SFR : le gouvernement s’inquiète d’actionnaires peu scrupuleux … comme Carlyle ?

Visiblement  le gouvernement ne souhaite pas se laisser faire …

Alors que la pieuvre  Goldman Sachs semble vouloir  tout rafler ou presque sur cette terre, le pouvoir socialiste en place semble désormais extrêmement vigilant  sur la stratégie de la  pieuvre Carlyle.

Il  est vrai  que François Hollande n’est pas Nicolas Sarkozy. Et que au delà des intérêts politiques, les intérêts financiers divergent aussi … Nous y reviendrons.

Alors  que la maison mère de Vivendi  pourrait  se séparer  de SFR,  Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Economie numérique a  affirmé dans le Figaro que l’Etat sera « attentif » à l’évolution du capital de SFR ainsi qu’à celui de sa maison-mère. Mieux encore, elle a  qualifié SFR d’entreprise « sensible et stratégique ».

Se  voulant  aussi ferme que menaçante  en indiquant  que  le gouvernement  fera « tout pour que cette entreprise ne finisse pas entre les mains d’actionnaires peu scrupuleux ». Ajoutant  : « Nous sommes aussi très attentifs à la structure capitalistique de Vivendi. »

Alors  que parmi l’un des scénario envisageables figure  un éventuel  rapprochement   entre  Numericable et SFR, c’est  la société Carlyle  qui pourrait être « gratifiée » de ce qualificatif d' »actionnaire peu scrupuleux ». Le géant anglo-saxon étant  actionnaire de Numericable.

« Il est important que la France conserve des géants mondiaux de contenus comme Universal Music ou Canal + car nous voulons éviter que tout le soft power culturel soit anglo-saxon », a  par ailleurs ajouté la ministre.

Rappelons  à cet égard que de son côté, Carlyle gère les placements de 1400 investisseurs par le biais de 99 fonds d’investissement et de 63 fonds dites « véhicules » : fondé en 1987 avec 5 milliards de dollars, il avoue en gérer aujourd’hui 156 ; et il investit dans tous les secteurs.

Objectif affiché : créer de « la valeur » nous dit-on, ou plus exactement générer des profits pour investisseurs et actionnaires. Au détriment des salariés … tels ceux de France Telecom   pour lesquels Nicolas Sarkozy  s’est refusé de mettre en œuvre un plan social. Politique et budget de l’Etat « obligent » …
Mais revenons  un instant  sur les liens entre  Carlyle  et Numericable …

Si on avait à présenter la famille Sarkozy, les frères et demi-frères, je vous  propose de  parler ici-même  de Oliver Jean Sarkozy.  Ce dernier pourrait en effet  bien être celui qui tire les ficelles de cet empire politico-financier … que même l’ex président tunisien Ben Ali et le clan Trabelsi n’auraient pas osé imaginer en Tunisie

Qu’il y a-t-il de commun entre Numéricable, la famille Sarkozy, le groupe Carlyle, et le Conseil général ? Rien, seriez vous tentés de dire, et pourtant …
Un projet nommé THD92 – qui prévoit le raccordement des Hauts de Seine en fibre optique – pourrait assurer quelques « avantages » à des membres de la famille Sarkozy, écrivais-je en mai 2008, sur ce blog. Ajoutant : « j’ai nommé en tout premier lieu Olivier Sarkozy, mais quand il s’agit du monde des affaires, Nicolas n’est jamais bien loin ».

Le projet THD92 Très Haut débit en Hauts-de-Seine

Le 21 décembre 2007, le conseil général des Hauts de Seine a choisi un consortium réunissant le câblo-opérateur Numéricable, le groupe de BTP Eiffage et LD Collectivités (Neuf Cégétel) pour raccorder, d’ici à 2013, l’ensemble des foyers et des entreprises des Hauts-de-Seine à la fibre optique. Un projet unique en Europe, capital pour l’attractivité du département affirme le site du CG92.

« L’internet à très haut débit permet de profiter de services très gourmands en bande passante comme la vidéo à la demande ou la télévision haute définition. Il devrait aussi « booster » le télétravail, le télé-enseignement et l’e-administration » nous dit-on. De là à ce qu’il booste les revenus de la famille Sarkozy, grâce à l’aide des subsides du Conseil Général … il pourrait n’y avoir qu’un simple câble.

