de l’océan Indien à la frontière ougandaise.
La Chine est depuis longtemps un partenaire de premier plan pour de nombreux pays africains, dont le Kenya. Selon l’agence de presse Chine Nouvelle, Pékin est le deuxième partenaire commercial de ce pays, avec des échanges se montant à près de 3 milliards de dollars par an.
Avant l’élection présidentielle, les Etats-Unis avaient averti les Kenyans que «les choix ont des conséquences», une mise en garde contre le vote en faveur de Kenyatta, poursuivi par la justice internationale. La Cour pénale internationale (CPI). Celle-ci doit ouvrir le 12 novembre le procès du dirigeant pour son rôle présumé dans l’organisation des graves violences qui avaient suivi le précédent scrutin présidentiel fin 2007.
Uhuru Kenyatta (fils de Jomo Kenyatta, premier président du pays après son indépendance en 1963) ainsi que le vice-président William Ruto vont faire face à un long procès devant la CPI pour leurs rôles présumés dans les violences de 2007. Lesquelles s’étaient soldées par plus de 1000 morts et 600.000 déplacés.
Violences au Kenya
Channel 4 News (en anglais), 29-1-2008
Un effet boomerang pour les Occidentaux ?
Le président Barack Obama, dont le père est kenyan et qui a effectué en juillet 2013 une visite en Afrique, avait délibérément ignoré le Kenya au profit de la Tanzanie voisine. L’accueil en grande pompe offert à Kenyatta en Chine a aussi vivement contrasté avec celui qui lui avait été réservé en mai à Londres, où il participait à une conférence sur la Somalie.
A Pékin, place Tiananmen, un régiment de la garde a été déployé en son honneur et une salve de 21 coups de canon a été tirée. Puis le président kényan a visité la Grande muraille avec sa femme et son homologue chinois Xi Jinping, postant des photos de la scène sur Twitter. En Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale et principal partenaire commercial, Kenyatta avait reçu un accueil poli. Mais il n’avait jamais eu l’occasion de poser pour des photos de presse avec le Premier ministre David Cameron.
Comme d’autres pays européens, la Grande-Bretagne a annoncé qu’elle limiterait les contacts au minimum avec Kenyatta.
Pour l’analyste financier kenyan Aly-Khan Satchu, les Occidentaux pourraient subir l’effet boomerang de leur attitude. «Les choix (des Etats occidentaux, NDLR) ont des conséquences sur les relations que le Kenya cherche à avoir. La Chine (en) est le dernier exemple», a-t-il déclaré à la BBC.
Uhuru Kenyatta, qui s’est rendu en Russie avant la Chine avant de passer par Dubaï, s’est engagé à renforcer «le partenariat économique et politique» avec Pékin.
Contrairement aux pays occidentaux, la Chine s’en tient à sa politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays africains. Elle s’abstient ainsi de discours sur les droits de l’homme et la corruption, ce que les dirigeants africains apprécient.
«Les visites en Russie et en Chine sont importantes pour le Kenya dans le contexte de notre politique de ‘‘regarder vers l’est’’», a expliqué le porte-parole de la présidence kenyane. En clair, il s’agit de «se concentrer sur l’ouverture de nouveaux marchés ou approfondir les relations existantes dans la zone de l’océan Indien, avec d’autres pays comme l’Australie et Singapour, mais aussi les pouvoirs émergents des BRICS» (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), a poursuivi le porte-parole.
Kenya: direction Chine
Par Laurent Ribadeau Dumas (avec AFP) | Publié le 30/08/2013
Il est a noter que si l’on consultait les notices d’Interpol pour les crimes contre les populations civiles quelques jours avant la lapidation de Kadhafi qui avait du préalablement assister à l’égorgement de son fils dont on avait coupé la main droite avant de l’assassiner ( le tout en application de la soit disant charia!) On pouvait remarquer que les seules autres fiches proposées étaient strictement établies sur des critères raciaux, les seuls blancs poursuivis étaient les deux Libyens.