Le groupement mené par Numéricable a obtenu une concession de 25 ans : à son terme le réseau sera restitué au Département, nous précise-t-on …

En tout état de cause, vous serez – peut-être – rassurés en apprenant que le projet du conseil général n’est pas de créer un monopole mais bien « d’organiser les conditions d’une véritable concurrence », – ce qui n’a pas manqué de susciter l’ire de certains opérateurs – relève le site du CG92. Le cahier des charges interdit en effet à l’exploitant du réseau de proposer directement des services aux consommateurs. La société ad hoc créée par le consortium Numericable devra donc « vendre des capacités à d’autres opérateurs tels que Free, Alice ou France telecom – Orange ».

« L’objectif de notre dispositif est de permettre que tout le monde soit fibré dans les délais les plus brefs y compris l’habitat pavillonnaire », assure  par ailleurs  le président du conseil général, Patrick Devedjian.-Soulignant même que c’est ce qui « justifie dans la délégation de service publique accordée à Numéricable, l’octroi d’une subvention de 59 millions d’euros .

Petit rappel  : Nicolas Sarkozy a annoncé le 15 mai 2007 sa démission de la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Le fils cadet du président de la République Jean Sarkozy (UMP) est devenu quant à lui en mars 2008, à 21 ans, conseiller général des Hauts-de-Seine, en se faisant élire à Neuilly.

Carlyle renforce sa participation dans Numericable

Le 21 décembre 2007, également, Carlyle Group, les fonds Cinven et Altice – les deux principaux actionnaires du câblo-opérateur – ont annoncé l’entrée de Carlyle au capital de Numericable et de Completel … Hasard de calendrier, très certainement …

En mars 2008, le fonds d’investissement américain bouclait le rachat de 37,8% de Numericable pour un montant de 1,1 milliard d’euro. Selon Carlyle cette transaction valorise Numericable à 6,5 milliards d’euros. Elle est qualifiée d’investissement privé le plus important jamais réalisé en France.

L’arrivée d’un nouvel actionnaire devrait apporter une bouffée d’oxygène à Numericable, qui a engagé d’importants investissements pour rénover ses infrastructures, affirmait en décembre 2007 la presse économique et financière. « Cette opération arrive également à un tournant où le secteur des télécoms s’apprête à s’engager dans le trés haut débit, la prochaine génération de l’internet, qui passera par la fibre optique » soulignait ainsi le journal « Challenges ».

– Olivier Sarkozy embauché par Carlyle

Quand le monde est parfois petit …

Olivier Sarkozy – jusque-là co-dirigeant de la branche institutions financières de la banque d’investissement UBS – copilote quant à lui, depuis avril 2008, l’activité mondiale de services financiers de la société d’investissement The Carlyle Group.

Le demi-frère de Nicolas Sarkozy est en effet à près de 40 ans, l’un des plus talentueux membres du monde bancaire new-yorkais. « J’ai hâte de faire de Carlyle un acteur de référence dans ce secteur d’investissement de plus en plus important », se réjouissait-il en avril 2008. A son palmarès, d’importantes transactions bancaires comme la vente de MBNA ou d’US Trust à Bank America ou encore la fusion de Mellon avec Bank of New York.

Selon la presse belge, sa nomination a pu être « incitée » par Paul Desmarais, membre influent du board de Carlyle, fonds ultra-influent : le 16 février 2008, Sarkozy (Nicolas) portait Paul Desmarais au rang prestigieux de Grand Croix de la Légion d’Honneur.

Olivier Sarkozy a été engagé pour « ses incroyables réseau et expérience professionnelle, qui aideront Carlyle à capitaliser sur la dislocation du secteur des services financiers », indiquait la firme dans un communiqué daté du 3 mars 2008.

– Carlyle détient 5 % de France telecom

En juin 2007, des syndicats de France Telecom avaient dénoncé la « poursuite de la vente des bijoux de famille » après l’annonce surprise faite par Bercy de la cession de 5 à 7% du capital par l’Etat. Certains s’inquiétant alors de risque d’ »OPA non maitrisée » voire d’une « montée des fonds de pension ».