Ce n’est donc pas pour rien que l’Union Africaine a signalé ce point en accusant la « cour pénale internationale » (grande fournisseuse de notices!!) de racisme:
http://www.france24.com/fr/20130528-union-africaine-cpi-accusations-racisme-hailemariam-desalegn-uhuru-kenyatta?page=366
« Monsieur Brun le lyonnais » de Pagniol ferait bien de regarder du côté de Marseille. C’est vrai que tous ces dossiers africains posés sur son bureau lui permettent de dormir pépére.
Le Kenya avertit qu’un procès à la CPI de ses dirigeants pourrait déstabiliser la région
LA HAYE – Le Kenya a averti jeudi que le procès de ses deux plus hauts dirigeants politiques devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye pourrait compromettre la sécurité dans la région déjà instable d’Afrique de l’Est.
Les poursuites pour crimes contre l’humanité contre le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto ont créé des problèmes particuliers pour la paix et la sécurité régionale, a déclaré le procureur général kenyan, Githy Muigai.
Il s’exprimait au deuxième jour d’une réunion annuelle des membres de la CPI basés à La Haye, au cours d’une session qui traitait de la nécessité ou non d’octroyer l’immunité aux présidents en exercice.
Le Kenya est le pivot de la paix et de la sécurité pour plus de 250 millions de personnes, de Djibouti à l’est du Congo. Le Kenya est l’un des plus importants piliers de l’Afrique de l’Est dans le combat contre le terrorisme, le trafic de drogue et la piraterie, a souligné Githy Muigai.
Il a ajouté que ce n’est pas, dans notre humble opinion, un pays avec lequel la communauté internationale devrait jouer à la roulette russe.
Certains pays africains profitent de cette rencontre annuelle pour exprimer leurs critiques contre la CPI, qu’ils tiennent pour raciste.
La CPI a ouvert huit enquêtes depuis sa création en 2003, toutes concernant des Africains.
Seuls les cas kenyans ont été cependant lancé par le procureur de la CPI, tous les autres ont été réclamé par les Etats concernés ou bien par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Des délégués des 122 états membres de la cour ont écouté jeudi après-midi un débat spécial concernant un changement possible du traité fondateur de la CPI, le Statut de Rome, afin qu’il inclue l’immunité aux chefs d’état en exercice.
Ce débat de l’Assemblée des Etats Parties (AEP)a eu lieu à la demande de l’Union Africaine.
Uhuru Kenyatta et William Ruto sont accusés d’avoir organisé des violences après les élections de 2007, qui ont fait plus de 1.100 morts, ce que les deux hommes contestent.
L’Afrique s’inquiète des procédures ouvertes contre des chefs d’état en exercice, a dit la conseillère juridique de l’Union Africaine, Djeneba Diarra, aux délégués.
Nous pensons que ces poursuites pourraient menacer la stabilité et la démocratie dans des pays tels que le Kenya, a avertit Mme Diarra.
Il faudrait un délai d’au moins trois mois et l’accord des sept-huitième des membres de l’AEP avant de procéder à tout changement, a expliqué la responsable du Centre d’Amnesty pour la justice internationale à La Haye.
Les organisations de défense des droits de l’homme ont dit jeudi que bien qu’elles accueillent favorablement un débat sur l’impunité, elles restent convaincues qu’il n’est utilisé que comme prétexte par certains pays africains afin de retarder les procès de M. Kenyatta et M. Ruto.
Les participants à la réunion, qui se déroulera sur huit jours, vont aussi délibérer de changements de procédure – tels que la possibilité pour les accusés de participer à leur procès via visioconférence – ce qui faciliterait les choses pour les deux dirigeants kenyans.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a rejeté la semaine dernière un projet de résolution africain qui demandait la suspension pendant un an des procès de M. Ruto et M. Kenyatta.
La résolution dénonçait le procès qui empêchait le président Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto d’effectuer leur travail. Elle soutenait que leur autorité était indispensable pour mener la bataille contre les islamistes somaliens et gérer les répercussions de l’attaque de septembre contre le centre commercial du Westgate à Nairobi, au cours de laquelle 67 personnes ont trouvé la mort.
Le procès de M.Ruto a débuté le 10 septembre. Celui d’Uhuru Kenyatta est prévu pour le 5 février 2014, après avoir été repoussé trois fois.
(©AFP / 21 novembre 2013 19h39)
samedi, 07 mars 2015 03:44
(Agence Ecofin) – Le Nairobi Securities Exchange (NSE) a engagé trois banques pour mettre en place une chambre de compensation des produits dérivés, a rapporte l’agence Reuters le 6 mars, citant le directeur général de la place, Jeff Odundo. «Nous avons déjà signé avec trois banques qui deviendront ce qu’on appelle les membres compensateurs», a déclaré M. Odundo, indiquant qu’il s’agit de deux banques internationales et d’un établissement local. «Les produits dérivés dont le lancement est prévu à partir du deuxième trimestre 2015 devraient augmenter la liquidité du marché», a-t-il ajouté.
Les ambitions de plusieurs bourses africaines d’offrir des produits dérivés sont souvent contrariées par l’absence de chambres de compensation, dont la mise en place nécessite des investissements importants.
La chambre de compensation est un organisme financier ayant pour but d’éliminer les risques de contrepartie sur les marchés dérivés. Elle assure la surveillance des positions et exige la formation, dans ses livres, d’un dépôt de garantie le jour de la conclusion d’un contrat. En cas de perte potentielle d’un intervenant, elle procède à un appel de marge.
Le Nairobi Securities Exchange, qui sert de porte d’entrée pour les fonds étrangers cherchant à tirer profit de la croissance économique rapide que connaît la région de l’Afrique de l’Est, ambitionne de d’accéder au rang de troisième place boursière africaine d’ici deux ans.
Ce marché, dont la capitalisation s’élève à 25 milliards de dollars, se classe actuellement derrière ceux de l’Afrique du Sud, du Nigeria, de l’Egypte et du Maroc en termes de taille.
Oui, mais la stabilité de ce pays est plus qu’aléatoire !! Si à Yaoundé les bouches des réseaux d’eaux pluviales de la période coloniale deviennent des fosses de vidanges bien pratiques. Au Kenya, c’est un peu comme au sud soudan !! gare à ce baril de poudre.
Kenya hopes of yuan clearing house rise with premier’s visit
By JOINT REPORT The EastAfrican
Posted Saturday, April 19 2014
Nairobi proposed to host a clearing house that would allow the settlement of trade deals and aid in the yuan currency without conversion to the dollar.
The issue is expected to top the agenda of Prime Minister Li’s visit to Nairobi.
If Kenya’s wish is granted, it will be the first Yuan clearing house in Africa and a big win for the country.
“I do not see any major benefit except for the creation of employment. China should make the yuan freely tradable and accessible especially to traders doing business with China. They need to make it an international currency. Bringing it to Nairobi will not change anything,” said Mr Wanyela.
The house, if established, will ride on increased aid flow from China to Africa and booming trade between the two. It could also boost Kenya’s foreign reserves.
China’s trade with Africa is largely import driven, with China buying petroleum mostly from Nigeria, Angola, Equatorial Guinea, Ghana, Cameroon, the Republic of Congo, Gabon, Uganda, South Sudan and Sudan.
The proximity of Congo, Uganda and South Sudan gives Kenya an advantage, ahead of the proposed standard gauge railway line linking it with the two countries.
China imports about 77 per cent of South Sudan’s crude oil. China imported 1.9 million tonnes of oil (nearly 14 million barrels) from South Sudan last year, twice as much as China imports from Nigeria each year.
Trade with Kenya has been increasing by 30 per cent every year, according to statistics from both governments, and reached $2.8 billion last year.
China’s trade with Rwanda hit $240 million, an over 50 per cent increase, year on year. Trade with Tanzania rose 45 per cent to $3.7 billion, riding on zero tariffs introduced by the Asian country. Uganda’s trade with China grew to $538 million, a 35 per cent increase from 2012.
READ: Big Brother China pumps $11b into East Africa
By Peterson Thiong’o, Steve Mbogo and Scola Kamau
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