Pour la CFDT, troisième organisation, Daniel Guillot, délégué syndical central, faisait part de son « inquiétude au fond »: « Si on perd 5 à 7% aujourd’hui on se demande jusqu’où cela va aller » s’inquiétait-il alors, en citant ses craintes d’assister à une « montée des fonds de pension au capital » comme chez l’opérateur historique des télécommunications allemand. « A Deutsche Telekom, la dilution progressive de la part de l’Etat s’est accompagnée d’une montée de Blackstone qui a aujourd’hui des exigences énormes« , avait-t-il précisé.

« Aujourd’hui, la part des fonds de pension est très faible et relativement diluée, mais nous craignons que d’ici quelques temps les seuls actionnaires de référence soient les fonds de pension et que l’Etat laisse faire », avait-t-il ajouté.

La CGC évoquait pour sa part un risque « d’OPA non maîtrisée ». « Qui achètera ? des actionnaires minoritaires comme le fonds Carlyle, vont-ils monter en puissance? on ne le sait pas. L’entreprise flirte-t-elle dorénavant avec le risque d’une OPA non maîtrisée ? peut-être », indiquait ainsi un communiqué.

Le Fonds américain Carlyle possède 5% du capital de France Telecom, ce qui en fait le deuxième actionnaire derrière l’Etat, soulignait alors la CGC.

Etat et Carlyle .. tous deux intimement liés à la famille Sarkozy. De bonnes raisons pour ne pas faire « tousser » dirigeants et actionnaires de France Telecom face à une « éventuelle concurrence » de Numericable sur le Très Haut débit …  Mais ce, du  temps de la présidence de Sarkozy …

 

Sources : CG92, Le Figaro, Challenges, Les Echos, Trends.be

 

(34 commentaires)

  1. Non plus aucune inquiétude tout baigne.
    Surtout la planche à billets tourne, tourne de + en +. (et l’histoire officielle est revue et corrigée tous les matins pour essayer de rendre crédible le plus invraisemblable.)

  2. Altice rachète les parts de Cinven et Carlyle dans Numericable
    Par Les Echos | 07/04 | 08:39 | mis à jour à 12:12
    Altice, la maison mère du cablô-opérateur Numericable sur le point de racheter l’opérateur mobile français SFR, va également racheter les 34,6 % du capital que détiennent les fonds Carlyle et Cinven dans Numericable.

    Le président d’Altice, Patrick Drahi, rachète les participations des fonds Carlyle et Cinven dans SFR – AFP PHOTO ERIC PIERMONT
    Le président d’Altice, Patrick Drahi, rachète les participations des fonds Carlyle et Cinven dans SFR – AFP PHOTO ERIC PIERMONT
    Altice, la maison mère du cablô-opérateur Numericable sur le point de racheter l’opérateur mobile français SFR , va également racheter la totalité des parts détenues par les fonds Carlyle et Cinven dans Numericable, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué ( lire le communiqué le ici ). Ces parts sont de 21,32% pour Carlyle et de 13,27% pour Cinven. L’accord permettra à Altice de détenir 74,6% de Numericable contre 40% actuellement.
    Patrick Drahi, le propriétaire de Numericable via son holding Altice, déboursera 30,5 euros par action Numericable, payés en actions Altice et en liquide. Dans le détail, environ 14% du capital de Numericable sera payé en liquide _ 6,50% au profit de Cinven et 7,50% pour Carlyle _ au prix de 30,50 euros par action, tandis que le reste sera payé en actions Altice, au taux de 0,97 action Altice pour une action Numericable.

  3. Mais c’est bonnet / blanc et blanc/bonnet
    puisque Carlyle devient actionnaire de Altice, lui-me^me actionnaire de Numericable

    Carlyle et Cinven soldent l’aventure Numericable pour miser sur Altice

    Le fonds Cinven revendique un TRI de 160% sur son investissement réalisé en 2005. Entré en mars 2008, Carlyle ne peut en dire autant

    Par Alexandre Garabedian le 08/04/2014 pour L’AGEFI Quotidien –

    Carlyle et Cinven soldent l’aventure Numericable pour miser sur Altice

    Le choix de Vivendi pour SFR n’a pas seulement fait le bonheur d’Altice et de Numericable, mais aussi celui de Cinven et Carlyle. Les deux fonds vont ainsi solder un investissement mouvementé dans Numericable qui remontait à mars 2005, pour le premier, et à 2008 pour le second, tout en restant dans l’aventure. Ils se retrouveront désormais actionnaires d’Altice, et seront à ce titre exposés à la fois au potentiel du nouvel ensemble Numericable SFR, et au reste des activités télécoms de la holding de Patrick Drahi, comme en Israël, en République dominicaine ou dans les départements d’outre-mer français.
    Altice va en effet racheter les 21,32% de Carlyle et les 13,27% de Cinven dans Numericable. L’équivalent de 14% du capital sera réglé en cash, à raison de 30,5 euros par titre détenu. Le solde (environ 20,6% du capital) sera échangé en actions Altice à raison de 0,97 titre par action Numericable détenue. Aux cours de clôture d’hier soir, l’ensemble de la transaction pouvait être valorisée à 1,36 milliard d’euros, dont environ 530 millions en cash pour les deux fonds.
    Cinven et Carlyle s’étaient déjà allégés à l’occasion de l’introduction en Bourse de Numericable en novembre 2013. Ils ne soldent cependant pas le dossier aux mêmes conditions en raison de points d’entrée différents. Cinven, qui se retrouvera à la tête de 3,6% du capital d’Altice, soit autour de 250 millions d’euros de titres, revendiquait hier une plus-value totale de 1,5 milliard d’euros sur son investissement en prenant en compte la valeur de cette participation. Le fonds 3 de la firme britannique aurait ainsi dégagé un taux de rendement interne (TRI) de 160% sur sa mise de départ dans Numericable.
    Carlyle, de son côté, ne souhaite pas communiquer d’éléments sur son TRI ou ses plus-values. En mars 2008, le fonds américain avait mis 1,1 milliard d’euros sur la table pour racheter à Cinven la moitié de sa participation dans Numericable et sa société soeur Completel – depuis fusionnée – et prendre ainsi 37,8% du capital. Un an et demi plus tard, les deux actionnaires avaient dû injecter des fonds supplémentaires au capital pour permettre au câblo-opérateur de renégocier sa dette avec ses créanciers.

  4. Oliver Sarkozy, banquier d’affaires vedette d’UBS, recruté par Carlyle
    Par Carole Bellemare avec Caroline BeyerMis à jour le 04/03/2008
    Il est le demi-frère de Nicolas Sarkozy; mais surtout, à 37 ans, une vedette du monde bancaire new-yorkais. L’un des plus talentueux. En 2002, Credit Suisse avait tenté de le retenir avec un gros bonus. Peine perdue : UBS avait fait mieux. Et aujourd’hui c’est Carlyle, une des plus grosses sociétés mondiales d’investissement, qui s’attache son expertise, sa fibre internationale et son carnet d’adresses.
    Oliver Sarkozy, jusque-là codirigeant de la branche institutions financières de la banque d’investissement UBS, copilotera dès avril l’activité mondiale de services financiers de la firme de LBO cofondée (en 1987) et dirigée par David M. Rubenstein. Et cet ancien de l’administration Carter de s’en féliciter : «L’arrivée d’Oliver à la tête de notre équipe récemment constituée va permettre à Carlyle de se positionner avec succès sur le secteur mondial et actuellement chahuté des services financiers.» Carlyle, dont Abu Dhabi est devenu à l’automne le premier actionnaire indépendant (7,5% du capital), veut donc passer à l’offensive… «J’ai hâte de participer à cette aventure, aux côtés de Dave Zwiener (l’autre dirigeant, NDLR) et de faire de Carlyle un acteur de référence dans ce secteur d’investissement de plus en plus important», se réjouit Oliver Sarkozy.
    Comme Forbes le soulignait, si l’on a beaucoup fait état des liens du président avec les financiers français, on a peu parlé de sa proximité avec ce demi-frère new-yorkais, brillant et influent. Pierre-Olivier (son vrai prénom) était présent à Paris le 6 mai pour fêter sa victoire et, lors de son voyage présidentiel à New York, ce dernier avait organisé une grande soirée en son honneur.
    Grand, élégant et avenant, ce père de deux enfants, marié à une Française (une nièce du Pr Jean Bernard), est le fils de Paul Sarkozy et de Christine de Ganay, remariée ensuite à un diplomate américain. Enfance voyageuse et diplôme en histoire médiévale de la prestigieuse St Andrews University en poche, ses premiers pas dans la finance chez Dillon, Read & Co l’ont mené loin.
    À son palmarès, d’importantes transactions bancaires comme la vente de MBNA ou d’US Trust à Bank America ou encore la fusion de Mellon avec Bank of New York.

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